LES DETERMINANTS DE LA PERSISTANCE DE LA PESTE

LES DETERMINANTS DE LA PERSISTANCE DE LA PESTE

LES DETERMINANTS DE LA PESTE

Les principaux déterminants de la peste sont représentés d’une part par la précarité de l’hygiène, et d’autre part par la méconnaissance, l’attitude et la pratique de la population.

La précarité de l’hygiène

L’insalubrité favorise le développement des réservoirs et des vecteurs de la maladie, facilitant ainsi leur contact avec l’Homme. En effet, toutes situations favorisant l’attraction des rongeurs, comme le manque d’hygiène, les inondations, les feux de brousse, la proximité des foyers aux champs de culture, le stockage des denrées alimentaires dans la maison, les clôtures en haies de sisal et/ou cactus et/ou aloès, peuvent exposer l’Homme à la peste.

La connaissance, l’attitude et les pratiques

La méconnaissance de la peste conduit également au manque de vigilance visà-vis de la maladie. En effet, si une personne ne connait pas la peste, elle ne pourra ni lutter contre la maladie et son extension, ni contribuer à sa prise en charge. 19 De ce fait, les us et coutumes, dont les veillées mortuaires, l’inhumation, l’exhumation en cas de peste resteront des facteurs déterminant la persistance de la peste.

PRINCIPES DE LA POLITIQUE NATIONALE DE LUTTE CONTRE LA PESTE A MADAGASCAR

Six grands axes stratégiques du Ministère de la santé publique à Madagascar définissent les principes de la politique nationale de lutte contre la peste :  La prévention de la maladie par la lutte contre les vecteurs et les réservoirs.  La mobilisation sociale dans toutes les activités de prévention.  La surveillance épidémiologique des foyers pesteux.  La prise en charge précoce et correcte des cas et la chimioprophylaxie des contacts.  Le contrôle de l’extension de l’épidémie.  Les recherches opérationnelles et appliquées. XII. PRINCIPES DE LUTTE Les principes de lutte contre la peste sont basées sur la surveillance de la mortalité murine, la mobilisation sociale des activités de prévention, la lutte contre les puces et la lutte contre les rats [24,30]. 1. Surveillance de la mortalité murine La surveillance de la mortalité murine constitue la base de la prophylaxie contre la peste. En effet, elle constitue un signe révélateur et pourvoyeur de la maladie pesteuse. La découverte de rat mort exige une surveillance d’un mois après l’apparition du dernier cas murin [31]. Ainsi, doivent s’y associer le traitement des corps des rats par incinération, la désinsectisation du lieu infecté, et la chimioprophylaxie des personnes susceptibles d’être en contact avec le rat suspect.

La mobilisation sociale des activités de prévention

Elle doit comporter la sensibilisation de la population sur la peste, depuis la définition, les modes de transmission, les signes cliniques, les mesures préventives, 20 jusqu’à la prise en charge des cas. Une IEC (Information, Education et Communication) axée sur l’hygiène de base individuelle et collective de la population est primordiale. La participation communautaire effective et active est donc de règle dans les axes stratégiques de prévention de la peste 

La lutte contre les puces

La lutte anti vectorielle est primaire car en cas de décès murins, les puces peuvent quitter le cadavre de leur hôte, ce qui facilitera ainsi la dissémination des germes. Elle consiste en une désinsectisation périodique des maisons ; l’utilisation de poudres d’insecticides sur le sol, dans les trous et à l’intérieur des terriers ; l’usage de boite – appât avec des poudres d’insecticides associé à l’incinération des rats capturés et des rats morts

La lutte contre les rats

La lutte contre les rats est une lutte secondaire. Elle est basée sur l’application du « rat-proofing ». Il s’agit d’un procédé qui consiste à exclure les rats (rat-proofing externe) ou à supprimer les abris des rats (rat-proofing interne) [27]. Le rat-proofing externe consiste principalement à combler les trous des rats avec du mortier de ciment mélangé de débris de verre, à poser des plaques métalliques fixées aux coins des mûrs, et à élaguer les branches d’arbres touchant mûrs et toits. Le rat-proofing interne est constitué par le décollement des meubles des mûrs, la collecte des ordures ménagères dans les bacs à ordures à couvercles hermétiques et la protection des restes d’aliments. L’utilisation de nasses à rats semble également très efficace. Par contre, l’utilisation de raticides, de piège à ressort ou tapette, n’est pas recommandée du fait de la possibilité des puces vectrices du rat mort à chercher d’autres hôtes. Le respect de l’hygiène collective et individuelle dont le débroussaillage élargi et périodique de l’environnement, l’assainissement régulier du milieu constitue également un moyen de lutte contre la prolifération des rats [27]. D’autre part, l’interdiction de la pratique de feux de brousse constitue un moyen de lutte contre la peste. Les feux de brousse qui sont un déclencheur d’envahissement du village tant par des rongeurs sauvages que par des rats.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS SUR LA PESTE
I- Définition
II- Historique
III- La peste dans la Grande île
IV- Transmission
V- Symptomatologie clinique
VI- Diagnostic biologique
VII- Définition de cas
1. Cas suspect
2. Cas probable
3. Cas confirmé
VIII- Traitement
IX- Prise en charge des cas
X- Les déterminants de la peste
XI- Principes de la politique nationale de lutte contre la peste à Madagascar
XII- Principes de lutte
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
I- METHODES
1. Caractéristiques du site d’étude
2. Type d’étude
3. Période d’étude
4. Durée d’étude
5. Population d’étude
6. Mode d’échantillonnage
7. Taille d’échantillonnage
8. Variables d’étude
9. Outils de collectes de données
10. Considération éthique et déontologique
11. Mode de saisie et d’analyse
12. Limite de l’étude
II- RESULTATS 2
1. Situation sociodémographique
2. Connaissance, attitude et pratique vis-à-vis de la peste
3. Les conditions géographiques et environnementales
4. Hygiène et habitudes de la population
5. Observations
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
I- SITUATION SOCIODEMOGRAPHIQUE
1. Age
2. Situation matrimoniale
3. Niveau d’instruction
4. Profession
II- CONNAISSANCE, ATTITUDE ET PRATIQUE VIS-A-VIS DE LA PESTE
1. Connaissance et attitude vis-à-vis de la peste
2. Pratique vis-à-vis de la peste
3. Contradiction entre connaissance et pratique des cas et témoins
III- CONDITIONS GEOGRAPHIQUES ET ENVIRONNEMENTALES
1. Distance entre le foyer et le centre de santé le plus proche
2. Présence de rats intra-domiciliaires
3. Présence de pullulation de puces intra-domiciliaires
4. Fréquence annuelle de feux de brousse.
IV- HYGIENE ET HABITUDE DE LA POPULATION
1. Hygiène de la population
2. Cohabitation avec des animaux domestiques
3. Présence de grenier intra-domiciliaire.
4. Possession de poubelles domestiques et gestion des déchets ménagers
V- OBSERVATIONS
1. Présence de plaqués de tôles fixés aux quatre coins du mur et sur tous les orifices de la maison
2. Présence d’arbres non élagués autour du toit
3. Présence d’aloès et/ou de haies de sisal aux alentours du domicile
4. Proximité du domicile à des rizières
5. Propreté du sol et de la cour
CONCLUSION

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