Méthode d’acquisition des données

Méthode d’acquisition des données

Etude de la diversité floristique

Dans le cadre de cette étude, nous avons utilisé la méthode de l’inventaire statistique en utilisant l’échantillonnage stratifié des espèces végétales des différents types d’écosystèmes de la réserve (Tannes herbacée à arbustive, Savane arborée à arbustive et la Savane associé aux cultures) c’est-à-dire un recensement de toute les espèces ligneuses présentes dans la placette choisie (NOBA, 2002). L’échantillonnage s’est basé sur des placettes de segment unitaire rectangulaire de 500 m2 (20m x 25m). Le travail consistait d’abord à repérer le centre de la maille de 1km/1km qui représente la grande placette et de placer une petite placette de 500m² pour faire l’inventaire forestier. L’angle droit a été déterminé par la méthode des 4,3,5. 4m 5m 3m Ainsi en fonction des différents écosystèmes, les placettes ont été reparties selon trois (3) zones : 12 – Savane/ associée aux cultures : 5 placettes, – Tannes : 10 placettes, – Savane : 9 placettes, – Un recensement des espèces au tour des habitations a été effectué pour faire une comparaison puisqu’elles font aussi parti de la RNCP. Au totale, 24 placettes ont été choisies pour l’ensemble de la superficie totale de la réserve. Figure 3 : Localisation des différents points choisis dans les trois zones Pour l’inventaire forestier certaines mensurations dendrométriques ont été mesurés telles que :  Le diamètre de projection du houppier au sol dans deux directions (Nord-Sud et OuestEst),  Le diamètre à hauteur de poitrine soit à 1,3m du sol (DHB)  La distance entre deux arbres par la méthode de l’individu le plus proche. Par contre la hauteur des arbres a été appréciée. L’étude de la flore a été faite de manière ordonnée et chaque espèce recensée est identifiée sur place grâce à des flores (Flore du Sénégal). Ensuite, un inventaire itinérant en dehors de notre placette a été effectué et chaque nouvelle espèce rencontrée est répertoriée enfin d’avoir la liste 13 floristique. Certaines espèces non identifiées sur le terrain, ont reçu un code et des échantillons de ces plantes ont été récoltés pour l’identification au laboratoire ou à l’Herbier du Département de Biologie Végétale de l’UCAD.

La cartographie

La détermination des unités de végétation dans un écosystème se fait en principe à partir de l’établissement d’une carte (TOURE, 2017). Ainsi, les outils et méthodes de la télédétection nous ont permis de cartographier notre zone d’étude. En effet, la télédétection est la technique qui par acquisition d’image permet d’obtenir de l’information sur la surface de la terre sans être en contact direct avec celle-ci. Elle utilise les satellites géostationnaires. Des images Landsat8 ont été obtenues par téléchargement sur Earth Explorer. Le « Shapefile » de la réserve (RNCP) a été obtenu grâce à la CSE (Centre de Suivi Ecologique). 3. Echantillonnage pour l’enquête L’étude détaillée du Plan de développement communal de Palmarin (2018) a permis de connaitre les différents villages qui interviennent dans la RNCP et la population totale (10617 habitants en 2017). Nous avons au total cinq (5) villages officiels. Au cours de notre étude, les personnes de la tranche d’âge comprise entre 20-90 ans ont été ciblées. Pour recueillir les données sur le terrain, deux types de questionnaires ont été confectionnées :  Une fiche d’enquête pour la population autochtone afin de connaitre l’utilité et l’utilisation de chaque espèce, la différence de densité, les espèces disparues etc. Les entretiens individuels ont été privilégiés pour éviter que nos informateurs s’influencent mutuellement. Le choix des personnes à enquêter dans chaque village a été fait grâce au concours des chefs de village qui connaissent bien leur population.  Un guide d’entretien pour les autorités étatiques, administratifs et le comité de gestion afin de connaitre leur implication dans la gestion de la RNCP. Ainsi pour connaitre le nombre de personnes à enquêter dans les villages nous avons appliqué la formule suivante : n= 𝑍 2(𝑆 2) 𝑒² Équation 1 : Formule pour calculer le nombre de personnes à enquêter n= taille échantillon 14 Z= niveau de confiance=95% S= degré de variable des attributs e= niveau de précision=5% La tranche d’âges choisie est comprise entre 20 à 90 ans. Ce qui représente 5133 hbts, soit 54,78% de la population de Palmarin. AN : n= (0,95) 2∗(0,5478)² 0,05² n= 108 personnes Ces 108 personnes ont été réparties comme suit selon les villages, le nombre d’habitants et le degré d’implication dans la RNCP :  Ngallou : 30 personnes  Ngounoumane : 30 personnes  Ngueth : 30 personnes  Diakhanor : 20 personnes II. Méthode de traitement des données 1. Identification des espèces Les données de terrain seront d’abord saisies dans Excel avant l’analyse. L’identification des espèces a été faite grâce aux outils suivants :  Des flores :  Flore du Sénégal (BERHAUT, 1967) ;  Flore illustrée du Sénégal, tomes I à VI (BERHAUT 1971, 1974, 1975, 1976, 1979, 1988) ;  Flora of West Tropical Africa (HUTCHINSON et al., 1954, 1958, 1963, 1968, 1972)  Arbres, arbustes et lianes des zones sèches d’Afrique de l’Ouest (ARBONNIER, 2002)  D’échantillons de l’herbier de Dakar et d’autres travaux portant sur l’étude de la flore.  Des mémoires des étudiants de TABEC soutenus au département de Biologie Végétale de l’UCAD. a. Les types taxonomiques 15 La nomenclature employée est celle de LEBRUN et STORK (1991, 1992, 1995, 1997). Ainsi pour chaque espèce recensée et identifiée, son nom scientifique et sa famille lui ont été attribués. b. Les types biologiques Les types biologiques ont été déterminés à partir de la classification de RAUNKIER (1934) adaptée à la zone tropicale où à la saison sèche constitue la saison défavorable. Cette classification distingue six (6) formes biologiques qui sont les Phanérophytes (P) qui peuvent être subdivisées en : Mégéphanérophytes (Pg), Mésophanérophytes (Pm), Microphanérophytes (Pp), Nanophanérophytes (Pn) et Phanérophytes grimpantes (Ps) selon leur hauteur ; les Chaméphytes (C), les hémicryptophytes (Ch), les Géophytes (G), les Thérophytes (T) et les plantes parasites (Pa). Le pourcentage de chaque type biologique est calculé afin de faciliter l’analyse et l’interprétation des résultats ; la formule utilisée est la suivante : % = Nombre d ′ espèces de chaque type biologique Nombre d ′espèces totales Équation 2 : la fréquence de chaque type biologique c. Les types phytogéographiques Pour la répartition géographique ou les types phytogéographiques, les informations ont été tirées de Thiombiano & Schmidt et al 2012 : Catalogue des plantes vasculaires du Burkina, la base de données de Genève, ainsi que des travaux Diop (2011) ; Bassène et al. (2012) ; Mballo (2013) ; Dieng (2014) ; Diouf (2015) ; Samb (2016) : d. La contribution spécifique centésimale Le pourcentage d’importance (%) ou contribution spécifique (CSP) a été calculé à partir du nombre total de chaque espèce dans toutes les zones sur le nombre total de zone. 𝐶𝑆𝑃 = ni Ni ∗ 100 Équation 3 : le pourcentage d’importance ou contribution spécifique (CSP) Avec ni = nombre total de l’espèce dans toutes les zones ; Ni = Nombres totale de zone. 

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