Evaluation d’impact du captage d’eau 2015-2016

Evaluation d’impact du captage d’eau 2015-2016

Durant la période où se produit la recharge, la montée du niveau d’eau dans la nappe alluviale est plus importante et l’effet du drainage dû au pompage est intégralement compensé. Comme représenté sur la carte, cette remontée atteint 2,18 m sur le lieu du rejet et diminue jusqu’à atteindre le niveau normal à quelques kilomètres. Vu le niveau naturel de la nappe, cette valeur maximale de la remontée ne peut pas causer des méfaits sur le milieu. Tout d’abord, car la nappe phréatique se trouve à une profondeur moyenne de 10m et ensuite car le site est éloigné des villages. Cette remontée de la nappe peut même être favorable à l’accès à l’eau dans les puits. Dans la nappe calcaire, on observe toujours un abaissement du niveau de la nappe à cause du prélèvement. Cependant, ce rabattement est amorti grâce à la recharge et ne représente plus que 1,70m au maximum, tout près des ouvrages de captage. Cette baisse de niveau peut être considérée comme négligeable dans la nappe calcaire, vue la largesse de cette ressource et sa situation vis-à-vis de son usage. L’écoulement de la rivière Manombo n’est pas influencé durant cette période. Etude d’une sècheresse de 4ans L’impact d’une sécheresse pendant 4 ans est considéré comme étant le pire des cas. Le cas de figure est assez simple ici, mais c’est un cas extrême. Il s’agit d’analyser l’effet du pompage au cours des quatre années où survient un étiage sévère. On prendra donc une période de simulation de 4 ans, gardée entière, et dans les mêmes conditions que le premier scenario. Autrement dit les sollicitations restent les mêmes durant toute la période. Cependant, la quantité d’eau qui alimentera la nappe sera la recharge évaluée dans le contexte d’un étiage de période de retour de 5 ans. A la suite de 4 années de sècheresse, la nappe alluviale subit une baisse de niveau maximale de 1,2 m, un peu plus au sud du champ de captage. Cette baisse s’attenue en allant vers le nord. Le rabattement qui se produit est dû au drainage de la nappe sous jacente. Par ailleurs, cet effet est amorti par le recyclage. L’impact n’est pas considéré comme très préjudiciable car le rabattement le plus important est enregistré près du site minier, plus précisément au Sud-Est du champ de puits communautaires. L’impact d’une période sèche de 4 ans se concrétise nettement plus au niveau de la nappe pompée. Le rabattement simulé pour le cas atteint 8m environ autour du champ de captage. Le pompage a une influence plus large au sud ; le rabattement mesuré n’a diminué que de 2m tandis que vers le nord il est presque négligeable. Le rabattement provoqué par le prélèvement est certes non négligeable mais il n’est pas non plus préjudiciable pour la ressource ou pour la population. Après la période de sècheresse de 4 ans, l’écoulement de la rivière Manombo se trouve affectée. On prévoit une réduction du niveau du cours d’eau, d’une part à cause de la diminution des écoulements souterrains alimentant la rivière et d’autre part surtout à cause du déficit de ruissellement de surface luimême. Dans le contexte normal En dernier, l’étude consiste à analyser l’effet du prélèvement sous les conditions normales, considérées comme les plus probables au cours du temps. ✓ Temps de simulation Pour tenir compte de l’évolution temporelle de l’impact, l’étude est effectuée sur trois horizons de projection de 5, 10 et 21 ans. La simulation est donc établie sur 3 périodes. Comme il a été vu dans la section concernant les ressources en eau, le régime de recharge et de pompage sont à peu près constants au cours de l’année. On ne fera donc pas de distinction entre période sèche et humide. Cependant, il faut prévoir un effet de changement climatique sur les ressources en eau après une dizaine d’année. – Pour les périodes de simulation de 5 et 10 ans, on n’aura pas à considérer des conditions de stress différents. Il n’y aura, par conséquent, qu’une seule période de stress pour chaque pas de temps. – Au cours des années qui suivent ces périodes, on tiendra compte d’une diminution de la recharge due à l’effet du changement climatique après 15 ans. La période sera donc subdivisée en deux périodes de stress qui représenteront deux contextes climatiques différents. 

