LA NEUROCYSTICERCOSE CHEZ LES ENFANTS

 LA NEUROCYSTICERCOSE CHEZ LES ENFANTS

EPIDEMIOLOGIE DE LA CYSTICERCOSE

FREQUENCE

SELON L’AGE

La maladie peut se rencontrer à tout âge avec un pic de fréquence, chez l’adulte entre 25 et 35 ans (5) (6). Chez l’enfant, la neurocysticercose se rencontre surtout autour de l’âge de 7 ans En zone d’endémie les enfants sont contaminés de façon précoce (le plus jeune enfant est de 18 mois).

SELON LE SEXE

Il n’y a pas de sexe de prédilection pour la neurocysticercose. Mais l’encéphalite, l’une des formes sévère de neurocyticercose semble plus fréquente chez les sujets de sexe féminin.

REPARTITION GEOGRAPHIQUE 

DANS LE MONDE

(Figure n°1) La cysticercose existe dans de nombreux pays. Elle sévit, en général, dans les pays non musulmans et en voie de développement. L’OMS estimait à plus de 2,5 millions les cas de cysticercose dans le monde dont 60 % à 90 % avec localisation neurologique (neurocysticercose). On la rencontre ainsi: – En Amérique: Mexique (4 à 20 %), Costa Rica, Nicaragua, Brésil, Pérou, Argentine et aux Etats-Unis. – A l’Extrême Orient: Asie, Chine, Inde, Indonésie, Australie – En Europe: Portugal, Russie, Péninsule Ibérique, Pologne, Yougoslavie, Italie, Norvège. 3 – En Afrique: Afrique du Sud (8,5 à 20 %), Afrique de l’Ouest, Afrique subtropicale, Cameroun, La Réunion (9 %), Madagascar

A MADAGASCAR

La forme neurologique se rencontre toujours là où il y a une forte endémicité de cysticercose. Une étude des biopsies cysticerquiennes positives au laboratoire d’anatomopathologie de l’Institut Pasteur de Madagascar a démontré que les provinces d’Antananarivo, Tuléar, et Fianarantsoa sont les plus touchées (13). D’après l’étude de la séropositivité cysticerquienne dans les six provinces de Madagascar en 1992, la région des Hauts Plateaux et de Fénérive-Est, présentent une fourchette de valeur extrême où la consommation et l’élevage du porc sont les plus importants dans l’île.

-AGENT PATHOGENE

PARASITE ET ŒUF

Le Taenia solium ou Taenia cucurbitana est un cestode de 1 à 3 m de long. Il comprend environ un millier d’anneaux de chaîne ( 500 à 2000 anneaux ) ou proglottis, un scolex sphérique de 1 mm de diamètre environ porteur de quatre ventouses et une double couronne de 22 à 32 crochets avec alternance de gros crochets (160 à 180 µm) et de petits crochets ( 110 à 140 µm ) d’où le nom de taenia armée. Les anneaux sont rectangulaires, les premiers mesurent 1mm et les anneaux terminaux qui sont les plus mûrs mesurent environ 2 x 3 cm de long. Chaque anneau présente un pore génital latéral alternativement à droite et gauche et régulier. L’anneau contient des concrétions calcaires dont le rôle est peu clair: tampon sur la production acide ou réservoir de phosphate. Le système de reproduction comprend deux lobes ovariens, un amas de 300 à 1200 glandes testiculaires, un utérus très développé et ramifié ayant 7 à 13 branches de chaque côté de l’axe central. Il n’y a pas de sphincter vaginal. Les anneaux du Taenia solium ne sont pas mobiles. 4 Les œufs du parasite sont plus ou moins arrondis de 40µm environ, marrons, à coque interne épaisse de 5-6µm striée et contenant des embryons hexacanthes. Le délai d’apparition dans les selles est de 3 mois (4)(14). 5 Figure n°1: Répartition mondiale de la neurocysticercose

CYSTICERQUE

C’est une vésicule ovoïde remplie de liquide clair de 5 à 10 mm de large sur 6 à 20 mm de long dans laquelle est observé un protoscolex invaginé porteur d’une double couronne de crochets et de 4 ventouses. Cette vésicule est limitée par une enveloppe kystique fibreuse. La forme du cysticerque varie selon leur localisation: riziforme, lenticulaire, sphérique, en grappe de raisin

CYCLE PARASITAIRE (figure n°2)

