Madagascar multitude de formations forestières

VEGETATION

Madagascar présente une multitude de formations forestières : – Dense Sèche Caducifoliée (FDSC) sur les versants Ouest et au Nord, – Dense Humide Sempervirente (FDHS) sur le versant Est et la région de Sambirano, – Littorale (FL) de la côte Est, – de Montagne (FM) du Centre, – Épineuse (FE) du Sud (bush du Sud). Les trois premiers types de forêt coexistent dans la région de Loky-Manambato sur un petit espace de 245 000 ha environ (Vargas et al., 2002 ; Moat & Smith, 2007). Selon ANGAP (2001), la région de Loky-Manambato se situe au niveau de deux écorégions un peu différentes : la partie Nord de la région est classée dans l’écorégion de l’Ouest, caractérisée par la végétation sèche caducifoliée ; la partie Sud est placée dans l’écorégion de la zone de transition du Nord qui est un passage entre la forêt humide et la forêt sèche. Ce milieu d’étude offre une mosaïque de formations forestières de types variés en progressant en latitude, longitude et altitude ; respectivement du Nord au Sud, de l’Ouest à l’Est et du bas vers le haut, la formation forestière va de la végétation sèche à humide en passant par la végétation de transition. Pour cette étude, une forêt ou une végétation de transition est définie comme une formation composée d’une association d’espèces de plantes sempervirentes et caducifoliées. En outre, le type de formation végétale dépend de la nature des substrats, ainsi que de sa distance à partir d’une source d’eau. La région de LokyManambato se présente comme un carrefour de formations forestières de Madagascar (voir Figure 1-4, page 13). En totalité, la région de Loky-Manambato est formée en grande partie par des savanes et des blocs de forêt naturelle de diverses dimensions qui s’y éparpillent (Vargas et al., 2002). L’ensemble de ces derniers ne fait que 44 000 ha (Jimenez & Vargas, 2002), représentant 18 % environ de la superficie de la région ; seuls les blocs de forêt de Bekaraoka et de Binara présentent une surface supérieure à 4 000 ha et 8 autres montrent une surface de 1 000 ha jusqu’à 4 000 ha. Pour cette étude, 12 blocs de forêt naturelle nommés ici « sites d’étude » ont été explorés. Parmi eux, 4 se situent dans l’écorégion de l’Ouest avec un climat plutôt sec, 7 dans l’écorégion de la Zone de Transition du Nord, caractérisée par un climat plus humide. Le dernier de Bekaraoka est étalé au niveau des deux écorégions citées précédemment (ANGAP, 2001). Vingt-deux stations d’échantillonnage réparties dans 12 sites ont été choisies. 

METHODES DE CAPTURE

Pour inventorier les petits mammifères non-volants (Afrosoricida, Soricomorpha et Rodentia), deux méthodes standard de piégeage ont été adoptées au niveau de chaque station d’échantillonnage. La durée de capture pour chaque installation est de 6 nuits ; une nuit-piège ou une nuit-trou-piège est définie par un matériel mis en place et ouvert pendant 24 heures (d’une l’aube à l’autre). Les installations sont contrôlées deux fois par jour : très tôt le matin et en fin d’après-midi. 

LIGNES DE « PIT-FALLS » OU DE TROUS-PIEGES

Le premier type de piégeage est constitué par des lignes de « pit-falls ». Chaque installation mesure 100 m de longueur ; elle est composée de 11 seaux (275 mm de profondeur, 290 mm de diamètre à l’ouverture et 225 mm de diamètre au fond). Les seaux sont enterrés dans le sol et sont espacés de 10 m l’un de l’autre sur la ligne. Pour guider les animaux vers les trous, une gaine en plastique de 110 m de longueur et 0,80 m de largeur a été tendue (barrière) de façon à relier les seaux ; à l’aide d’une agrafeuse, cette gaine a été fixée verticalement sur des piquets. Une bande d’environ 10 cm de la partie inférieure de la gaine placée au sol est recouverte par des débris végétaux et de la litière pour empêcher les animaux d’éviter les trous en passant d’un côté à l’autre par-dessous de la barrière ; ce système de piégeage est sans appât (Goodman & Jenkins, 1998). Pour chaque station d’échantillonnage, 3 lignes de « pit-falls » ont été installées au niveau de 3 micro-habitats différents (vallée ou bas-versant, versant et crête) et le nombre de nuit-trou-piège est de 198.

LIGNES DE PIEGE STANDARD (« SHERMAN » ET « NATIONAL »)

Le deuxième type de piégeage utilise 80 « Sherman » (22,5 x 8,6 x 7,4 cm) et 20 « National » (39,2 x 12,3 x 12,3 cm). Au niveau de chaque station d’échantillonnage, le nombre de nuit-piège est de 600. Les matériels sont répartis sur deux ou trois lignes, qui Contexte général : le milieu, les animaux et les méthodes utilisées 15 varient selon l’état de la forêt présente au niveau de la station d’échantillonnage ; chaque ligne pourrait traverser les différents micro-habitats présents. Chaque poste, c’est-à-dire l’emplacement où se trouve le piège se situe à un endroit fixe, correspondant à un microhabitat où la probabilité de capture d’une espèce de petit mammifère non-volant paraît élevée : sur l’arbuste, sur le tronc d’arbre incliné vivant ou mort, sur la liane, longeant le bois mort tombé au sol, sous les racines, au pied de grand arbre, devant un trou et dans un amas dense de sous-bois. Les pièges sont appâtés aux beurres de cacahuète et ces derniers sont renouvelés chaque après-midi (Goodman & Carleton, 1998).

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