Les acteurs de santé et leurs perceptions

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Les acteurs de santé et leurs perceptions

L’accès aux soins est un sujet géographique et relève de l’interaction entre des acteurs, des territoires et des réseaux. Ce premier chapitre permet d’identifier les rôles et les objectifs des principaux acteurs de santé : les pouvoirs publics, les patients et les médecins. Cette présentation contextuelle de l’accès aux soins est nécessaire pour comprendre les interactions et les enjeux des différents acteurs. Cependant, dans un contexte de transition démographique (vieillissement de la population) et de transition épidémiologique (augmentation des pathologies graves et chroniques), une volonté majeure est partagée par tous les acteurs : l’accès à des soins de qualité quelles que soient les conditions sociales des individus et leurs territoires. La prise en compte des aspirations des acteurs est essentielle pour développer une offre de soins durable sur les territoires.

La santé, un secteur stratégique pour les pouvoirs publics

La performance du système de santé français

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS, 2000) a décrit le système de santé français comme étant le plus performant en termes de dispensation et d’organisation des soins. De même, en 2008, une organisation américaine non-gouvernementale, The Commonwealth Fund, a réalisé une étude comparative des systèmes de santé des principaux pays développés et le système français se classe à la première place pour son efficacité (The Commonwealth Fund Commission on a High Performance Health System, 2008). Son principal critère s’appuie sur la mortalité évitable, ce qui correspond au rapport entre le nombre annuel moyen de décès évitables et la population totale âgée de moins de 75 ans. La France arrive ainsi en tête du classement avec un taux de 65 décès évitables pour 100 000 habitants, devant le Japon (71), l’Australie (71) ou encore l’Allemagne (88), le Royaume-Uni (103) ou les Etats-Unis (110).
La France consacre 12% de son produit intérieur brut (PIB) à la dépense courante de santé (soit 240,3 milliards d’euros en 2011) (DREES, 2012a). Mais le critère de la part de PIB consacrée au système de santé semble peu lié à son efficacité, puisque la part du PIB des Etats-Unis consacrée à la santé est de 15% pour un état de santé de la population relativement moyen. Ainsi, les français ont également une espérance de vie élevée à 65 ans : 22,5 ans pour une femme et 18,2 ans pour un homme en 2009 (voir Figure 7, p. 26) et se situent à la deuxième position du classement des pays de l’OCDE, derrière le Japon (OCDE, 2011). Ce résultat s’explique par les progrès réalisés en matière de soins médicaux, avec un meilleur accès aux soins, un mode de vie plus sain et une amélioration des conditions de vie aussi bien avant qu’après 65 ans. Une augmentation de l’espérance de vie à 65 ans ne s’accompagne pas nécessairement d’un bon état de santé durant ces années de vie supplémentaires. En Europe, on calcule depuis quelques années un indicateur d’espérance de vie sans incapacité, dit « années de vie en bonne santé », qui repose sur une question générale sur l’incapacité posée dans l’Enquête européenne sur le revenu et les conditions de vie (voir Figure 8, p. 27). En 2009, le nombre moyen d’années de vie en bonne santé à 65 ans était sensiblement le même suivant le sexe : 9 ans pour les femmes et 8,8 ans pour les hommes. Pour la France, il est intéressant de voir que cet indicateur relativise les bons chiffres de l’espérance de vie à 65 ans puisque les français ont un nombre d’années de vie en bonne santé juste au-dessus de la moyenne des pays européens de l’OCDE, soit 9,2 ans pour les femmes et 8,8 ans pour les hommes.
Par ailleurs, selon l’Indice des Consommateurs de la Santé en Europe » (l’EuroHealth Consumer Index)6, la France qui occupait la 3ème place en 2007 est passée à la 10ème place en 2008, sur un classement de 31 systèmes de santé (27 pays de l’Union Européenne ainsi que la Suisse, la Norvège, la Macédoine et la Croatie). L’étude s’appuie sur 34 indicateurs regroupés sous 6 domaines-clés : droits et information des patients, temps d’attente pour des traitements courants, résultats des soins, satisfaction des consommateurs, accès aux médicaments et enfin degré d’informatisation des systèmes d’information. L’étude montre que malgré des soins de haut niveau, la France a un retard d’informatisation en matière de transferts de données. Or ce transfert permettrait de baisser les coûts en matière de santé.

