Les corps étrangers œsophagiens vulnérants

Les corps étrangers œsophagiens vulnérants

ETUDE CLINIQUE 

Interrogatoire : L’interrogatoire est une étape importante du diagnostic. Dans la plupart des cas, il est possible de faire le diagnostic à 1 ‘interrogatoire mais, dans certains cas, il faut savoir interroger l’entourage ou les témoins [16]. Au moment de l’ingestion de la pile bouton la plupart du temps il n y’a pas de témoin et les symptômes sont variables, en dehors de toutes complications: certains patients peuvent ne présenter aucun signe ou symptôme ; – tandis que d’autres peuvent avoir des signes non spécifiques : vomissement, douleur ou gène thoracique, douleur abdominale, dysphagie, diminution progressive de l’appétit ou refus de s’alimenter ou de téter, toux, irritabilité, fièvre et tachycardie [14] ; – parfois, des signes plus spécifiques peuvent apparaître : hypersialorrhée, wheezing, gêne cervicale basse [18, 25, 26]. Le retard de diagnostic d’une pile bouton coincée dans l’œsophage n’est pas inhabituel et parfois peut entraîner à long terme de sérieuses complications [25, 26]. Les signes cliniques non spécifiques, qui sont légers au début (vomissement sporadique). Ils deviennent finalement très alarmants, rendant impossible l’alimentation de l’enfant, ce qui altère son développement physique (vomissement intense après prise d’aliments semi-liquide ou solide, dysphagie, baisse de l’appétit, perte de poids) [25]. Il est donc nécessaire de penser à l’ingestion d’une pile bouton chez un enfant qui présente des signes cliniques digestifs non spécifiques. Il faut également suspecter une ingestion de pile bouton devant chaque cas d’ingestion présumé de pièce ou autre corps étranger rond et métallique [19, 23, 25]. Pendant l’interrogatoire, il faudra également : – Vérifier l’existence ou non d’une pathologie de l’œsophage antérieure. – S’assurer que c’est une seule pile qui a été ingérée. – Essayer si possible de connaître la taille et la composition de la pile mais cela ne doit en aucun cas retarder la prise en charge [ 19]. r– 1 2~ – L’heure de 1 ‘ingestion, heure du dernier repas, gestes thérapeutiques déjà réalisés ?

Examen physique 

L’examen physique est pauvre. Dans les cas de retard de diagnostic ou de retard de consultation des parents, on peut avoir des symptômes tels que : perte de poids, anxiété, pleurs, irritabilité, déshydratation due aux vomissements répétés et au défaut d’alimentation, rougeur de la gorge [17, 25]. Dans la littérature la plupart des retards ou erreur de diagnostic sont dus à la négligence des parents qui pensent qu’une si petite pile est sans danger. Ils ne cherchent donc pas d’assistance médicale. Parfois l’information rapportée a été sous-estimé par le praticien qui n’a pas fait d’examen complémentaire [25]. Chez les plus jeunes, une cause importante du retard de diagnostic est aussi l’absence de communication verbale, et parfois la peur d’avouer avoir avalé un corps étranger ou de l’avoir donné à son petit frère [25]. Il faut rechercher systématiquement les signes de complications : douleur thoracique vive, empâtement, emphysème sous-cutané cervical, état fébrile, hémorragie. Il faut rechercher également les signes d’intoxication aux métaux lourds. A ce jour, aucune intoxication aux métaux lourds n’a jamais été rapportée, même si des quantités (non-significatives) de lithium peuvent être absorbées. Il en va de même pour le mercure. Aucun traitement n’a jamais été nécessaire [32]. Dès le diagnostic suspecté il faut faire des examens pour complémentaires pour le confirmer. 4.3. Examens complémentaires : La radiographie du thorax de face et de profil, peut suffire à confmner le diagnostic. C’est un examen très accessible, pas chère, reproductible et très précis pour montrer les objets radio-opaques (26]. Les piles boutons sont toujours diagnostiquées si une bonne radiographie incluant tout l’œsophage, le cou et l’abdomen avec la position adéquate prise. Elle permet de déterminer la taille et ne pas retarder les gestes urgents [ 11]. Les piles boutons ont une apparence très remarquable sur la radiographie du fait de leur structure bi-laminaire. Elles apparaissent comme une image ronde opaque avec un double contour ou halo (double densité) sur le cliché antéropostérieur et une image linéaire en pré-rachidien avec un « step-off » (Le pôle négatif a un diamètre légèrement plus petit) séparant 1 ‘anode et la cathode sur le cliché de profil (pathognomonique d’une pile bouton) (figure 14, 15,16) [16, 20, 23, 26]. Figure 14 : Radiographie de face d’une pile bouton bloquée au niveau cervical [20] 26 _,J Figure 15 : Radiographie de face d’une pile bouton bloquée au niveau thoracique [23] Figure 16 : Radiographie de profil d’une pile bouton bloquée au mveau thoracique haute avec déviation vers l’avant de la trachée [25]. 27 La détermination de la position et de 1 ‘orientation du pole négative permet d’anticiper sur les probables complications. Les dommages sur les tissus adjacents étant plus sévères au niveau du pôle négatif [ 19]. Les petites piles ont un contour plus subtil les rendant difficile à détecter. Dans le doute, répéter les radiographies dans différents angles est conseillé pour avoir un bon diagnostic. Parfois, les pièces de monnaie miment l’apparence, la taille, et le contour des piles, ce qui les rend difficile à distinguer. Si une pile est diagnostiquée comme étant une pièce sur un cliché propre, il peut retarder son extraction inutilement [26]. La corrélation de 1’ objet suspecté tel décrit par le patient lui-même ou son baby-sitter s’il s’agit d’un enfant et les images sur le cliché radiologique est importante, pour planifier tranquillement les prochaines étapes de la prise en charge [26). • La radiographie standard permet également de rechercher la présence d’air, satellite témoin d’une perforation. Épaississement des parties molles cervico-médiatisnales ou mise en évidence d’un épanchement gazeux en cas de complication infectieuse ou de perforation [ 16]. • Dans les cas de complications, la tomodensitométrie 3D peut être utile. Scanner : sensibilité 100%, spécificité 94o/o, valeur prédictive positive de 97% [44]. Surtout indiqué en cas de complication (médiastinite, … ) [16]. • Une opacification barytée ne doit être réalisée qu’avec une extrême prudence. Bouchée barytée : CE œsophagien, gène à l’endoscopie ? Suspicion de perforation (hydrosoluble) [16]. • Les piles localisées au-delà du champ de la radiographie seront manquées, ainsi que celles confondus à une pièce ou une électrode de moniteur cardiaque .

