Evaluation de la lutte intégrée des glossines dans la zone des Niayes au senegal

LES TRYPANOSOMOSES

LES TRYPANOSOMES : Les trypanosomes sont des protozoaires, appartenant au genre Trypanosoma, nom créé, en 1843, par Gruby, pour un parasite sanguin d’une grenouille qu’il nomma Trypanosoma rotatorium. Le cycle évolutif du Trypanosome chez la glossine, est variable suivant les trypanosomes, ce qui a permis, compte tenu également de leur morphologie, de les classer en quatre sous-genres (Itard, 2000).
SYSTEMATIQUE : La systématique des trypanosomes de mammifères repose sur la localisation du, développement des trypanosomes chez l’insecte vecteur et sur le mode de transmission des formes infectantes à l’hôte vertébré (Wenyon, 1926 ; Hoare, 1972). On distingue deux sections, la section des Stercoraria et celle des Salivaria, selon que le parasite a un cycle de développement postérograde ou antérograde. Les Trypanosomes appartiennent à la famille des
Trypanosomatidae, et au genre Trypanosoma. Les principales espèces pathogènes pour le bétail rencontrées au senegal se rattachent à trois sous genres (Bouyer 2015). Le sous genre Duttonella auquel appartient Trypanosoma vivax (Ziemann, 1905).
Le sous genre Nannomonas, comprenant T. congolense (Broden, 1904). Le sous genre Trypanozoon avec T. brucei-brucei (Plimmer et Bradford, 1899).

VECTEURS BIOLOGIQUES DE LA TRYPANOSOMOSE ANIMALE

SYSTEMATIQUE : Les glossines sont rattachées selon les auteurs à la famille des Muscidae, la sous -famille des Glossininae, ou considérées comme devant être séparées de cette famille et constituant alors celle des Glossinidae. Tous admettent que l’ensemble des glossines appartient à un genre unique : Glossina. Subdivisé en trois sous-genres : Austenina (ou « groupe fusca »), Nemorhina (ou « groupe palpalis »), Glossina (ou « groupe morsitans ») (Brunhes et al., 1994). Le genre Glossina appartient à l’embranchement des Arthropodes à la classe des Insectes à l’ordre des Diptères et à la famille des Muscidés.
BIO-ECOLOGIE DE L’INSECTE : Les glossines sont des insectes essentiellement diurnes qui vivent en zone intertropicales où la température moyenne est supérieure à 20°C et la pluviométrie aux environs de 400 à 600mm.
Ce sont des mouches allongées, robustes, brun-noirâtre, longueur d’environ 1cm du bout des antennes à l’extrémité des deux ailes repliées sur le dos, de poids d’environ 12 mg et ont une trompe piqueuse saillante qui révèle leur hématophagie (Bentaleb et al., 2008). La larve s’alimente in utero grâce à des sécrétions lactées produites par les glandes utérines de la femelle. La pupe vit sur les réserves énergétiques accumulées au cours de la vie intra-utérine. La durée de pupaison varie selon la température et l’humidité du sol mais elle est aussi fonction de l’espèce considérée et du sexe, à 25 °C, elle est en moyenne de 30 jours (Morlais,1998). En ce qui concerne les espèces vectrices de T. gambiense on peut faire une synthèse en disant que leurs gites offrent, à la fois, une végétation arborée relativement dense, une humidité élevée (du fait du couvert végétal, de la pluviométrie ou de la présence d’un plan d’eau), une faune suffisamment riche en hôtes vertébrés pour assurer sa survie (Challier,1968)