Les inégalités de répartition de l’offre de soins

Les politiques publiques françaises et internationales (Organisation Mondiale de la Santé) visent une répartition plus homogène de l’offre de soins afin de garantir une meilleure égalité d’accès des populations à la santé sur l’ensemble des territoires. Dans son rapport sur la santé dans le monde en 2008, l’OMS a déclaré que « les inégalités en santé résultent aussi des inégalités en matière de disponibilité, d’accès et de qualité des services, de la charge financière qu’elles imposent aux individus » (OMS, 2008). Malgré les dépenses publiques de santé les plus élevées au monde, les français sont également très inégaux devant la santé. Ces disparités ont même tendance à s’aggraver depuis vingt ans, comme le montrait en 2002 le troisième rapport triennal du Haut Comité de la Santé Publique (HCSP, 2002). A cet égard, la Loi d’Orientation pour l’Aménagement et le Développement Durable du Territoire (LOADDT) du 25 juin 1999, proposée par Dominique Voynet, présente huit Schémas de Services Collectifs (SSC) qui définissent des objectifs dans le cadre d’une réflexion prospective à 20 ans. Parmi ces huit thèmes stratégiques pour l’aménagement du territoire7, l’un d’entre eux concerne les services sanitaires et a pour objectif « d’assurer un égal accès en tout point du territoire à des soins de qualité ». Il vise à corriger les inégalités intra et interrégionales en matière d’offre de soins et à promouvoir la continuité et la qualité des prises en charge en tenant compte des besoins de santé de la population, des conditions d’accès aux soins et des exigences de sécurité et d’efficacité. Il veille au maintien des établissements et des services de proximité.
La volonté des pouvoirs publics de garantir l’accès aux soins sur le territoire est rappelée, plus récemment, dans la nouvelle loi Hôpital, Santé, Patients et Territoires (dite loi HPST) votée le 21 juillet 2009, qui concerne l’ensemble du champ sanitaire et médico-social et dont le deuxième volet s’intitule : « L’amélioration de l’accès à des soins de qualité ». C’est la première fois que la notion de proximité apparait dans une loi hospitalière : « L’accès aux soins de premier recours ainsi que la prise en charge continue des malades sont définis dans le respect des exigences de proximité, qui s’apprécie en termes de distance et de temps de parcours, de qualité et de sécurité. »8. De même, la question de l’égalité d’accès aux prestations sanitaires est l’un des principes fondateurs adoptés par la Conférence Nationale de la Santé (CNS). L’objectif est alors de « réduire les inégalités intra et interrégionales » et de « garantir à tous l’accès à des soins de qualité » en favorisant, par exemple, l’installation d’établissements et de professionnels de santé en zones défavorisées (Brodin, 2000). Ainsi, l’aménagement d’une offre diversifiée de soins de proximité (soins ambulatoires, hospitalisation de premier niveau, services d’urgence) doit permettre une bonne accessibilité aux soins pour l’ensemble de la population, tandis que d’autres activités sanitaires, plus spécialisées, doivent être concentrées dans des établissements disposant d’un environnement technique sophistiqué (Guigou et al., 2001).

