ETUDE DE LA PREVALENCE DE Schistosoma haematobium CHEZ LES POPULATIONS EN ZONE D’ENDEMIE

ETUDE DE LA PREVALENCE DE Schistosoma
haematobium CHEZ LES POPULATIONS EN ZONE
D’ENDEMIE

Les hôtes intermédiaires des schistosome

s Ils appartiennent à l’embranchement des mollusques à la classe des gastéropodes. Des enquêtes malacologiques effectuées de 1980 à 1994 par le service de parasitologie du Laboratoire national d’élevage et de recherches vétérinaires de l’ISRA dans les différentes régions et zones écologiques du Sénégal ont permis de recenser et d’identifier les mollusques intervenant dans la transmission de la schistosomiase. Les résultats de ces enquêtes ont établi la distribution géographique de ces mollusques et ont permis d’étudier leur abondance et leur rôle épidémiologique (13, 2). – Bulinus senegalensis, intervenant dans la transmission de la bilharziose urinaire, est plus fréquent dans les régions de Saint-Louis, Tambacounda, Kaolack et Fatick. – Bulinus umbilicatus, hôte intermédiaire de Schistosoma haematobium, est plus fréquent dans les régions de Saint-Louis et Tambacounda. Il est rencontré en petit nombre dans les régions de Kolda et Louga. – Bulinus globosus, intervenant aussi dans la transmission de la bilharziose urinaire, est très fréquemment rencontré dans le delta du fleuve Sénégal et dans les régions de Tambacounda et Kaolack. – Bulinus truncatus est très répandu dans le delta du fleuve Sénégal et autour du lac de Guiers ; responsable de la transmission de la bilharziose urinaire dans les autres pays de la sous-région, il n’intervient pas dans la transmission de cette maladie au Sénégal. – Biomphalaria pfeiffeiri, dont la répartition géographique est très limitée au delta du fleuve Sénégal et à la région de Kolda est le principal hôte intermédiaire de Schistosoma mansoni au Sénégal. Son aire de répartition tend à s’étendre vers la région de Louga depuis la mise en eau des barrages Les hôtes intermédiaires de Schistosoma japonicum sont des gastéropodes prosobranches dont l’ouverture est fermée par un opercule. Ce sont des mollusques amphibies appartenant au genre Oncomelania dont il existe plusieurs espèces aptes à assurer l’évolution larvaires des Schistosomes (14). En général, les mollusques qui transmettent la bilharziose préfèrent l’eau stagnante ou à courant lent et à pH variant entre 5 et 6. Ils se rencontrent dans les eaux peu profondes, près de la rive. Ces mollusques semblent jouir d’une tolérance considérable vis-à-vis des variations de la température de leur habitat. La température optimum se situe entre 22°C et 26°C, le seuil favorable avoisine 18°C et le maximum est un peu au-dessus de 32°C. Cependant, les mollusques sont capables de résister longtemps à des températures extrêmes relativement accusées, dont les plus basses dépassent à peine le point de congélation et les plus hautes excèdent largement la température du sang. La lumière solaire joue par ailleurs un rôle important pour les mollusques, car c’est elle qui permet la croissance de la faune et de la flore qui constituent pour eux la nourriture la plus convenable. L’exposition prolongée, la rapide décrue des eaux, le gel (sauf pour Oncomelania nasophora) ou de fortes températures (50°C), l’absence d’ombre et une humidité relativement faible ou l’assèchement sont des facteurs qui tendent tous à augmenter la mortalité et à accélérer la mort. La modification brusque et régulièrement provoquée du niveau de l’eau pourrait constituer un moyen efficace et pratique de lutter contre les mollusques aquatiques. 