L’hôte définitif du Taenia solium est l’homme. L’hôte intermédiaire est le porc. La cysticercose est l’infestation par les larves du Taenia solium. Le parasite se développe dans l’intestin grêle de l’homme avec élimination rectale des œufs par les derniers anneaux mûrs. Ces anneaux se dégénèrent et libèrent ces embryophores qui se dispersent dans la nature. Le porc mange la nourriture contaminée par les œufs. Ces œufs libèrent les embryons hexacanthes sous l’action du suc digestif au niveau de l’estomac. Ces embryons, très petits, traversent la paroi gastrique, passent dans les capillaires les plus fins, gagnent la circulation portale, la Régions où la prévalence de la cysticercose est élevée selon les publications et les rapports de l’OMS 6 petite circulation (pulmonaire) puis la grande circulation (artérielle). Ils se disséminent dans tout l’organisme et peuvent se localiser dans différentes régions où ils se développent en cysticerques au bout de 3 mois environ. L’ingestion de la viande de porc mal cuite contenant des cysticerques explique l’infestation par le ver adulte chez l’homme. Ceci se présente, dans l’intestin grêle, sous forme de dévagination du protoscolex et de bourgeonnement de la chaîne d’anneaux à la base après la disparition de la partie vésiculaire sous l’action de l’enzyme digestif. Le ver atteint sa maturité au bout de 2 à 3 mois. L’homme peut aussi devenir une impasse parasitaire lorsqu’il ingère des œufs de Taenia solium. La larve libérée dans l’estomac gagne la circulation générale pour envahir le système nerveux central dans le cas de neurocysticercose, la peau, les muscles de l’œil, parfois d’autres organes, réalisant la cysticercose humaine

MODE DE CONTAMINATION (figure n°3)

L’homme peut avoir la fonction d’hôte intermédiaire comme le porc quand les œufs atteignent l’estomac: – par autoinfestation: un antiperistaltisme à partir de l’intestin infecté lors des vomissements, ou à cause du prurit anal et du grattage des œufs mûrs qui seront avalés directement ou souilleront les aliments manipulés après la cuisson (« une maladie des mains sales »). – par hétéroinfestation: le plus fréquent, résultant de l’ingestion des œufs mûrs ou embryophores présentes dans l’eau, les légumes et fruits avalés .

Table des matières

PREMIERE PARTIE RAPPELS ET REVUE DE LA LITTERATURE
I- Historique
II- Epidémiologie de la neurocysticercose
II-1- Fréquence
II-1-1- Selon l’âge
II-1-2- Selon le sexe
II-1-3- Répartition géographique
a- Dans le monde
b- A Madagascar
II-2-Agent pathogène
II-2-1- Parasite et œuf
II-2-2- Cysticerque
II-2-3- Cycle parasitaire
II-2-4- Mode de contamination
II-2-5- Facteurs favorisants
a- Facteurs socioculturels
b- Manque d’hygiène
c- Facteurs liés au porc
III- Anatomie pathologique
III-1- Phase vésiculaire
III-2- Phase colloïdale ou kystique
III-3- Phase granulo-nodulaire
III-4- Phase de calcification
IV- Physiopathologie
IV-1- Lésion inflammatoire
IV-2- Lésion mécanique
IV-3- Lésion résiduelle
V- Examens cliniques
V-1- Interrogatoire
V-2- Circonstances de découvertes
V-3- Signes généraux
V-4- Signes physiques
VI- Examens paracliniques
VI-1- Biologie
VI-2- Immunologie
VI-3- Imagerie
VI-3-1- Radiographie standard
VI-3-2- Tomodensitométrie cérébrale
VI-3-3- Imagerie par résonance magnétique
VI-4- Autres examens
VII- Diagnostic
VII-1- Diagnostic positif
VII-2- Diagnostic différentiel
VIII- Traitement
VIII-1- Buts
VIII-2- Moyens
VIII-2-1- Préventifs
a- Services vétérinaires
b- Services écologie et environnement
c- Services de santé publique
VIII-2-2- Curatifs
a- Médicaux
b- Chirurgicaux
VIII-3- Indications thérapeutiques
IX- Evolution et pronostic
DEUXIEME PARTIE ETUDE PROPREMENT DITE
I- Matériels et méthodes
I-1- Cadre d’étude
I-2- Critères d’inclusion
I-3- Critères d’exclusion
I-4- Variables à analyser
II- Résultats
II-1- Aspect épidémiologique
II-1-1- Répartition selon le sexe
II-1-2- Répartition selon l’âge
II-1-3- Répartition selon l’âge et le sexe
II-1-4- Répartition géographique
II-1-5- Répartition selon l’origine de l’infestation
II-1-6- Répartition selon les antécédents
II-2- Aspect clinique
II-2-1- Répartition selon les circonstance de découvertes
II-2-2- Répartition selon le délai entre le premier symptôme et la prise en charge
II-2-3- Répartition selon les signes physiques
II-3- Aspect paraclinique
II-3-1- Répartition selon la biologie
II-3-2- Répartition selon le résultat immunologique
II-3-2-1- Sérologie sanguine
II-3-2-2- Sérologie LCR
II-3-3-Répartition selon la tomodensitométrie
II-3-4-Répartition selon l’examen EEG
II-4- Aspect thérapeutique
II-4-1- Répartition selon le traitement médical
II-4-2- Répartition selon le nombre de cures
II-5- Aspect évolutif

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