Un secteur stratégique en économie

Depuis le début des années 1980, le nombre de personnes en emploi en France métropolitaine a augmenté de 3,1 millions soit 14%, pour atteindre 25,7 millions en moyenne sur la période 2007-2009, tandis que la population a augmenté de 16% sur la même période. Les métiers du tertiaire ont fortement contribué à la croissance de l’emploi depuis le début des années 1980, notamment dans les domaines de la santé et de l’action sociale, culturelle et sportive, des services aux particuliers et aux collectivités (voir Figure 9, p. 29). De même, entre 2000 et 2010, les effectifs de l’ensemble des professions de santé ont connu une croissance de 27%, soit 2,4% de croissance moyenne par an. Au 1er Janvier 2011, ce secteur stratégique représentait près d’1 900 000 emplois9, parmi lesquels :
1 325 000 concernent les hôpitaux et cliniques (dont 153 000 sont des professionnels médicaux et 1 172 000 professionnels non médicaux),
352 000 emplois en libéral.
Source : enquêtes Emploi, Insee ; moyenne annuelle sur les années
1982 à 1984, 2002 à 2004 et 2007 à 2009 ; traitement Dares.
Figure 9 : Evolution de l’emploi par secteur professionnel en France entre 1982 et 2009 (DARES, 2011).
Selon le Ministère de la Santé, d’ici 2015, le secteur des métiers de la santé, qui représente actuellement 6,6% de la population active va poursuivre sa croissance sous l’effet de deux facteurs démographiques : le vieillissement de la population et l’accroissement naturel. En effet, l’augmentation du nombre de personnes âgées accroit les besoins de soins curatifs et préventifs, mais aussi les maladies chroniques (diabètes, cancers, maladies neurodégénératives, etc.). De plus, l’âge moyen des médecins étant de 51,1 ans10, de nombreux départs à la retraite sont observés et vont se poursuivre dans les prochaines années, ce qui créé un déséquilibre entre l’offre et la demande et de nombreux postes seront à pourvoir.
Ainsi, les pouvoirs publics ont pour mission de connaître précisément les besoins de la population en matière d’accès aux soins afin d’entreprendre des actions ciblées en adéquation avec la réalité des acteurs. Ils souhaitent ainsi maintenir la performance du système de santé français en favorisant un égal accès aux soins, qu’il soit financier ou géographique. Pour cela, l’Etat a pour objectif de maintenir son haut niveau de qualité des soins, mais aussi de rattraper son retard d’informatisation en matière de transferts de données et de développer les parcours de soins. Enfin, le secteur de santé, qui a eu une croissance parmi les plus fortes au cours des dernières décennies, doit poursuivre son développement afin de répondre aux besoins croissants de soins liés au vieillissement de la population et à son accroissement naturel.

Les attentes des patients

Les attentes des patients

La santé : une priorité majeure des français

Dans les années 2000, la santé est devenue l’une des priorités majeures des Français. Ces fortes attentes sont exprimées dans de nombreuses enquêtes d’opinion et notamment lors des élections présidentielles (Sliman, 2009). Chaque année, la Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques (DREES) réalise une étude auprès de 4 000 Français, interrogés en face à face, afin de recueillir leurs perceptions du système de santé. Depuis 2004, les résultats ont montré que 8 personnes sur 10 sont très attachées à l’universalité du système de protection sociale (DREES, 2013). De même, le baromètre BVA-Institut Delouvrier11, lancé en 2005, confirme l’importance que revêtent la santé et la Sécurité Sociale auprès des Français (voir Figure 10, p. 31).
Plus récemment, une enquête a montré que les deux tiers des Français considèrent la santé comme leur préoccupation principale, au même titre que le pouvoir d’achat (63%)12, loin devant le logement (33%), la qualité de leur environnement (33%), leur épargne (25%), leur sécurité (24%), le financement de leur retraite (21%) et le risque d’être au chômage (18%). De plus, 75% des français affirment se préoccuper de leur santé, même si seulement 18% agissent quotidiennement pour la préserver.
Les attentes prioritaires des usagers des services publics de santé sont : « la qualité des soins reçus » (44% de citations), la « rapidité d’accès aux examens et soins médicaux » (16%), mais aussi l’accès et la gratuité des soins médicaux pour tous » (13%). Depuis octobre 2005, la satisfaction des usagers du système de santé public a augmenté passant de 82 à 88% en novembre 2012 (DREES, 2013). Il n’a pas échappé aux hommes politiques que la santé est devenue une priorité pour les Français qui sont désormais prêts à réaliser des efforts financiers ou concernant leurs habitudes pour la promouvoir (par exemple, fumer dans les lieux publics). La santé est un sujet de consensus, exempt de clivages partisans de gauche ou de droite (Sliman, 2009).
Concernant le système de soins, la médicométrie est un domaine d’étude qui vise à déterminer les modes de gestion les plus efficaces et les enjeux économiques régionaux de la planification sanitaire (Bailly, Périat, 2003). Afin de mieux orienter les choix et les priorités d’une politique de santé décentralisée, l’approche médicométrique spatiale ou régionale a été développée par A. Bailly et M. Périat (1984) et elle intègre les principes et méthodes de l’économétrie dans un contexte de maîtrise des dépenses de santé (Picheral, 2001). La médicométrie construit des modèles mathématiques et statistiques en s’appuyant sur l’analyse du comportement médical des patients et des médecins ainsi que sur la description du système de santé et de son environnement.
L’Institut de Recherche et de Documentation en Economie de la Santé (IRDES) s’est également intéressé aux attentes des usagers concernant les transformations actuelles de l’offre de soins en médecine générale (médecin traitant, regroupement, continuité des soins, etc.). Ainsi, les principales préoccupations des patients concernent leur relation avec le médecin et notamment l’échange d’information (Krucien, 2011). Ils accordent également beaucoup d’importance à la qualité clinique (minutie de l’examen, actes de prévention et d’éducation à la santé, etc.) et à la coordination des soins par le généraliste valorisant son rôle d’« aiguilleur » dans le système de santé. En revanche, les patients accordent moins d’importance à l’âge ou au sexe du médecin, à la structure médicale dans laquelle il exerce (pluriprofessionnelle, pluridisciplinaire ou monodisciplinaire).

