Le contexte d’enseignement

Le contexte d’enseignement

 L’établissement

Le lycée polyvalent Gaspard Monge se situe en banlieue parisienne, dans l’académie de Versailles. L’établissement compte près de 2000 élèves et se compose d’une section générale et technologique ainsi que d’une section professionnelle dont le proviseur se montre très fier. En voie générale et technologique, les élèves ont le choix de s’orienter en filière scientifique (S), économique et sociale (ES) ou en sciences et technologies de l’industrie et du développement durable (STI2D). L’établissement ne propose cependant pas de filière littéraire (L). La voie professionnelle du lycée offre divers choix aux élèves, il existe un centre de formation des apprentis (CFA) spécialisé en automobile. Le lycée présente également des certificats d’aptitudes professionnelles (CAP) « Opérateur logistique », « Maintenance de véhicules » et « Réparation des carrosseries » et des brevets de techniciens supérieurs (BTS) « Après-vente automobile », « Moteurs à combustion interne » et « Transports ». Il y a enfin une classe de troisième Prépa-Pro qui ouvre la voie professionnelle à ces collégiens. L’établissement fait partie du réseau GRETA de l’académie de Versailles et accorde des formations continues aux adultes (« expert automobile »). Au sein du lycée se trouvent en outre deux sections européennes : dans la filière générale et technologique, elle est proposée aux élèves de secondes et est uniquement reconduite dans les filières S et ES, la discipline non linguistique (DNL) étant l’histoiregéographie. Depuis 2011 la section européenne s’est ouverte à la voie professionnelle et est proposée aux élèves de la filière Logistique, la DNL pratiquée est la communication. 

Les classes ciblées

Durant cette année de stage, je me suis vu confier trois classes : deux classes de Seconde Générale et Technologique et une classe de Première STI2D. J’effectue également une heure de co-enseignement technologique en classe de STI2D dans laquelle j’interviens en qualité de professeur de langue et aide les élèves à réaliser des projets en anglais. 5 Le contexte d’enseignement Le travail de ce mémoire sera ciblé sur les deux classes de seconde avec lesquelles la difficulté de prise de parole a été plus prégnante. Cet état auquel j’ai également été confrontée en classe de première au mois de septembre s’est vite dissipé. Cela est sans doute dû au petit effectif du groupe classe (18 élèves) et à la bonne entente, tant entre les élèves, qu’entre les élèves et le professeur. En classe de seconde, je dispose de trois fois cinquante-cinq minutes par semaine. Les classes de langue du lycée Monge en filière générale et technologique sont « en barrette » afin de réduire les effectifs. Les cours s’effectuent donc toujours en groupe entier et jamais en demi-groupes. Le premier regroupement de classe mélange des élèves de 2GT (seconde générale et technologique) 1, 2 et 3. Celui-ci se compose de vingt-six élèves. Un élève n’étant venu qu’environ cinq fois depuis le début de l’année, on compte donc vingt-cinq élèves en classe au quotidien. Ce groupe se compose de onze filles et quatorze garçons. À la lumière de mes observations, de celles des collègues et de celles rapportées lors des conseils de classe, les élèves sont sympathiques mais parfois agités. On peut compter quelques éléments perturbateurs qui ont donc eu d’une mise en garde « comportement ». Certains des élèves dont le travail laisse à désirer ont eu une mise en garde « travail ». Il me semble qu’une bonne entente règne dans le groupe, malgré quelques tensions qui ont pu intervenir entre certains élèves. Ce groupe compte sept élèves en classe européenne bénéficiant d’une heure supplémentaire d’anglais avec un autre professeur. Ces élèves, ainsi que quelques autres très bons, sont des éléments « moteurs » qui permettent le bon fonctionnement du cours. Cependant, l’hétérogénéité de la classe s’en trouve accentuée. En effet, tandis que ceux-ci prendront la parole sans problème, voire avec assurance et avec un bon anglais oral, les autres ressentiront une grande différence de niveau qui les empêchera d’intervenir en classe. J’ai pu constater que la tête de classe qui se compose d’environ dix élèves, tire la classe vers le haut (enrichissement lexical, grammatical et culturel) de manière générale. Le second regroupement de classe mélange des élèves de 2GT4 et 5. Ce groupe se compose de vingt-deux élèves avec une majorité de filles (treize filles pour neuf garçons). Les collègues et moi-même avons constaté un mélange d’élèves perturbateurs et/ou dont le travail est insuffisant et d’élèves sérieux mais réservés. Cette classe s’avère être assez souvent léthargique selon le compte-rendu du conseil de classe et certains élèves ne se donnent pas les 6 moyens de réussir. C’est pour cette classe en particulier que je dois redoubler d’efforts et de stratagèmes pour susciter l’envie et la prise de parole mais où j’entends également le plus de discours défaitistes : « de toute façon je comprends rien » ou « j’y arrive jamais en anglais ». Ce groupe est d’un niveau plus faible que l’autre classe, avec une tête de classe réduite se composant de quatre élèves et un nombre d’élèves en très grande difficulté plus élevé.