Table des matières

IN1’RODUCTION
PREMIERE PARTIE: revue de la littérature
1. RAPPELS ANATOMIQUES: l’oesophage
1.1. Définition
1.2. Description
1.2.1. Origine, trajet et terminaison
1.2.2. Configuration externe
1.2.3. Dimensions
1.2.4. Configuration interne
2. ETIDOPATHOGENIE
2.1. La pile bouton
2.1.1. Définition
2.1.2- Fonnats
2.1.3. Lettre
2.1.4.Chiffre
2.1.5. Exemples
2.1.6. Construction d’une pile bouton
2.2. Physiopathologie
3. EPIDEMIOLOGIE . Erreur! Signet non défmi.
4. ETUDE CLINIQUE
4.1. Interrogatoire
4.2. Examen physique
4.3. Examens complémentaires
4.4. Diagnostic différentiel
4.5. Evolution
4.6. Complications
5 – TRAITEMENT
5.1. Buts
5.2. Moyens
5.3 Indications
5.4. Surveillance
5.5. Prévention
DEUXIEME PARTIE : notre travail
1. MATERIEL ET METHODE
1.1. Cadre d’étude
1.1.1 Présentation du service d’ORL de l’hôpital Fann de Dakar
1.1.2. Le personnel du service
1.2. Méthodologie
1.2.1. Critères d’inclusion
1.2.2. Critères de non inclusion
2. RESULTATS
2.1. Au point de vue épidémiologique
2.1 .1. Nombre
2.1.2. Age
2.1.3. Sexe
. 2.1.4. Incidence annuelle
2.1.5. Provenance
2.1.6. Mode de recrutement
2.1. 7. Antécédents
2.1.8. Circonstances de survenue
2.1 .9. Délai de consultation
2.1.1 O. Traitement reçu avant l’hospitalisation
2.2. Au point de vue clinique
2.2.1. Les signes fonctionnels
2.2.2. Les signes physiques
2.2.3. Examen paraclinique
2.2.4. Nature du traitement
2.2.5. Prise en charge post-endoscopie et bilan lésionnel
2.2.6. Evolution pronostic
3.DISCUSSION
3.1. Aspects épidémiologiques
3.1.1. Fréquence
3.1.2.AGE
3.1.3. Sexe
3.1.4. Provenance des patients
3.1.5. Mode de recrutement des patients
3.1.6. Circonstances de survenue
3.1.7. Le délai de consultation
3.1.8. Traitement reçu avant l’hospitalisation
3.2. Aspactes cliniques
3.2.1. Les signes fonctionnels
3.2.2. Les signes physiques
3.2.3. Examen paraclinique
3.2.4 Nature du traitement
3.3. Aspects thérapeutiques
3.4. Aspects évolutifs
3.4.1. En fonction du type de lésion œsophagienne
3.4.2. En fonction de l’âge et du sexe
3.4.3. En fonction du délai d’intervention
3.5. Limites et difficultés
CONCLUSIONS GENERALES

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