Attentes et critiques des Français vis-à-vis de leur système de santé

L’attachement des Français à la santé et à la Sécurité Sociale s’accompagne également d’une critique vis-à-vis des dépenses de santé. En effet, selon le baromètre de la DREES (2013), 87% des Français estiment que les dépenses de santé sont trop élevées car le système n’est pas bien géré (ce score est le plus haut jamais atteint depuis la création de ce baromètre en 2000). De plus, 21% des français jugent que « s’il n’y avait pas le monopole de la sécurité sociale, ça marcherait mieux ». Parmi les mesures concrètes pouvant permettre de réduire les dépenses de santé, les professionnels de santé sont directement concernés : 86% des Français adhèrent à la limitation des tarifs des professionnels de santé et 78% souhaitent que les médecins prescrivent moins de médicaments, d’examens ou des médicaments et des examens moins chers. Dans une moindre mesure, 52% des Français se prononcent pour une limitation de la liberté d’installation des médecins, ce qui constitue 8% de plus par rapport à 2010. De même, 52% des personnes interrogées seraient favorables à la limitation des remboursements de la Sécurité Sociale pour certaines prestations (allocations familiales et chômage).
Les Français sont également critiques vis-à-vis des inégalités observées et celles liées à l’accès aux soins sont jugées les plus inacceptables : 45% de citations, ce qui représente 13% de plus qu’en l’an 2000 (voir Figure 11, p. 31). A cet égard, l’Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé (INPES) réalise tous les cinq ans des enquêtes afin de connaître les comportements des Français dans de multiples domaines. Ces baromètres santé constituent une référence enrichissante vis-à-vis des enquêtes de perceptions précédemment citées. Les résultats montrent que si l’état de santé des Français est globalement bon, la mortalité prématurée (survenant avant l’âge de 65 ans) reste l’une des plus élevées de l’Union européenne et les inégalités de santé augmentent (DREES, 2011a). En effet, des disparités perdurent entre les hommes et les femmes, mais aussi suivant les territoires, les catégories sociales ou dans certains groupes de population. Ainsi, chez les hommes, l’espérance de vie à 35 ans des cadres est de 6,3 ans plus élevée que celle des ouvriers. Le différentiel est de 3 ans chez les femmes mais l’espérance de vie des femmes ouvrières reste supérieure à l’espérance de vie des hommes cadres. Ces différences sont le résultat d’effets combinés de comportements de santé (mode de recours et accès au système de soins, niveau d’exposition à des risques environnementaux, conditions de travail). On observe également une augmentation des inégalités entre les catégories socioprofessionnelles notamment en termes de bonnes pratiques, par exemple, les chômeurs fument et boivent davantage et sont deux fois plus nombreux que les actifs à consommer du cannabis et à avoir des pensées suicidaires (DREES, 2011a).

