HOPITAL REGIONAL HEINRICH LÜBKE DE DIOURBEL

Télécharger le fichier original (Mémoire de fin d’études)

SITUATION SANITAIRE DE LA REGION DE DIOURBEL

Figure 3 : Situation Sanitaire de la région de Diourbel [83] 1. Infrastructures
Depuis l’année 2005, le Ministère de la Santé a élaboré un nouvel outil de planification et de régulation de l’offre de soins : La carte sanitaire. Elle repose sur une approche globale qui tend à organiser d’une manière rationnelle, participative et équitable, l’offre de soins sur l’ensemble du territoire national (tableau III).
Tableau III : Répartition des infrastructures sanitaires fonctionnelles selon le district 2012 et 2013 [83]
A la date du 31 décembre 2013, la carte sanitaire de la région de Diourbel comprend 3 hôpitaux, 5 centres de santé, 92 postes de santé, 114 cases de santé (dont 95 fonctionnelles).
Par rapport à la population régionale qui ressort à 1.497.455 habitants en 2013, ces infrastructures donnent les ratios suivants : Tableau IV : Taux de couverture des infrastructures sanitaires selon le district en 2012 et 2013 [83] (Nombre d’habitants par hôpital, par C.S et par P.S)
Ces résultats de la région en matière de couverture sanitaire montrent que, malgré les efforts fournis par l’Etat ces dernières années dans la construction d’infrastructures sanitaires, on est encore loin des normes de l’OMS selon lesquelles, il faut 1 hôpital pour 150 000 habitants, 1 centre de santé pour 50 000 habitants et 1 poste de santé pour 10 000 habitants.

Personnel

En 2013, l’effectif du personnel médical des services publics de la région de Diourbel se chiffre à 1790 contre 1570 en 2012, soit une hausse 14%.Il est essentiellement composé d’infirmiers et assimilés (245, soit 13,7 %), de sages-femmes (141, soit 7,9%) et d’autres catégories non définies (1193, 66,6%). Le reste du personnel est faiblement représenté avec 4,4% de médecins, 3,5% de techniciens supérieurs, 2,5% de personnels d’hygiène, 0,7% de personnels sanitaires, 0,6% de travailleurs sociaux et seulement 0,4% de chirurgiens (figure 3).
Figure 4 : Répartition (en %) du personnel médico-sanitaire de la région en 2013 [83]
La répartition du personnel médico-sanitaire (cf. annexe Tableau A12.1) révèle un certain déséquilibre au profit du district sanitaire de Touba qui concentre à lui seul 23,4% des travailleurs. Par contre, dans les autres localités, nous avons pour les districts de Diourbel (15,2%), Bambey (13,5%), et Mbacké (9%).

Activités préventives

Les activités préventives concernent la vaccination, la surveillance nutritionnelle et pondérale.
Les taux de couverture vaccinale en 2013 sont assez satisfaisants mais moins élevés que ceux des années précédentes (en l’occurrence 2009 et 2011) dans tous les districts et pour l’ensemble des antigènes (les informations sur laPolio0, lePenta1 et lePenta2 n’étant pas disponibles). Globalement, tous les taux sont au-dessus de 65%, à l’exception de la fièvre jaune (64% à Mbacké) (tableau V).
Tableau V : Pourcentage des enfants vaccinés par antigène et par district en 2013 [83]
Selon le district, celui de Touba arrive en tête pour tous les antigènes à l’exception du Penta3. Plus globalement, on observe que les plus faibles performances sont tributaires des résultats enregistrés dans le district de Mbacké.
Concernant la surveillance nutritionnelle et pondérale en 2013 dans la région de Diourbel, 98,96% des enfants ont un bon état nutritionnel (dans le vert). Cette situation nutritionnelle s’est améliorée par rapport à 2010 où le taux affiché était de 80,7%.Toutefois, l’absence de données du district de Mbacké appelle à plus de prudence (tableau VI).
Tableau VI : Répartition enfants selon l’état nutritionnel par district en 2013 [83]