L’action érosive et les formes résultantes

L’érosion est l’ensemble des phénomènes qui façonnent les formes du relief terrestre. L’érosion tend à détruire ces reliefs mais elle le fait inégalement, plus rapidement dans les roches tendres. On dit que son travail est différentiel, c’est-à-dire différent suivant la résistance des roches. Ikopa, la principale rivière traverse la totalité de la plaine d’Ambohimanambola et à Bevomanga, reçoit les apports de ses propres affluents sur les rives gauche et droite juste en amont de l’exutoire. L’affluent de la rive droite est formé par l’Imamba, de direction Est-Ouest qui draine la partie Nord. Les affluents de la rive gauche drainent la partie Sud et sont formés par l’Andromba grossie de Katsaoka, de direction Sud –Nord, et le Sisaony qui prend source à Andramasina. Ils drainent la partie Sud (RAKOTOSOA H. A. H., Mars 2011). D’une part, les processus d’érosion dans la zone étudiée sont : l’érosion mécanique, l’érosion par l’eau, le ruissellement,… D’abord, l’érosion mécanique (cf photo n°26): il se produit sous l’action d’une force physique qui arrache des morceaux de roche plus ou moins volumineux : éclatement dû au gel ou à la chaleur, usure par frottement (écoulement d’eau ou vent), ce sont les débris charriés par les facteurs (rocher, gravier, quartz ou sable) qui sont efficace dans les processus d’érosion. Par exemple : à Ambohibato. Ensuite, l’érosion par l’eau, elle est mécanique et chimique avec principaux altérations : l’hydroclastie, l’effet splash (impact des gouttes d’eau qui tombe sur le sol) la reptation, la solifluxion. L’érosion par l’eau est renforcée par la pente (torrent) et est un facteur de transport à plus ou moins longue distance. Par exemple : à Ankatsaka. Après, le ruissellement est une érosion mécanique, quand le sol est saturé d’eau, l’eau ruisselle à la surface. Il peut être concentré (torrent, oueds) ou diffus. Par exemple : à Antanambola. D’autre part, ces processus d’érosion laissent des formes spécifiques paysagères sur les versants. Des phénomènes en surface et en profondeur créent ces formes. L’agression se fait de façon visible (éboulements,…) ou subtiles (action des vents, pluies, température,…). Les gouttes de pluies sont responsables de ce phénomène. Les différentes formes d’érosion résultantes se distinguent : l’érosion sur les versants comme le pied de vache (photo n°26), la griffure, le ravinement, l’érosion aréolaire et l’érosion en lavaka (photo n°29), le stade ultime de forme de dégradation. Le pied de vache évolue et donne de griffure, de ravin et de lavaka. L’encaissement de celle-ci peut aller de dizaine de mètre à 200 ou 300 m. A coup sûr, les vallées ont été ouvertes dans une topographie d’aplanissement antérieure, on est donc dans tous les cas, en face d’un relief polygénique fait d’héritage divers. Bien souvent, les topographies mollent des interfluves, aux altitudes concordantes de part et d’autre de gorge qui les incitent, sont elles-mêmes dominées par des reliefs isolées armées par des roches peu altérables (granulites, quartzite,…) auxquels on donne le nom de monadnocks. Comme la surface tangente aux aplanissements d’interfluves recoupe des roches et des structures variées, on parle d’une surface d’érosion et, compte tenu de ses irrégularités tout autant que les modalités supposées de son élaboration, on la qualifie de pénéplaine, terme 68 acceptables si l’on ne retient que sa valeur descriptive (VIERS G. 1967). L’érosion aréolaire crée un abaissement et régularisation des versants qui prennent parfois la forme d’un plan incliné appelé 25glacis. Puis le ravinement crée un modelé de dissection appelé 26badland ou le paysage de roubimes ou de calanchi. Cela est caractérisé par des interfluves réduits à des crêtes étroites séparant des ravines. Le ruissellement se produit aussi sous couvert végétal après des séquences pluvieuses abondantes qui saturent les sols et les formations superficielles. Si le seuil de liquidité est atteint, les matériaux transformés en coulées boueuses ou pâteuses fluent sur le versant ; les coulées de 27solifluxion, quand elles sont généralisées, donnent aux versants un aspect bosselé. Ces formes sont présentés à l’aide des photos n°25, 26, 27, 28, 29, 30. Après, l’érosion aréolaire (cf photo n°27 et n°28); les pénéplaines des massifs anciens, elles juxtaposent des topographies de plateaux mollement ondulées où la roche saine n’affleure guère et des vallées aux versants raides et rocheux. Enfin, l’érosion en lavaka ; les lavaka sont des agents naturelles d’évolution des versants. Ils pouvaient apparaitre avec les systèmes de terrasse, coopérant à l’alimentation des formes d’accumulations. Les lavaka seraient des témoins de période d’instabilité climatique correspondant à un retrait de la forêt (RIQUIER J.). Par exemple : à Antanetibe Ambohimahatsinjo.

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