L’analyse comparative de dix Méthodes d’Évaluation Rapides Américaine

Détermination de pistes d’amélioration et d’adaptation des Méthodes d’Évaluation Rapides Américaines aux zones humides françaises

L’analyse comparative de dix Méthodes d’Évaluation Rapides américaines, dans la deuxième partie du rapport, a fait ressortir leurs points forts et leurs points faibles. Cette étude a montré qu’une transposition directe de ces méthodes sur le territoire français présentait des contraintes et nécessitait une adaptation. Dans cette partie nous allons faire l’inventaire de ces atouts et faiblesses afin de proposer des pistes d’amélioration des méthodes américaines. que nous avons tenté d’élaborer en prenant en compte les pistes d’adaptation déterminées précédemment et en s’appuyant sur les méthodes américaines qui nous ont parues les meilleures. Une partie des méthodes sélectionnées sera testée sur le terrain afin de vérifier la pertinence de la nouvelle méthode développée..

Les meilleures Méthodes d’Évaluation Rapides américaines seront choisies en fonctions de leurs points forts intrinsèques et de leur adaptabilité au territoire français. Ces atouts et contraintes seront récapitulés dans un tableau afin de faciliter la comparaison et la sélection. Pour le développement de la méthode française, nous avons également utilisé la méthodologie élaborée par le département de Haute-Savoie pour l’inventaire de ses zones humides présentée en annexe, voir Annexe 1, p.92 La MER française sera ensuite testée sur le terrain afin de vérifier son applicabilité, sa praticité et sa rapidité. L’ORAM et la FACWet, seront aussi utilisées sur le terrain afin de contrôler la pertinence de la nouvelle méthode par comparaison des résultats.

Avant d’appliquer ces méthodes sur le terrain il a fallut choisir les sites. Pour des raisons pratiques, nous avons voulût étudier des zones humides aux alentours de la ville de Tours (37). Nous voulions également travailler sur des zones humides situées en contextes différents. Épaulés par notre professeur tuteur, nos choix ce sont portés sur les sites suivants : Site1 : Le premier site d’étude est la zone humide de « La Girauderie ». Proche de la forêt de Chinon, il s’agit d’un étang de superficie relativement réduite (environ 1 ha) et dont l’origine n’est pas naturelle. En effet, une digue a été construite sur la partie nord-ouest de son périmètre afin de permettre la rétention des eaux pluviales. L’intérêt était d’en faire un réservoir pour l’irrigation des parcelles agricoles environnantes. Les figures 2, 3 et 4 présentent ce site. Figure 4 : Partie nord-est de « La Girauderie » vue du nord vers le sud (image de gauche) et digue située partie nord et ouest, vue du sud vers le nord (image de droite) Site 2 : Le second site est situé en forêt de Chinon eau lieu dit « Le Chêne du poteau ». Il s’agit d’une zone humide de taille restreinte (environ 400m²). Un certain nombre de zones humides analogues mais de diverses tailles (modestes malgré tout) est localisé dans ce massif forestier. Ces zones se trouvent dans des états divers de détérioration, mais la zone étudiée n’est pas celle qui nécessite le plus de travaux de restauration. Cependant elle a été coupée par le passage d’un chemin forestier visible sur les photographies aériennes. Les figures 5, 6 et 7 présentent le site.

Le troisième site est celui du « petit Cher », à Tours. Il s’agit d’une zone humide située dans un contexte différent, puisque intégrée dans un milieu fortement urbanisée. En effet elle est située au cœur du quartier des Deux Lions, à proximité d’entreprises, d’écoles, d’emplacements de stationnements, d’axes de circulation, de jardins partagés, etc. Cependant, elle est entretenue par le biais d’une gestion différenciée qui a un intérêt écologique et paysager. Une partie de la zone est préservé en tant que prairie. Elle remplit le rôle de poumon « vert » dans un quartier dense et urbanisé. Les figures 8, 9, 10 et 11 présentent cette zone humide.  Les MER ont généralement un rôle d’identification et d’évaluation des impacts des projets d’aménagement ou de restauration sur une zone humide. Mais il se trouve que beaucoup de méthodes ne permettent pas de prévoir ces impacts et ne les mesurent qu’après coup, par le suivi de la zone humide.

En effet, elles évaluent l’état écologique ou les fonctions des zones humides à un moment donné. Les MER ont été calibrées, développées pour des zones humides particulières au territoire américain voir de chaque État des États-Unis. Elles font donc référence à des systèmes de classifications des zones humides différents de la France, comme la classification sur des bases hydrogéomorphologiques (HGM) au lieu de la typologie SDAGE-SAGE et CORINE Biotopes, et à de nombreux autres documents législatifs, réglementaires etc. que l’on ne retrouve pas en France. C’est également le cas des listes d’espèces communes ou typiques des milieux humides, des listes d’espèces menacées, en danger d’extinction ou rares, des listes d’espèces invasives ou bien typiques des milieux eutrophes. Ces listes d’espèces ne correspondent pas avec celles du territoire français.  C’est la principale contrainte à la transposition directe des méthodes américaines aux zones humides françaises. h) La valeur accordée aux zones humides entre les États-Unis et la France.

 

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