LES PHENOMENES D’EROSION HYDRIQUE REMARQUABLES DANS LE PAYSAGE

LES PHENOMENES D’EROSION HYDRIQUE REMARQUABLES DANS LE PAYSAGE

Le paysage présente différentes formes d’érosion hydrique, de l’érosion régressive à l’érosion en nappe ou en rigoles ou en ravines, et même la formation de lavaka et des glissements du terrain. Les flancs des versants sont fragiles et mal protégés. Par conséquent, tout écoulement en surface laisse des traces visibles sur ces derniers qui ne cessent d’évoluer chaque année lors de la saison pluvieuse. détachement des particules fines par la battance des pluies. En conséquence, sur le paysage, le témoin qu’une surface a été déjà attaquée et affectée par l’érosion en nappe est premièrement la surface superficielle compacte. La reconnaissance se fait aussi par sa couleur car les changements dans l’épaisseur des couches donnent une couleur claire du sol sur les versants. Sur les versants, à la limite septentrionale du bassin où la pente forte avec des valeurs de plus de 30% (Cf. figure 9) et où la végétation est maigre avec parfois des sols dénudés complètement, la battance des pluies favorise le détachement de toutes les éléments meubles en surface et leur départ par le biais du ruissellement diffus. En fait, pour évacuer les matériaux détachés, les eaux pluviales ont créé de nombreux petits filets de 2 à 3 cm de profondeur.

Erosion linéaire tronquant les versants

En incisant les versants, l’érosion en nappe évolue en rigoles par le creusement des petits filets et qui peuvent atteindre 15 à 20 cm de profondeur. A part les conditions topographiques, l’apparition d’érosion en rigoles, issue du rassemblement des eaux pluviales, peuvent être aussi dues aux actions anthropiques comme les pistes, les canaux sur les parcelles de culture ou les zones de passage des zébus… Toutefois, dans certains endroits, l’anthropisation donne aussi le comblement des rigoles, comme le travail du sol. (Photo 4). Le ravinement est un stade avancé de l’érosion en rigoles car ces dernières s’approfondissent et donnent naissance aux ravins. L’érosion par ravinement n’est pas vraiment répandue dans la zone de recherche. Sur le côté Nord- Est du bassin, les versants près du village de Mahatsinjo connaissent une érosion par ravinement assez remarquables. Pourtant, même si cette forme d’érosion n’est pas vraiment répandue sur le paysage, à chaque saison pluvieuse, le ravinement est responsable de la perte de grandes quantités de sol arable. Non seulement les eaux de ruissellement peuvent creuser jusqu’à 50 cm de profondeur mais les ravins peuvent parfois longer les versants du sommet de la colline jusqu’ au bas du versant avec une centaine de mètres de longueur.

Une érosion régressive alarmante

Le processus de lavakisation est très répandu dans la partie amont du bassin. On rencontre notamment plusieurs formations de lavaka sur les flancs Nord du versant collinaire d’Ambohibeloma avec une pente de plus de 30% et une végétation graminéenne souvent dégradée par des feux répétés. Dans cette partie, les lavaka sont assez nombreux, des vingtaines ont été détectés sur les versants (Cf. figure 10). Même la présence des blocs rocheux sur les flancs du versant n’a pas pu freiner l’érosion régressive qui a favorisé la formation des lavaka. A part leur nombre, la dimension de chaque lavaka est exceptionnelle. Suivant les pentes, les lavaka tendent à donner une évolution plus longitudinale de l’excavation qui peut atteindre une cinquantaine de mètres de longueur, une vingtaine de mètres de largeur et une dizaine de mètres de profondeur, en général.

Ainsi, à la limite septentrionale du bassin, sur les coordonnées géographiques : X : 676500 et Y : 7909000, un lavaka assez remarquable surplomb le versant. (Cf. Photo 12) En fait, les conditions topographiques avec une pente de plus de 60% et une végétation maigre et clairsemée de pseudo- steppe ont favorisé l’érosion et cette évolution a atteint le stade ultime de l’érosion régressive avec le processus de lavakisation. (RATSIVALAKA S et al., 2007). Les lavaka sont la forme la plus alarmante dans le sens de la perte en sol dans le paysage. Leur genèse tien un rôle prépondérant de l’action de l’eau interne dans les sols, poche d’eau ou nappe phréatique, qui provoque un sapement au lieu l‘émergence ; mais surtout aussi pour la zone de recherche, une grande importance au ruissellement qui décape l’horizon superficiel compact des sols et permet à l’eau d’atteindre l’horizon meuble sous- jacent. Par conséquent, les deux formations de lavaka les plus remarquables sur le bassin : le groupement de lavaka sur les versants collinaires d’Ambohibeloma et celui sur la bordure septentrionale du bassin présentent quelques points communs. La végétation graminéenne n’arrive pas à assurer la stabilité du paysage d’où le départ de certaines couches d’altérites. Les produits arrachés ne sont pas vraiment accumulés d’une manière stagnante car ils sont pris en charge par le système hydrographique. (Photo 11 et 12).

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