LE RELENTISSEMENT DES ACTIVITES SOCIO-ECONOMIQUES FACE A LA CRISE ET LES TENTATIVES DE RETOUR A LA PAIX

LE RELENTISSEMENT DES ACTIVITES SOCIO-ECONOMIQUES FACE A LA
CRISE ET LES TENTATIVES DE RETOUR A LA PAIX

Le village de Séléty offre aujourd’hui, l’image désolant doté de potentialités dans presque tous les domaines, mais dont le développement est sensiblement perturbé par plus de trente ans de conflits armés, de destructions et d’insécurités. Ce village a vu la quasi-totalité de ces activités ralentir, voire arrêtées : il s’agit essentiellement de l’agriculture, de l’élevage, de l’exploitation forestière etc. 

L’ACTIVITE AGRICOLE

A Séléty, l’agriculture occupe la quasi-totalité de la population et elle assure les principales ressources alimentaires et monétaires. Les enquêtes révèlent une large domination des Diolas dans l’agriculture 49 Les cultures de rente sont plus pratiquées dans presque tous les villages et proviennent des produits de l’arboriculture fruitière (manguiers, orangers, agrumes), des produits maraîchers, des patates douces, du manioc et de l’arachide. Les plantations de manguiers et d’agrumes sont aujourd’hui une nouvelle forme d’investissement qui vient remplacer l’arachide menacée de disparition à la suite de la chute de son prix. La culture du tabac connaît un début d’expérimentation dans certains villages. Les rendements sont dans l’ensemble faibles à cause de l’insuffisance du matériel agricole, du non utilisation des engrais chimiques et des produits de traitement pour protéger les cultures. La baisse de la production de riz et de l’arachide s’explique en partie par l’amenuisement des terres rizicoles. Cela est dû à la remontée saline (Ces terres inexploitées sont généralement abandonnées à cause de la remontée saline) et de la reconversion des terres d’arachide en culture de mil, de sorgho, de maïs de niébé ou simplement en plantations horticoles. A cela s’ajoute l’exploitation des terres par l’habitat. A coté de ce chapelet de problèmes s’ajoutent d’autres liés aux troubles d’ordre politique qui sévissent en Basse Casamance : ●Une réduction accélérée de la main d’œuvre agricole occasionnée par des déplacements de plusieurs familles paysannes en direction de la Gambie. ●La peur de rencontrer les hommes du MFDC dans la forêt a également diminué la fréquentation et l’effectif des paysans dans la communauté rurale de Kataba1. ●La diminution des superficies cultivées s’explique par le fait que beaucoup de terres cultivables ne sont pas accessibles du fait des mines. ●La réduction des rendements est due à la dégradation et à la surexploitation des terres qui ne supportent plus cette surcharge pendant que d’autres terres sont inaccessibles.

L’ELEVAGE

Dans la communauté rurale de Kataba 1, les paysans sont à la fois agriculteurs et éleveurs. Dans cette localité, les populations pratiquent essentiellement de l’élevage extensif et 50 se contentent seulement de l’accroissement des troupeaux et non de l’amélioration de leur qualité. Cette forme d’élevage a plutôt un caractère social qu’économique. Par exemple, à Séléty, les populations affirment qu’elles ne vendent leurs bœufs qu’en cas de besoins d’argent très urgents. Tableau4 : l’effectif du cheptel de la communauté rurale en 2000 Bovins 2471 Petits ruminants 3622 Porcins 113 Asins 56 Volaille 2289 Il est important de signaler que dans la communauté rurale de Kataba 1, on rencontre le plus souvent de petits élevages. La volaille est très prisée pendant les fêtes religieuses (Tabaski, Noël et le nouvel an). Le miel est surtout apprécié parce qu’il sert à fabriquer une boisson locale alcoolisée « Hydromel » et l’utilisation de la cire n’est pas connue des populations. C’est pourquoi, après extraction du miel, la cire est jetée. Dans la communauté rurale de Kataba1, l’élevage semble avoir des résultats satisfaisants en termes d’accroissement des effectifs et de lutte contre les maladies du bétail. Cependant, le secteur de l’élevage dans la communauté rurale de Kataba1 est confronté à des problèmes d’ordre naturels et anthropiques qui ralentissent ou limitent son accroissement à savoir :  L’extension de l’habitat sur les terres de pâturage ;  Le tarissement prématuré des points d’eau dû aux aléas climatiques ;  Les feux de brousse ;  L’insuffisance des moyens humains au niveau de l’encadrement. A ceux-là s’ajoute la limitation forcée de l’espace pastoral pour des raisons d’insécurité. Par ailleurs des hommes armées jusqu’aux dents appartenant au Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) sillonnent toute la région et s’accaparent du monopole 51 du commandement et du contrôle de toutes les activités des villages éloignés de la route nationale. Cependant, les pasteurs peuls ne prennent pas le risque d’entrer en profondeur dans la forêt car les rebelles pourront les apeurés ou peuvent prendre par la force quelques bœufs. Aujourd’hui nous notons une disparition répétitive d’ovins ou de bovins ; soit par des voleurs soit par ces hommes armées appartenant au MFDC.

L’EXPLOITATION DES FORETS

Autrefois, la Communauté rurale de Kataba1 disposait d’une forêt sempervirente. Mais aujourd’hui de nombreuses unités clandestines de coupes de bois et de carbonisation ravitaillent le marché gambien. Par exemple la forêt touffue qui est entre Séléty et Tambacouda est devenue claire entre 2000 et 2005. Les grands arbres de 30 à 50m sont en voie de disparition. Malgré cette évidence aucune initiative n’a été prise pour protéger les ressources forestières car dans certaines zones les populations craignent d’être prises pour cibles par les bandes armées qui pillent la forêt. La crise est donc par conséquent devenue un obstacle à la préservation et à la gestion des ressources forestières. Par ailleurs, la récolte du vin de palme, l’exploitation des huîtres (les populations coupent les racines des palétuviers) et la salinité dégradent fortement la palmeraie et la mangrove. Signalons également qu’il n’existe aucune politique locale de protection des ressources forestières dans la communauté rurale de Kataba 1. Au plan institutionnel, Il faut reconnaître que la présence d’un seul agent des Eaux et Forêts au niveau du CADL ne facilite pas le contrôle infractions forestières dans cette communauté rurale. 

LE TOURISME

Le tourisme est l’activité économique qui génère et procure beaucoup de revenus et d’emplois dans la communauté rurale de Kataba 1. En effet, différentes formes de tourisme sont pratiquées dans la communauté rurale Dans ces villages, se développent le tourisme balnéaire, le tourisme rural intégré et l’écotourisme.

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