La création du diagramme de concepts

Le niveau opérationnel

La figure 3-40 (rappelée annexe 8) décrit en détail l’étape A3 du diagramme SADT présentant l’intégralité du cadre méthodologique (voir figure 3-5 du chapitre 3.2.1). Elle détaille l’étape A4 (diagramme de niveau 2) qui permet de concevoir un produit. Celle-ci se déroule en trois étapes. Chaque concepteur commence par créer son propre emploi du temps à partir du planning général défini au niveau tactique. Il s’agit en fait d’un simple filtrage réalisé à partir du nom du concepteur. Celui-ci sélectionne ensuite une instance de tâche de conception ou de modification en suivant l’ordre indiqué sur son emploi du temps. Il dispose alors de l’ensemble des données lui permettant de réaliser le travail demandé. Il sait ce qu’il doit faire (intitulé de l’instance de tâche), à partir de quoi il doit le faire (données d’entrée), ce qu’il doit respecter (exigences et contraintes) et comment il doit le faire (procédures). l’ensemble des concepteurs du produit, quelle que soit leur spécialité. Comme ils n’ont pas besoin de préalablement se consulter pour organiser leur travail de conception le travail distant ne pose aucune difficulté. Concernant ce dernier point, il s’agit d’un ensemble de valeurs que chaque concepteur doit mesurer afin d’alimenter une base de données permettant de mieux estimer certains paramètres de planification. La liste de ces éléments est fournie à partir des procédures de réalisation. L’exemple le plus significatif concerne le temps d’exécution d’une instance de tâche de conception ou de modification. En effet, celui-ci doit être estimé par le chef de projet lors de l’élaboration du planning de conception du produit. Or, sans expérience, ce travail est délicat à réaliser. Des études statistiques sur des valeurs réelles peuvent l’aider à accomplir cette tâche.

Les règles et les contrôles

La description détaillée des trois parties du cadre méthodologique a permis de présenter l’ensemble des concepts sur lesquels elle repose. D’un point de vue pratique, ceux-ci sont relayés par des règles et des contrôles qui ont initialement été formalisés lors de la création du diagramme de concepts. Ils ont donc un rôle très important dans le déploiement du cadre méthodologique car ils contribuent à atteindre un même objectif. Pour cela, la cohérence de l’ensemble a été contrôlée afin de s’assurer qu’elles n’entrent pas en conflit les unes avec les autres. pouvoir en fixer les objectifs en termes de coût, de délai et de livrables. Dans le cadre méthodologique, la définition des besoins de conception réalisée au niveau stratégique y contribue, mais elle ne permet pas de définir entièrement ce périmètre. En effet, celui-ci dépend également de données contextuelles qui concernent directement le produit à concevoir et plus particulièrement les choix techniques et technologiques qui sont faits. complexe que le produit concerné par le projet initial. Notons que cette machine peut à son tour nécessiter la conception de nouveaux outillages ou de nouvelles machines. Bien entendu, cette extension effrénée impacte considérablement les objectifs du projet en termes de coût et de délai de conception. La figure 3-41 illustre ce phénomène à travers un exemple concret.

Par conséquent, le périmètre exact du projet doit être défini le plus tôt possible dans le projet. Idéalement, il doit même l’être lors de la négociation du contrat avec le client, mais cela est bien sûr impossible car, à ce stade, la visibilité sur le projet est extrêmement réduite. Pour résoudre ce problème, nous proposons d’identifier au stade amont de la planification des activités de conception quelles sont celles qui sont susceptibles d’induire un travail de conception suffisamment conséquent pour mettre en péril les objectifs initialement fixés pour le projet. Cette identification reposant sur l’expérience du chef de projet et des concepteurs permet d’informer le plus précocement possible le client sur le risque de dérive du projet. Ils peuvent ainsi prendre les mesures nécessaires pour éviter tout naufrage (avenant au contrat initial, sous-traitance d’une partie de la conception…). d’organiser entièrement tout projet de conception afin de permettre la gestion des données décrivant le produit concerné durant toute sa vie. L’ensemble des mécanismes permettant de passer du besoin d’un client aux données de conception du produit a été identifié et structuré afin d’assurer une traçabilité complète du projet. Mais, celle-ci n’a de sens que si elle est relayée par un dispositif d’identification de chacune des données du projet : celles concernant le produit et celles concernant le projet. Pour cela, nous proposons une règle générale de nommage des données qui permet leur gestion lors des phases de création et de modification durant toute la vie du produit. Elle repose sur deux principes. Le premier permet de nommer chaque action élémentaire (instance de tâche de conception) en concaténant le nom de chaque objet intermédiaire (activités, instances d’activités et tâche de conception) en filiation ascendante directe. Quant au second principe, il attribue à chaque donnée élémentaire de conception le nom de l’action élémentaire (instance de tâche de conception)..

 

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