GENERALITES SUR LES PLANTES MEDICINALES

GENERALITES SUR LES PLANTES MEDICINALES

La médecine traditionnelle sénégalaise

Selon l’OMS, la médecine traditionnelle est « la somme totale des connaissances, compétences et pratiques qui reposent, rationnellement ou non, sur les théories, croyances et expériences propres à une culture et qui sont utilisées pour maintenir les êtres humains en bonne santé ainsi que pour prévenir, diagnostiquer, traiter et guérir des maladies physiques et mentales. Dans certains pays, les appellations médecine parallèle, alternative ou douce sont synonymes de médecine traditionnelle ». La médecine traditionnelle sénégalaise se situe dans un contexte sociologique où elle est étroitement liée aux concepts religieux des deux parties (guérisseurs et malades) et à l’importance du facteur magico-religieux. Néanmoins il ne faut pas sous-estimer l’importance des différentes préparations de plantes médicinales aboutissant à des formulations complexes en vue d’instaurer de véritables traitements [1]. Le thérapeute traditionnel ou tradipraticien est « une personne qui est reconnue par la collectivité dans laquelle elle vit, comme compétente pour dispenser les soins de santé, grâce à l’emploi de substances végétales, animales et minérales, et d’autres méthodes, basées sur le fondement socioculturel et religieux, aussi bien que sur les connaissances, comportements et croyances». Au Sénégal, leur appellation diffère en fonction des ethnies et des religions : marabout, guérisseur, fétichiste, thierno, Sérigne, etc. Les tradipraticiens du Sénégal utilisent souvent des savoirs qui leur ont été transmis, enseignés, donnés, ou légués par un tiers, pour guérir ou soigner certaines maladies, pour prévenir ou lutter contre certaines envenimations par morsures de serpents et autres espèces animales surtout dans les zones où les structures de santé n’existent pas ou sont obsolètes. Les secrets thérapeutiques des tradipraticiens sont toujours secrètement bien gardés, dans la mesure où il est communément admis que « chaque arbre possède ses génies, ses remèdes et ses sorts ». La connaissance précise des vertus de la pharmacopée, ses modalités de récolte, de préparation et d’administration, restent secrètement gardées [6]. 5 Les tradipraticiens du Sénégal entretiennent une relation très étroite avec le Ministère de la Santé. D’ailleurs il existe une cellule dédiée à la médecine traditionnelle au sein du Ministère de la Santé et les tradipraticiens ont joué un rôle très important dans le projet de loi visant la règlementation de la médecine traditionnelle.

Les méthodes traditionnelles de préparation

Certaines plantes contenant de multiples métabolites bioactifs peuvent avoir des actions très différentes suivant leur mode préparation. 

La décoction

La décoction consiste à faire bouillir dans de l’eau les plantes pendant 5 à 20 minutes après ébullition. Si les drogues sont finement coupées, 5 minutes peuvent suffire ; si elles sont dures ou ligneuses, 20 minutes seront peut être nécessaires pour faire une bonne extraction. Ensuite on laisse reposer et on filtre après environ 15 minutes pour récupérer le décocté (solution aqueuse buvable). 

L’infusion

L’infusion consiste à verser de l’eau bouillante sur une quantité donnée de matière végétale puis on laisse reposer pendant environ 15 minutes puis on le filtre. 

La macération

La macération consiste à placer la matière végétale et le liquide d’extraction dans un récipient fermé, on laisse le tout reposer, à température ambiante pendant des heures voire des jours, en agitant éventuellement. Ensuite on filtre et on presse le marc de la plante. On mélange les deux extraits liquides. On peut clarifier la préparation par décantation ou filtration. 

La pulvérisation

Les plantes séchées à l’ombre sont finement coupées puis pulvérisées dans un mortier. Ces plantes simples ou en mélange sont vendues en sachets pour faire des tisanes. Certains malades prennent la poudre de plantes directement sur la langue, ou la mélangent à leurs aliments. I.3. Quelques familles de plantes médicinales sénégalaises Au bénéfice des plantes utilisées dans la médecine traditionnelle, nous nous intéressons sur quelques familles de plantes à la fois thérapeutique et alimentaire. 

Les Bombacaceae

Les Bombacaceae sont une famille tropicale parfois rattachée aux Malvacées mais qui s’en distinguent par ses feuilles composées palmées alors que les Malvacées ont des feuilles entières ou palmatilobées. Elles sont représentées au Sénégal par trois genres bien connus Adansonia, Bombax et Ceiba.  Exemple de Adansonia digitata / Baobab Cet arbre à tronc massif, reconnaissable très facilement de loin par sa circonférence et la forme caractéristique de son tronc, est la seule espèce de son genre trouvée dans l’ouest de l’Afrique. Le Baobab est très important dans la vie des sénégalais, surtout chez les 6 Wolof et les Sérère, d’ailleurs il constitue avec le Lion l’emblème du pays. Contrairement à une croyance généralement répandue, l’origine de son nom commun ne peut être rapportée à aucune langue ou dialecte de l’Afrique noire. Le mot « baobab » vient du terme arabe « bu hibab » qui signifie « fruit aux nombreuses graines », et c’est d’ailleurs comme tel qu’il fut décrit par Alpino. L’arbre a une longévité exceptionnelle, qui peut dépasser les 2 000 ans .

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