un élément naturel. Histoire des études sur les personnifications

un élément naturel. Histoire des études sur les personnifications

Depuis la fin du XIXe siècle l’iconographie symbolique dans l’art classique est un sujet qui intéresse les chercheurs, mettant en avant l’existence de personnifications de lieux géographiques (villes, pays, fleuves, montagnes). Le premier à effectuer une étude basée sur la classification de ces personnifications fut Percy Gardner étude sur les images barbares. Il tente dans son ouvrage de définir la différence entre les personnifications grecques et romaines , en 1888, avec les représentations des villes et pays dans l’art grec. Parmi ces figurations, Gardner distingua quatre modes de représentations : la divinité protectrice (un exemple : Athéna pour la Cité d’Athènes), le héros fondateur (Cyrénè ou Aegina), la figuration allégorique (la personnification d’Asia pour l’Asie) et la Tychè ou Fortuna. En ce qui concerne notre étude, c’est le troisième type de représentation, la personnification, qui retient notre attention. 8 7 GARDNER 1888, p. 47 – 81. 8 %,(ē.2:6., . Il effectue une classification des différentes représentations des barbares et des personnifications provinciales en constituant des groupes. Il constate ainsi que les figures se répartissaient en deux grands groupes : la prouincia capta, c’est à dire en attitude de soumission, et la prouincia pia fidelis, non soumise. Ces groupes se composent de diverses représentations. Pour la prouincia capta, il distingue les figures assises ou debout. Pour la prouincia pia fidelis, la distinction est plus complexe car il ne s’agit pas juste d’une position mais d’une façon de représenter le personnage soit selon l’idéal grec, soit en Amazone, soit à travers l’idée nationale de la province en question. Pour ce second groupe ce n’est donc pas la position mais de l’habit revêtu par la personnification qui fait la différence. On remarque alors que le modèle de la prouincia pia fidelis est plus complexe que celui de la prouincia capta. Par rapport à Percy Gardner, Piotr comme la représentation d’un pays mais comme un personnage symbolisant l’ensemble des habitants de la nation concernée tel que le voyaient les Romains. Il s’agit alors d’une personne concrète, qui symbolise une réalité, contrairement à une personnification de fleuve qui humanise un élément naturel. 

Définition d’une personnification de province

La figure allégorique de la personnification

Le terme de « personnification » ne date pas de l’époque antique, contrairement aux termes allégories, attributs et symboles. Son apparition se fait durant la Renaissance à partir du terme latin, persona : masque, personne et de facio : faire. Malgré tout, nous pouvons faire le rapprochement de ce terme avec celui de ʌȡȠıȦʌȠȓĮ qui apparaît dans le théâtre grec. Ce mot a pour racine ʌȡȩıȦʌȠȞ qui a la même signification que le latin persona . Dans ce cas il y a bien une recherche sur l’iconographie en contexte architectural mais uniquement pour un monument, il n’y a donc aucun comparatif effectué, ou de mise en relation des localisations, et divers architectures et supports utilisés. Quoi qu’il en soit, aucun de ces ouvrages ne se base sur le contexte architectural d’un ensemble de représentations comprises sur plus d’un monument. Pour avoir une étude complète des personnifications des provinces, il est nécessaire d’étudier à la fois les diverses représentations à travers les catalogues déjà constitués, mais surtout de les mettre en rapport avec l’architecture et l’urbanisme dans lequel elles s’insèrent à travers le temps, ce qui permet ainsi de voir leur évolution à travers les siècles.

Définition d’une personnification de province

La figure allégorique de la personnification 21 On retrouve pourtant ces incarnations chez les grands auteurs grecs, Homère et Hésiode, avant même la mise en place du drame théâtral. L’apparition de ces entités s’effectue avec le besoin, de la part des auteurs, de simplifier des idées, sans les décrire longuement. Une fois . Dans la dramaturgie grecque, la ʌȡȠıȦʌȠȓĮ signifiait que les paroles étaient prononcées par un acteur qui portait un masque. Même si pour la personnification il y a cette idée de représenter quelque chose de conventionnel, le caractère dramaturgique disparaîtra et par la suite ce terme est employé dans les arts plastiques. l’incarnation présentée, elle peut faire un grand nombre d’apparitions sans qu’il soit nécessaire de la présenter à chaque fois. La personnification est identifiée grâce à l’attribut qui se présente sous la forme d’un objet, d’un animal, voire d’une figure humaine. Par exemple, un des attributs de Zeus / Jupiter est le foudre. L’attribution d’un élément permet l’identification de la personnification et plus ils sont nombreux, plus il est facile de procéder à sa distinction, car un attribut peut parfois être rapproché de plusieurs identités. Une personnification est, dans le langage courant, la représentation d’une chose abstraite ou inanimée sous les traits d’une personne22. Elle est issue de l’allégorie qui consiste à présenter un élément sous une autre forme, mais elle ne montre pas les mêmes caractéristiques. Alors que la personnification définit une image conventionnelle d’idées, de phénomènes ou de faits concrets sous la forme humaine, accompagnée d’attributs, l’allégorie reprend les personnifications et les symboles, qui dans un tout donnent une autre idée. Par exemple la personnification de la saison d’été, donnera, accompagnée des autres personnifications des saisons, l’allégorie du cycle naturel de l’année.. En latin, le terme le plus approprié à la personnification est le simulacrum. Durant l’antiquité, il existe plusieurs formes de représentations. Les divinités forment en quelque sorte des personnifications puisqu’elles représentent des éléments avec Aphrodite / Vénus pour l’amour, Arès / Mars pour la guerre … mais il ne s’agit là que d’une forme non aboutie. Les divinités peuvent représenter une figuration mais sans que ce soit leur fonction originelle. Elles figurent avant tout un personnage bien précis auquel peuvent s’apparenter des éléments, mais elles ne les représentent pas directement. De plus, suivant la cité où elle se trouve, une divinité n’aura pas forcément le même rôle. Ainsi Artémis symbolise la fécondité en Orient, alors que dans d’autres cités, elle est la déesse chasseresse

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