LA TRYPANOSOMOSE ANIMALE AFRICAINE : INFECTIONS ET SYMPTÔMES

Le trypanosome est transmis par piqure d’une glossine infectée. Toutefois il existe aussi d’autres voies de transmission telles que celle de la mère à enfant, en effet le trypanosome peut traverser le placenta et infecter le fœtus (PLTA, 2012). Une transmission mécanique par d’autres insectes hématophages tels que les Tabanidés des genres chrysops, Haemotopota, Atylotus Ancala, Tabamus (Rhodain et Perzz, 1985), les stomoxes du genre stomoxys (Desquesnes et al. ,2005) et les haematobia (Mocquet et al., 2007) a été démontrée. Au cours du premier stade, les trypanosomes se multiplient dans les tissus sous-cutanés, le sang et les lymphes. Un bœuf infecté s’amaigrit peu à peu, le poil prend un aspect rêche et hirsute caractéristique (« staring coat »), la peau des côtes et du bassin est tendue ayant perdu l’élasticité de la peau d’un animal en bonne santé. Il peut y avoir des sécrétions oculaires allant du larmoiement abondant avec photophobie (réflexe d’évitement de la lumière en fermant les yeux) à l’apparition de croûtes au bord interne des paupières . Les signes de la maladie apparaissent 11 à 21 jours après une piqûre infectante avec de la fièvre et de brusques poussées de température. Ces dernières sont dues à une augmentation du nombre de trypanosomes dans le sang, suivie de la destruction de bon nombre de parasites et d’un retour à une température normale. La fin de la destruction des parasites correspond à la « crise », quand, une fois les anticorps produits, une grande quantité de protéines des trypanosomes est libérée dans la circulation sanguine. La mort coïncide souvent avec une crise. Dans les régions où les réinfections sont fréquentes, la mort survient d’habitude en moins de deux ou trois mois, sauf si l’animal est traité avec un trypanocide. (PLTA, 2012).

PROPHYLAXIE

Il n’existe pas de vaccin ni de prévention médicamenteuse. Deux stratégies ont été employées alternativement dans les tentatives pour réduire les trypanosomiases africaines. L’une est principalement médicale ou vétérinaire et vise directement la maladie en utilisant la prophylaxie, le traitement, et la surveillance pour réduire le nombre d’organismes porteurs de la maladie. La deuxième stratégie est généralement entomologique et prévoit de perturber le cycle de transmission en réduisant le nombre de mouches tsétsé. Il existe des exemples de réduction Trypanosomose par l’utilisation de la technique de l’insecte stérile. La surveillance active régulière, impliquant la détection et le traitement des cas, en plus du contrôle des mouches tsé-tsé, est l’épine dorsale de la stratégie pour le contrôle de la Trypanosomose. Des campagnes de lutte anti vectorielle et l’élevage des animaux trypanotolérants (taurins) dans les zones à risque sont également deux moyens utilisés pour lutter contre la maladie. (Caillat et Radelli ,2011).

Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE 
I.1.1. PRESENTATION DE LA ZONE DES NIAYES
I.2. LES TRYPANOSOMOSES
I.2.1. LES TRYPANOSOMES
I.2.1.1. SYSTEMATIQUE
I.2.1.2. Trypanosoma vivax
I.2.1.3. Trypanosoma brucei
I.2.1.4. Trypanosoma congolense
I.2.2. VECTEURS BIOLOGIQUES DE LA TRYPANOSOMOSE ANIMALE
I.2.2.1. SYSTEMATIQUE
I.2.2.2 BIO-ECOLOGIE DE L’INSECTE
I.2.2.3.LA TRYPANOSOMOSE ANIMALE AFRICAINE : INFECTIONS ET SYMPTÔMES
I.2.2. DIAGNOSTIC
I.2.3. TRAITEMENT
I.2.4. PROPHYLAXIE
CHAPITREII : MATERIELS ET METHODES
II.1. LA ZONE D’ETUDE
II.1.1. THIENABA OU BLOC 0
II.1.2. KAYAR OU BLOC 1
II.1.3. POUT OU BLOC 2
II.2. MATERIELS
II.3. METHODES
II.3.1. ECHANTILLONNAGE
II.3.2. ETUDE SEROLOGIQUE
II.3.2.1. LA RECOLTE DE SERUM
II.3.2.2. LE PROTOCOLE DU TEST ELISA INDIRECTE
II.3.3. METHODE D’ANALYSE STATISTIQUE DES RESULTATS
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION 
III.1. RESULTATS
III.2. DISCUSSION 
CONCLUSION ET PERSPECTIVES 
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 
REFERENCES WEBOGRAPHIQUES
ANNEXES 
ANNEXE I : PROTOCOLE ELISA INDIRECTE TRYPANOSOMA SPP(BOVIN)
1. ANNEXE II : Tableau des densités optiques
2. ANNEXE III : FICHE DE SUIVIE DES TROUPAUX SENTINELLES
3. ANNNEXE IV : PLANNING DU PROJET DE LUTTE CONTRE LES GLOSSNIES DANS LES NIAYES DU SENEGAL
RESUME
ABSTRACT

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