La participation orale dans les classes visées

Afin de mettre en perspective les raisons de la motivation dans cette étude ainsi que les résultats de l’expérience, il est nécessaire d’établir un constat de la participation orale spontanée dans ces deux classes de seconde. En effet, il s’agit de deux climats bien différents où les problèmes ne sont finalement pas les mêmes. Tout d’abord la classe de 2GT4-5 regroupe des élèves de deux classes différentes, et pourtant aux profils similaires. Nonobstant, la cohésion de ce regroupement n’est pas optimale : en effet, en décembre certains s’exclamaient « c’est qui? » au sujet d’un camarade ou, lorsque j’instaurais des groupes pour des activités, certains disaient « mais je le/la connais même pas ». De plus, des personnalités fortes contrastent avec certains élèves plus discrets et l’on constate un véritable déséquilibre entre les élèves délicat à compenser. Ceci, en plus des raisons énoncées plus haut comme la peur de l’échec, ne favorise pas une prise de parole égale entre les élèves. Il y a donc deux facteurs différents mis en place influent sur la prise de parole spontanée des élèves en cours de langue : l’un du point de vue de la maîtrise de la langue, c’est-à-dire purement scolaire en soit, et l’autre du point de vue psychologique. La différenciation peut permettre d’agir sur ces deux fronts et de remédier aux différents besoins pour que l’élève soit à l’aise dans sa zone proximale de développement mais aussi dans sa zone de confort. La prise de parole spontanée est altérée par ces deux facteurs. Les quatre élèves qui composent la tête de classe vont prendre la parole avec plus d’aisance et de facilité. Ils permettent ainsi d’enrichir considérablement le contenu du cours et je fais régulièrement appel à eux pour étoffer les échanges et/ou la trace écrite. Pour le reste des élèves, on ne peut parler de prise de parole spontanée étant donné que je les sollicite. Seuls quelques trois élèves qui ne sont pas dans la tête de classe osent lever la main, les autres restent muets à moins que je ne les encourage à parler. Pour ce faire, je leur demande de répéter des phrases courtes et 7 simples produites par d’autres camarades ou bien, je repère lors des activités les éléments de réponse dont ils disposent et les sollicite lors de la mise en commun. À l’inverse, les élèves de 2GT1-2-3 sont plus à l’aise, entre eux et avec moi-même. La cohabitation d’élèves de différentes classes n’a pas posé de problème, et ce, dès le début de l’année. Pourtant, des débordements interviennent parfois et cette classe est indéniablement plus bavarde que l’autre. Quoiqu’il en soit, cette aisance favorise la prise de parole spontanée et des élèves timides et/ou en difficulté osent davantage intervenir en classe. On peut donc constater que ce qui les bloque le plus est la peur de faire une erreur plus que celle d’être jugés ou moqués. Bien que la participation orale spontanée soit plus satisfaisante avec ces élèves, je dois quelquefois intervenir : soit pour faire participer ceux qui ne le font pas d’euxmêmes, soit lorsqu’un climat règne empêchant la participation (heure de la journée, agitation, désintérêt). Il y a dans les deux classes quelques élèves qui restent très en retrait mais surtout une majorité qui n’ose pas ou refuse de prendre la parole en classe. Pour essayer de motiver et/ou désinhiber ces élèves, j’ai choisi ce sujet d’étude pour le mémoire.

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