Table des matières

Introduction
Partie I Acteurs, territoires et réseaux : le contexte de l’accès aux soins
Chapitre 1. Les acteurs de santé et leurs perceptions
1.1. La santé, un secteur stratégique pour les pouvoirs publics
1.1.1. La performance du système de santé français
1.1.2. Les inégalités de répartition de l’offre de soins
1.1.3. Un secteur stratégique en économie
1.2. Les attentes des patients
1.2.1. La santé : une priorité majeure des français
1.2.2. Attentes et critiques des Français vis-à-vis de leur système de santé
1.2.3. Le nouveau rôle actif des patients : le pouvoir de l’information
1.3. Aspirations et difficultés des médecins
1.3.1. Un nouveau contexte sociodémographique
1.3.2. Les aspirations des internes en médecine générale et la répartition géographique de l’offre de soins
1.3.3. Les médecins et les pouvoirs publics
1.4. L’accès à des soins de qualité : un enjeu majeur pour les pouvoirs publics, les patients et les médecins
Chapitre 2. Le territoire et les réseaux : l’espace géographique façonné par les acteurs
2.1. Le territoire : un système dynamique résultant des interactions entre les acteurs et l’espace géographique
2.2. Les caractéristiques des territoires : milieu, hétérogénéité et opacité
2.3. La géographie des réseaux : le rôle de la distance pour l’accès aux services
2.3.1. Réseaux et distance : la recherche d’équité spatiale en aménagement
2.3.2. L’enjeu de la proximité
2.3.3. Au-delà de la recherche de proximité : l’accroissement des flux des patients et des médecins à l’échelle mondiale
2.4. La géographie de la santé : une approche multidimensionnelle
Partie II Analyse du concept d’accès aux soins : vers une approche multidimensionnelle centrée sur les acteurs
Chapitre 3. Les logiques de localisation et d’organisation des services : les limites de la distance
3.1. Qu’est-ce qu’un service ?
3.2. La théorie des lieux centraux : une approche rationnelle de localisation des services reposant sur la distance
3.3. Vers une approche multidimensionnelle des logiques d’organisation spatiale des services
3.3.1. Les contestations du modèle normatif de l’homo oeconomicus et l’apport des sciences sociales
3.3.2. Les logiques de localisation des services : la recherche d’une adéquation entre l’offre et la demande sur le territoire et ses réseaux
3.4. Conclusion
Chapitre 4. Une analyse des différentes conceptualisations de l’accès aux soins
4.1. Concepts et modèles en sciences sociales
4.1.1. La construction des concepts en sciences sociales
4.1.2. Du concept au modèle : un langage pour décrire le monde
4.2. L’accès selon L. A. Aday et R. M. Andersen : un modèle comportemental de l’utilisation des services de santé
4.2.1. Définir les conditions d’un accès équitable
4.2.2. Vers une évolution du modèle intégrant les perceptions des patients
4.3. L’accès selon R. Penchansky et J. W. Thomas : l’adéquation entre les services de santé et les attentes des patients
4.3.1. Une définition liée à la satisfaction des consommateurs
4.3.2. Les principales perceptions des difficultés d’accès aux soins suivant les pays
4.4. Une proposition du concept d’accès aux soins : à l’interface entre l’ensemble des acteurs et les territoires
4.4.1. Synthèse de l’état de l’art
4.4.2. L’intégration des principaux acteurs de santé dans le concept d’accès aux soins sur les territoires
Chapitre 5. Indicateurs et cartographie de l’accès aux soins : une synthèse critique
5.1. Des indicateurs pour cartographier des informations partielles sur l’accès aux soins
5.1.1. Une mesure du concept d’accès ou un outil de représentation cartographique de l’accès ?
5.1.2. Classification et interprétation des indicateurs
5.2. Description des principaux indicateurs utilisés dans le contexte de l’accès aux soins
5.2.1. Des indicateurs pour l’évaluation des besoins de santé