Cycle évolutif 

Le cycle est indirect et fait intervenir un hôte définitif qui est en général l’homme, et un hôte intermédiaire qui est un gastéropode d’eau douce [cf. Annexe 1]. Chez l’homme, les œufs issus des vers adultes femelles sont émis à l’extérieur et principalement dans l’eau douce à travers les urines ou les selles. Les œufs dans l’eau éclosent et libèrent des larves appelées miracidiums. Ceux-ci infectent différents mollusques (hôte intermédiaire) selon l’espèce parasitaire. A ce niveau ils se transforment en larves, les furcocercaires. Ces larves vont être libérées dans le milieu aquatique et vont infester l’homme par pénétration transcutanée active lors d’un contact avec de l’eau douce aux heures chaudes de la journée. Ce contact avec l’eau, même court (parfois à peine 5 minutes) est nécessaire pour l’infection. L’être humain n’est pas le seul hôte définitif des schistosomes. Divers mammifères peuvent servir de réservoirs, tels que chiens, chats, rongeurs, porcs, chèvres, buffles, et vaches (15). Seule la tête des cercaires pénètre et donne un schistosomule qui gagne par voie sanguine et lymphatique le poumon, le cœur gauche, puis le foie. Cette étape correspond à la phase d’invasion de la maladie. Les vers deviennent adultes et s’accouplent dans le système porte, dans différentes localisations selon l’espèce femelles migrent ensuite vers les veinules du système porte ou péri vésicaux et pondent des œufs qui percent la paroi des capillaires sanguins et gagnent l’intestin ou la vessie pour être finalement rejetés avec les urines et les selles (10). La durée totale du cycle chez le mollusque est d’un mois. La durée de vie des furcocercaires dans l’eau est de 24 à 72 heures. Les vers peuvent vivre en moyenne 5 ans dans l’organisme humain, mais ont parfois été retrouvés jusqu’à 30 ou 40 ans après l’infestation chez des patients issus de zones d’endémie (15). D’après Ross, N ENGL J Med, 2002 (7, 16) Figure 5: Cycle parasitaire de Schistosoma sp Mémoire Master: Biologie et Contrôle des parasites – 

 Les réservoirs des parasites 

 – Pour Schistosoma haematobium l’homme malade est considéré comme le principal réservoir du parasite. – Pour Schistosoma mansoni, le nombre d’animaux naturellement infestés est plus nombreux : il s’agit de rongeurs (17), de singes babouins. – Schistosoma intercalatum peut être aussi hébergé par les animaux comme les rongeurs (18). – Schistosoma japonicum infeste de très nombreux animaux domestiques et sauvages comme les chiens, les chats, les buffles, les porcs, les rongeurs, et les cervidés. V. Circonstances favorisantes 

 D’ordre général 

Ce sont, d’une part les facteurs écologiques favorisant la présence et la pullulation des hôtes intermédiaires : les grands travaux d’irrigation, les eaux stagnantes contenant des végétations, la température entre 25 et 28°C. D’autre part l’importance de la main d’œuvre malade.

D’ordre individuel  

Le contact entre l’hôte et la forme infestante du parasite;  L’âge, surtout les enfants ;  Le sexe ne joue que dans les habitudes domestiques ;  La profession : Les pêcheurs, les cultivateurs, les riziculteurs et les ouvriers qui entretiennent les canaux d’irrigation sont les personnes à risque. 

  1. Modes d’infestation de l’homme Les cercaires pénètrent, en général directement à travers les téguments de l’homme : il s’agit d’une pénétration active par voie transcutanée. Cette pénétration est en relation étroite avec le ramollissement de la peau à la suite de l’immersion plus ou moins prolongée. La pénétration par voie buccale semble possible mais dans ce cas les cercaires traversent la muqueuse buccale. Mémoire Master: Biologie et Contrôle des parasites

ETUDE CLINIQUE ET DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE DES BILHARZIOSES 