HOPITAL REGIONAL HEINRICH LÜBKE DE DIOURBEL [3] 1. Historique

Fruit de la coopération entre le Sénégal et la République Fédérale d’Allemagne, l’hôpital de Diourbel fut inauguré le 26 Mai 1966 par feu le Président Léopold Sédar SENGHOR et baptisé sous le nom d’Heinrich Lübke Président de la République Fédérale d’Allemagne de l’époque. Il fut doté d’un plateau technique moderne et bénéficia d’une assistance technique allemande. La combinaison de ces éléments avec la volonté politique d’alors permirent de faire de l’hôpital une structure de référence fortement sollicitée par les malades de toute la sous-région ouest africaine. Après 6 ans de partenariat c’est-à-dire en 1972, l’assistance technique prit fin. A partir de cette date, on observa une baisse du niveau de fonctionnement de l’hôpital dû à la combinaison de plusieurs facteurs, notamment la dégradation des équipements, des infrastructures et la diminution de l’effectif du personnel de la fonction publique. Ces difficultés ont engendré une dégradation progressive de la structure.
En 1991, le Gouvernement Sénégalais sollicita à nouveau l’appui de la coopération allemande afin de réhabiliter l’hôpital et de lui permettre de jouer à nouveau, son rôle de structure de référence. Les études préliminaires de cette requête aboutirent à la mise en place d’un projet de coopération technique et financière, d’accord parties. La décision fut prise avant tout nouvel investissement de mettre en place une assistance technique et d’élaborer un projet d’établissement qui doit être la traduction de l’engagement des différents acteurs hospitaliers et institutionnels à s’approprier les futurs acquis.
En 1999, l’assistance technique fut mise en place afin de contribuer à l’élaboration du projet et d’accompagner le processus, ce pour une période de 8 ans. L’élaboration du plan directeur a abouti à un besoin d’investissement qui, après plusieurs aménagements, entre dans le cadre du budget disponible. Cependant quelques questions se posaient quant à la capacité de l’hôpital à viabiliser les investissements futurs dans le nouveau contexte de la réforme hospitalière et de l’ouverture imminente de l’hôpital de Touba situé à 50km.
Le Centre Hospitalier Régional Heinrich Lübke de Diourbel a été érigé en Etablissement Public de Santé par décret 2000-1166 .du 29 décembre 2000 en application des lois 98-08 et 98-12 du 2 mars 1998 relative respectivement à la reforme Réforme hospitalière et à la création, à l’organisation et au fonctionnement des Etablissements Publics de Santé.
En 2004, l’Hôpital Régional de Diourbel a été entièrement réhabilité par la coopération allemande.

Situation

L’hôpital est situé presque au centre de la ville et couvre une superficie de 8 ha. Il est limité à l’Est par le stade Ely Manel FALL, à l’Ouest par les HLM Grand Diourbel, au Nord par les logements occupés par une partie du personnel et au Sud par le quartier des champs de courses. L’hôpital est bâti sur un terrain dur mais perméable aux eaux de ruissellement.

Vocations

A l’heure du bilan des Objectifs du Millénaire pour le Développement et des nouveaux objectifs du développement durable, notre hôpital devra se positionner comme catalyseur avec des résultats dans le domaine de la santé de la mère et de l’enfant qui devront impacter positivement sur les objectifs nationaux.
La volonté fortement affichée par les autorités politiques actuelles en faveur de la Couverture Maladie Universelle, devra être en interne un soubassement d’une politique sociale favorisant l’accessibilité financière aux soins des populations les plus démunies.
Le contexte local avec l’ouverture et le démarrage de l’UFR SANTE de l’Université Alioune DIOP de Bambey doit être une opportunité que nous devons forcément saisir dans le renforcement de spécialités médicales existantes, mais aussi dans l’augmentation de l’offre de service avec des spécialités nouvelles. La convention hospitalo-universitaire déjà signée par les institutions cadre parfaitement avec l’atteinte de cet objectif.
Le principe du projet d’établissement consiste à projeter l’hôpital dans un horizon moyen, c’est dire que malgré les avancées, il existe encore d’énormes chantiers dont nous devons ensemble mener la réflexion, dégager les priorités et trouver les moyens de réaliser les ambitions en s’inspirant sur des piliers de valeur tel que l’engagement, le travail et la persévérance. Ces valeurs prônées par le Vénéré Guide du mouridisme Cheikh Ahmadou Bamba (RA) doivent servir de sacerdoce dans cette ville ou il a séjourné 15 ans durant, dans cette ville où existe la seule demeure qu’il a lui-même construit. Cette cité, doit être à l’abri de tous les maux. Dans ce chantier spirituel, nous avons fondamentalement un rôle de leader à jouer dans le domaine de la santé.
Le projet d’établissement s’articule donc autour des grandes orientations suivantes :
– faire de la prise en charge des urgences un domaine d’intervention prioritaire
– faire preuve de détermination dans l’amélioration de la prise en charge de la santé maternelle et infantile
– maîtriser l’information médicale à des fins de gestion et d’orientation des stratégies
– s’engager à assurer nos missions de soins, de formation et de recherche tel que dévolues à un Etablissement Public Hospitalier de L’hôpital doit exercer ses missions de soins curatives tout en participant à la formation continue et initiale des acteurs
– optimiser le parcours interne du patient
– améliorer la performance de l’établissement
– et créer et maintenir un milieu de travail sain et attractif