5.2.2. Les indicateurs reposant sur la proximité
5.2.3. Les indicateurs reposant sur le rapport du nombre de professionnels de santé par unité de population
5.2.4. Les indicateurs reposant sur des modèles de gravité
5.2.5. Les indicateurs de type 2SFCA (two-step floating catchment area)
5.3. Conclusion
5.3.1. Un outil complémentaire des mesures du concept d’accès
5.3.2. Une validation nécessaire pour explorer la représentation cartographique du concept d’accès
Partie III Etude des perceptions des patients et des médecins concernant l’accès aux soins en Languedoc-Roussillon
Chapitre 6. Difficultés et renoncements des patients pour consulter un médecin 
6.1. Objectifs et méthodologie de l’enquête
6.1.1. Objectifs
6.1.2. Présentation de la méthodologie de l’enquête
6.2. Résultats et discussion concernant l’accès aux médecins généralistes
6.2.1. Quelles sont les principales difficultés des patients pour consulter un médecin généraliste ?
6.2.1. Existe-t-il une relation entre la principale difficulté des patients pour consulter un médecin généraliste et leur degré de satisfaction ?
6.2.2. Le renoncement aux consultations des médecins généralistes
6.2.3. Une analyse des correspondances multiples pour l’accès aux médecins généralistes181
6.3. Résultats et discussion concernant l’accès aux médecins spécialistes
6.3.1. Quelles sont les principales difficultés des patients pour consulter un médecin spécialiste ?
6.3.2. Le renoncement aux consultations des médecins spécialistes
6.3.3. Une analyse des correspondances multiples pour l’accès aux médecins spécialistes
6.4. L’accès aux soins est-il plus difficile pour les populations résidant en zones urbaines sensibles ?
6.5. Conclusion
6.5.1. Difficultés et renoncement pour consulter un médecin généraliste
6.5.2. Difficultés et renoncement pour consulter un médecin spécialiste
6.5.3. Difficultés et renoncement des habitants résidant en zones urbaines sensibles
Chapitre 7. Les difficultés et les solutions envisagées des médecins concernant l’accès aux soins
7.1. Objectifs et méthodologie de l’enquête
7.1.1. Objectifs
7.1.2. Présentation de la méthodologie de l’enquête
7.1.3. Présentation du questionnaire
7.2. Résultats et discussion concernant les médecins généralistes
7.2.1. Les médecins généralistes partagent-ils les mêmes perceptions des difficultés d’accès aux soins que leurs patients ?
7.2.2. Les perceptions des médecins généralistes concernant leurs conditions d’exercice
7.2.3. Les solutions des médecins généralistes pour réduire les délais de prise en charge des patients
7.2.4. Une analyse des correspondances multiples concernant les médecins généralistes
7.3. Résultats et discussion concernant les médecins spécialistes
7.3.1. Les médecins spécialistes partagent-ils les mêmes perceptions des difficultés d’accès aux soins que leurs patients ?
7.3.2. Les perceptions des médecins spécialistes concernant leurs conditions d’exercice
7.3.3. Les solutions des médecins spécialistes pour réduire les délais de prise en charge des patients
7.3.4. Une analyse des correspondances multiples concernant les médecins spécialistes
7.4. Conclusion
Partie IV Regroupement des professionnels de santé et télémédecine : des nouvelles organisations pour l’accès aux soins durable ?
Chapitre 8. Le regroupement des professionnels de santé : l’organisation de proximité de demain
8.1. L’exercice médical groupé : une organisation plébiscitée par les acteurs de santé
8.1.1. Les maisons de santé : une organisation récente au succès rapide
8.1.2. Les regroupements de professionnels de santé à l’étranger : des expériences instructives
8.1.3. Le consensus des maisons de santé et les différentes attentes des acteurs
8.2. Enjeux et conditions de réussite pour la création de maisons de santé pluriprofessionnelles
8.2.1. La mobilisation des professionnels de santé : l’importance d’une pratique coopérative
8.2.2. Projet de santé et projet professionnel : des outils essentiels pour l’accès à des soins de qualité
8.2.3. Une coopération interprofessionnelle à définir avec de nouveaux modes de rémunération
8.2.4. Une structure juridique adaptée aux besoins des porteurs de projets et un soutien financier
8.2.5. Les maisons de santé : un lieu pour de nouvelles pratiques qui vise l’amélioration de la qualité des soins de premier recours
8.3. L’exemple de quatre maisons de santé en Languedoc-Roussillon
8.3.1. La maison de santé d’Axat (Aude)
8.3.2. La maison de santé de Sauve (Gard)
8.3.3. La maison de santé du Bousquet d’Orb (Hérault)
8.3.4. La maison de santé de Langogne (Lozère)
8.4. Une enquête approfondie sur la maison de santé de Saint-Paul-de-Fenouillet (Pyrénées-Orientales)
8.4.1. La maison de santé : un projet des médecins pour anticiper la diminution de l’offre de soins
8.4.2. Le rôle majeur du coordinateur
8.4.3. Ne jamais oublier un acteur lors de la création du projet de santé et du projet professionnel
8.4.4. Une coopération interprofessionnelle mais pas de délégation de tâches
8.4.5. Le développement de nouveaux services qui améliorent l’accès et la qualité des soins
8.4.6. Le fonctionnement juridique et financier
8.4.7. Créer une maison de santé, une expérience « fabuleuse »
8.5. Conclusion
Chapitre 9. La télémédecine : un accès aux soins adapté aux besoins des patients en tout point du territoire
9.1. L’essor d’une nouvelle organisation de l’offre de soins
9.1.1. Un déploiement timide
9.1.2. Le soutien du Ministère de la Santé à la télémédecine
9.1.3. La télémédecine : un service reliant des acteurs, des territoires grâce aux réseaux330
9.1.4. Des patients plus actifs dans la prise en charge de leur santé
9.2. Les TIC, des outils pour améliorer l’accès à des soins de qualité
9.2.1. Les systèmes d’information : des outils pour la qualité des soins
9.2.2. Les TIC des outils pour l’aménagement du territoire et l’accès aux soins en milieu rural
9.3. Les projets de télémédecine et de maisons de santé pluriprofessionnelles : les mêmes conditions de réussite pour leur déploiement
9.3.1. Les conditions de réussites
9.3.2. Un cadre juridique et économique à clarifier
9.4. L’analyse de cinq réseaux de télémédecine pour un accès à des soins de qualité
9.4.1. Cinq chantiers prioritaires pour le Ministère de la Santé
9.4.2. La permanence des soins en imagerie médicale
9.4.3. La prise en charge des accidents vasculaires cérébraux (AVC)
9.4.4. La télémédecine au service des personnes en détention
9.4.5. La prise en charge d’une maladie chronique
9.4.6. Les soins en structure médico-sociale ou en hospitalisation à domicile (HAD)
9.5. La télémédecine au sein d’une maison de santé : analyse détaillée de la téléexpertise dans les Fenouillèdes
9.5.1. Une prise en charge de qualité et sans risque pour les patients souffrant de symptômes abdominaux aigus
9.5.2. La téléexpertise : une coopération en temps réel entre le médecin généraliste et le radiologue
9.5.3. Un enthousiasme partagé par l’ensemble des acteurs mais aucune aide pour le financement de cette expérimentation
9.5.4. L’importance d’une formation pour effectuer des échographies
9.6. Conclusion
Conclusion et perspectives
Références citées dans le texte
Annexes
A. L’enquête auprès des patients
B. L’enquête auprès des médecins
C. Entretien avec le Dr Vedrenne concernant la création de la maison de santé pluriprofessionnelle de Saint-Paul-de-Fenouillet
D. Entretien avec le Dr Vedrenne concernant son projet de téléexpertise entre la maison de santé pluriprofessionnelle de Saint-Paul-de-Fenouillet et la Clinique

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