Formes cliniques des bilharzioses 

 Phase de pénétration 

Elle correspond à la pénétration transcutanée des furcocercaires et se manifeste dans les heures et parfois jusqu’à 7 jours après la contamination. C’est la dermatite cercarienne souvent très discrète, voire inapparente pour la bilharziose à Schistosoma haematobium. Elle se traduit par un prurit localisé ou généralisé et une réaction urticarienne disparaissant en quelques heures parfois en un à deux jours pour la bilharziose à Schistosoma mansoni et à Schistosoma japonicum. I.2. Phase d’invasion ou toxémique : Elle survient 14 à 84 jours après la pénétration des cercaires. Elle correspond à la migration et à la transformation des schistosomules. Ceci se traduit par une fièvre, de la sueur et des céphalées. Il s’y associe des phénomènes urticariens, des arthralgies et myalgies, des œdèmes fugaces, de la toux, de la dyspnée, de la diarrhée, une hépatomégalie et rarement une encéphalopathie. L’hyper-éosinophilie est constante. Cette phase d’invasion n’est cliniquement marquée que lors des primoinfections, surtout due à Schistosoma mansoni et à Schistosoma japonicum; elle est discrète voire inapparente dans la bilharziose à Schistosoma haematobium et intercalatum et au cours des réinfestations successives. Cette phase dure 1 à 3 mois après laquelle surviennent les manifestations de la phase d’état qui varient avec le parasite. 

Phase d’état

 Elle est d’intensité variable et se révèle au bout de quelques semaines à plusieurs années après l’infestation. Mémoire Master: Biologie et Contrôle des parasites – 

Bilharziose urinaire

 Les signes d’appel de l’atteinte urinaire les plus fréquemment retrouvés à la phase précoce sont la dysurie et l’hématurie macroscopique de type vésical (hématurie terminale), capricieuse, récidivante, parfois provoquée par l’effort, apparaissant 10 à 12 semaines après la contamination. Ces troubles sont dus à l’accumulation des œufs du parasite dans la paroi de la vessie. A la phase tardive, on peut observer une protéinurie, une hématurie itérative, des calcifications vésicales, une obstruction urétérale, une colique néphrétique, une hydronéphrose, une insuffisance rénale aigue obstructive, des surinfections vésicales bactériennes, une stérilité (par lésion ou obstruction tubaires), et parfois une dégénérescence carcinomateuse (7, 18, 20). Des manifestations génitales peuvent être observées. Elles sont plus fréquentes chez les femmes à type de cervicite, d’annexite, de stérilité secondaire. Chez l’homme les manifestations génitales sont plus rares sous forme d’épididymite, de funiculite, de prostatite chronique, d’hémospermie (7).

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LA BILHARZIOSE
I. DEFINITION
II. HISTORIQUE
III. AGENTS PATHOGENES
IV. LES RESERVOIRS DES PARASITES
V. CIRCONSTANCES FAVORISANTES
VI. MODES D’INFESTATION DE L’HOMME
CHAPITRE II : ETUDE CLINIQUE ET DIAGNOSTIC.
I. FORMES CLINIQUES DES BILHARZIOSES
II. DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
CHAPITRE III : TRAITEMENT ET PROPHYLAXIE
I. TRAITEMENT
II. PROPHYLAXIE
DEUXIEME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE
CHAPITRE I : METHODOLOGIE
I. PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE
II. PERIODE D’ETUDE
III. TYPE D’ETUDE ET POPULATION D’ETUDE
IV. TRAITEMENT DES PATIENTS
CHAPITRE II : MATERIEL ET METHODES DE L’ETUDE
I. MATERIEL DE L’ETUDE
II. METHODE DE COLLECTE ET D’EXAMEN DES ECHANTILLONS D’URINE ET DE SANG
RESULTATS
I. CARACTERISTIQUES GENERALES DES PATIENTS CONSULTES
II. RESULTATS EXAMEN PARASITOLOGIQUE
III. RESULTATS EXAMEN SEROLOGIQUE
IV. EVALUATION DE LA PERFORMANCE DE LA TECHNIQUE ELISA DANS L’IDENTIFICATION DE
CHISTOSOMA HAEMATOBIUM COMPARE A L’EXAMEN PARASITOLOGIQUE.
DISCUSSION ET COMMENTAIRES
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
ANNEXE 1 : PRINCIPAUX CARACTERES DISTINCTIFS DES SCHISTOSOMES
ANNEXE2 : FICHE D’OBSERVATION INDIVIDUELLE
BIBLIOGRAPHIE.

 

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