Description des lieux

L’hôpital a une capacité d’accueil de 135 lits d’hospitalisation. Du point de vue médico- technique et chirugical,il est composé des services suivants. :
– Médecine Interne ;
– Cardiologie ;
– Pédiatrie ;
– Chirurgie Générale ;
– Urologie ;
– Orthopédie – Traumatologie ;
– Gynécologie obstétrique ;
– Anesthésie/Réanimation ;
– Service d’accueil des urgences médicales ;
– Un bloc opératoire ;
– Odontologie – stomatologie ;
– Laboratoire d’analyses médicales ;
– Banque de sang ;
– Imagerie Médicale ;
– Pharmacie ;
– Kinésithérapie ;
– ORL.

Personnel

Administrativement, l’hôpital est dirigé par un Directeur qui est assisté par des services de soutien.
Le personnel médical est composé de 19 médecins sur un effectif global de 236 agents. Il est constitué d’agents étatiques (fonctionnaires), d’agents contractuels et des stagiaires.

PATIENTS

Critères d’inclusion

Notre étude a été réalisée entre le 1er janvier 2021 et le 31 mars 2021. Tous les patients âgés de 0 à 15ans ayant été reçus pour une pathologie chirurgicale pédiatrique à l’hôpital régional Heinrich Lubke de Diourbel ont été inclus dans l’étude.

Critères de non inclusion

Nous n’avons pas pris en compte les patients qui étaient sortis contre avis médical au nombre de 6 cas et les enfants suivis pour pied bot varus équin au nombre de 32. Ces derniers étaient déjà inclus dans une étude de Miraclefeet.

Population d’étude

Durant notre période d’étude, 109 enfants répondaient à nos critères de sélection.

METHODES

Type d’étude

Il s’agissait de réaliser une étude prospective et descriptive.

Phase de collecte

Nous avons réporté sur une fiche d’enquête les données des enfants de 0 à 15ans reçus pour une pathologie chirurgicale pédiatrique à l’hôpital. Les critères receuillis sur le fiches d’enquête sont :
– les aspects sociodémographiques : la fréquence; l’âge selon la classification OMS; le sexe; les références avec les malades pouvant venir de la région de Diourbel ou d’autres régions ; le mode d’admission, les patients reçus avaient un rendez-vous de consultation normale ou étaient transférés par la servive d’acceuil et d’urgence (SAU) ;
– le diagnostic retenu ;
– le traitement : type et gestes réalisés ;
– et l’évolution favorable ou défavorable.

Analyse des données

Nous avons terminé cette phase de recueil en exploitant les fiches d’enquête grâce aux logiciels EpiInfo et Microsoft Excel.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
I.SITUATION SANITAIRE DU SENEGAL
1. Données démographiques et sanitaires
2. Organisation du système de santé
3. Personnel de santé
4. Infrastructures de santé
5. Politique de santé au Sénégal
6. Activités
6.1 Activités préventives
6.2. Activité curatives
7. Accessibilité aux soins
7.1. Accessibilité géographique
7.2. Accessibilité financière
7.3. Accessibilité socioculturelle
II. SITUATION SANITAIRE DE LA REGION DE DIOURBEL
1. Infrastructures
2. Personnel
3. Activités préventives
III. HOPITAL REGIONAL HEINRICH LÜBKE DE DIOURBEL
1. Historique
2. Situation
3. Vocations
4. Description des lieux
5. Personnel
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE PATIENTS ET METHODES
I. CADRE D’ETUDE
II. PATIENTS
1. Critères d’inclusion
2. Critères de non inclusion
3. Population d’étude
III. METHODES
1. Type d’étude
2. Phase de collecte
3. Analyse des données
RESULTATS
I. ASPECTS SOCIODEMOGRAPHIQUES
1. Fréquence
2. Age
3. Sexe
4.Références
5. Mode d’admission
II. DIAGNOSTICS RETENUS
1. Répartition selon le type de pathologie
2. Principaux diagnostics
2.1. Pathologies traumatologiques
2.2. Pathologies uro-génitales
2.3. Pathologies pariétales
2.4. Pathologies viscérales
III. TRAITEMENT
1. Type de traitement
2. Gestes chirurgicaux réalisés
IV. EVOLUTION
DISCUSSION
I. ASPECTS SOCIODÉMOGRAPHIQUES
II. DIAGNOSTICS RETENUS
III. TRAITEMENT
CONCLUSION
REFERENCES
ANNEXE

Télécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *