Généralité sur les Mycobactéries

Généralité sur les Mycobactéries

DEFINITION

Principal agent de la tuberculose, le M. tuberculosis, couramment dénommé bacille de Koch ou BK, est un pathogène strict de l’homme (2). II- HISTORIQUE La phtisie tuberculeuse existait à l’époque néolithique comme en témoigne la découverte de formes osseuses de tuberculose. On en trouve la trace dans l’Egypte pharaonique, l’Inde antique et l’ExtrêmeOrient (23). – Au XVème siècle Girolamo Fracastoro a reconnu dans la tuberculose une maladie infectieuse et a incriminé un micro-organisme ; il a suggéré que la transmission était interhumaine (23) . – Au XVIIIème siècle les progrès spectaculaires fait par Giovani-Battista Morgagni ont permis à Gaspard Laurent Bayle de décrire la granulation miliaire et les aspects anatomiques de la phtisie tuberculeuse (23, 26). – En 1880, Laënnec a établi que la tuberculose était une maladie qui pouvait atteindre différentes parties de l’organisme ; mais il a constaté le caractère contagieux de la tuberculose (23). – Au XVIIIème siècle Villemin a soupçonné le caractère microbien de la tuberculose en reproduisant une maladie identique à la phtisie Généralité sur les Mycobactéries 6 humaine chez le lapin et le cobaye par inoculation des broyats de lésions tuberculeuses. – En 1882 Robert Koch fait pousser sur le sérum coagulé le bacille responsable de la tuberculose. Il colore le bacille avec de la fuschine anilée, et met en évidence l’acido-résistance. Ziehl remplace la fuschine anilée par la fuschine phénique. Neelsen améliore et publie la méthode dite de Ziehl-Neelsen (26). – En 1887, Nocard et Roux améliorent la croissance du bacille par adjonction de la glycérine dans le milieu. – En 1889, le bacille humain est différencié du bacille aviaire par les travaux de Rivolta et Maffuci. – En 1891, Robert Koch décrit le phénomène immunologique de Koch et prépare la première tuberculine. – En 1902, le bacille bovin est différencié du bacille humain par Th. Smith. – Au XXème siècle, Calmette et Guérin mettent au point le vaccin BCG (bacille de Calmette et Guérin). – En 1944, Waksman découvre la streptomycine (12, 23). Elle est le plus ancien aminoside utilisé, très actif sur un certain nombre d’Entérobactéries. C’est un antibiotique utile dans le traitement de la tuberculose. – En 1949, fut découvert l’acide para-amino-salicylique. Il s’agit d’un tuberculostatique mineur d’activité très médiocre. – En 1952, fut découvert l’isoniazide. C’est l’hydrazide de l’acide Isonicotinique, qui de nos jours demeure encore le médicament de base universel de la tuberculose. Il s’agit un antituberculeux majeur. – En 1967 la rifampicine fut découverte. Elle est très active sur M. tuberculosis et M. leprae. Elle est le numéro un des médicaments de la tuberculose. – En 1967, Castets et Boisvert décrivent une variété africaine isolée à Dakar : Mycobactérium africanum . III-

CLASSIFICATION

La famille des Mycobacteriaceae de l’ordre des Actinomycetales ne comprend que le genre Mycobacterium. Au sein de ce genre, les espèces Mycobacterium africanum, Mycobacterium bovis, Mycobacterium microti et Mycobacterium tuberculosis sont responsables de la tuberculose (2, 3, 23). Ces taxons sont fréquemment rassemblés sous la dénomination de mycobactéries du complexee << Mycobacterium tuberculosis>>. La définition du genre Mycobacterium se fait à base de certains critères: – les mycobactéries retiennent les colorants malgré l’action combinée d’acides dilués et d’alcool. Cette caractéristique due à la richesse de leur paroi en lipides est appelée alcoolo-acido résistance. – la paroi des mycobactéries comprend du peptidoglucane, des lipopolysaccharides constitués principalement de mycolate d’arabinogalactane (l’arabino-galactane est un hapène, l’acide mycolique est une très grosse molécule d’acide gras) (29, 31) 8 – on note les mycobactéries à croissance lente et celles à croissance rapide (2, 3, 13, 20). En pratique, on distingue les mycobactéries du complexe M. tuberculosis ( M.tuberculosis, M.bovis, M.africanum, M.canetti et M.microti) pathogènes obligatoires, et les mycobactéries non tuberculeuses et dites atypiques, pathogènes opportunistes

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