Evaluation du niveau de prise en compte des fonctions écologiques, de la biodiversité

Evaluation du niveau de prise en compte des fonctions écologiques, de la biodiversité

 Il s’agit de faire une analyse croisée entre la prise en compte des fonctions écologiques et les activités de conservation. Pour ce faire, une cotation du degré de prise en compte est faite en attribuant des « + ». 

Reboisement compensatoire/ Opérations sylvicoles

Les opérations de reboisement effectuées sur 93.8 hectares, tous types confondus, ont nettement relevé le capital bois sur pied ; les plantations agroforestières, en particulier, comblant les nombreuses trouées de la FCM avec des espèces performantes. Les opérations de transformation des peuplements et les soins sylvicoles menés sur 514,5 ha ont permis d’isoler des sujets et d’introduire des espèces à tige haute ; améliorant ainsi leur productivité et, par ailleurs contribuant à une meilleure visibilité. Ces opérations ont permis aussi la fixation des sols et la réduction des émissions de gaz. Ainsi, le paysage de la FCM se transforme véritablement, offrant un aspect à la fois dégagé et plus luxuriant. 

Intensification des productions agricoles et pastorales

Les activités agricoles réalisées répondaient aux normes de l’agriculture de conservation qui est une innovation culturale d’adaptation aux changements climatiques. Il s’agissait entre autre de renforcer les producteurs dans la maîtrise des méthodes de bonnes pratiques agricoles et la mise en place de systèmes de production intensifs et durables. L’intensification des productions pastorales à travers la production de fourrage sous pluie permet une diminution de la divagation du bétail et la réapparition de jeunes régénérations d’espèces dans la forêt. Elle permet aussi la valorisation de la fumure animale dans la production de compost pour le maraîchage. Cependant ces méthodes n’ont pas été appliquées par la plupart des éleveurs. Les productions agricoles et pastorales sont des sources de revenus considérables pour les exploitants et permettent la conservation de la biodiversité car elles constituent une alternative pour lutter contre les coupes illicites et la surexploitation. En outre, elles protègent le sol de la sècheresse, de l’érosion hydrique et éolienne et de l’enherbement. 

Aménagement du marigot

Le marigot de Mbao revêt une grande importance dans le dispositif de drainage des eaux de ruissellement de la zone de Mbao et de ses environs. Il occupe une position clé dans la stratégie de lutte contre les inondations de la région de Dakar. Des actions ponctuelles de nettoiement et de reboisement comme la plantation de Prosopis juliflora autour du marigot est pratiquée en collaboration avec la brigade d’hygiène de Mbao et l’UGP du PAFCM pour permettre à la population, au bétail, à la flore et à la faune sauvage d’en bénéficier. Ces tentatives de sauvegarde et de protection du marigot de Mbao sont sans effets majeurs sur la dynamique de dégradation de cet écosystème. 41 A l’état actuel des choses, les agressions multiples subies par le marigot de Mbao (stricto sensu), son degré de pollution ne militent pas pour une bonne conservation de la végétation naturelle, de la biodiversité ou de son amélioration. Il semble que la tendance serait plutôt régressive ; particulièrement en ce qui concerne les espèces végétales intéressantes plus sensibles aux modifications du milieu aquatique. A l’opposé les espèces envahissantes, généralement plus résistantes, ne manquent pas de prospérer et de se substituer aux premières, posant ainsi un autre type de problème. Il demeure, malgré tout, que c’est une source d’eau importante propice au développement des spéculations maraîchères d) L’implantation d’un arboretum Pour la conservation des espèces végétales en l’occurrence des espèces menacées de disparition, l’arboretum a été aménagé dans une zone riche en biodiversité où toutes les espèces de la forêt y sont présentes. Il constitue un habitat favorable pour les espèces fauniques et floristiques mais aussi, présente un sol fertile sous l’effet de la litière. e) Enrichissement de la forêt sur 100 ha L’exploitation inconsidérée des produits forestiers dans la FCM avait conduit à une situation d’appauvrissement, voire de disparition de plusieurs espèces locales intéressantes comme Vitex doniana, Chrysobalanus orbicualris, Grewia bicolor etc. Les opérations d’enrichissement menées au sein de la FCM, la création d’un arboretum dans la zone dite de biodiversité et les activités de réintroduction qui y sont menées tendent à changer radicalement la situation. En effet : – 103 ha de la FCM enrichis à travers le regarnissage des anciennes plantations, le désherbage, l’apport d’eau etc. ; – une Régénération Naturelle Assistée (RNA) est en train d’être effectuée pour maintenir et conserver les espèces végétales ; – des reboisements, au titre de l’enrichissement, sont entrepris sur une dizaine de sites répartis dans la FCM sur une surface prévue d’une centaine d’hectares. Ces opérations d’enrichissement ont permis l’amélioration de la biodiversité, la protection des sols, l’amélioration du microclimat et le renforcement des biens et services qu’offre la FCM. Cependant l’introduction d’espèces d’oiseaux a été un échec car des cas de disparition et de mort ont été observés suite à des vols et à la présence d’un prédateur (mangouste).

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