MIGRATIONS DE L’EQUATEUR METEOROLOGIQUE, PRECIPITATIONS ENREGISTREES

MIGRATIONS DE L’EQUATEUR METEOROLOGIQUE,
PRECIPITATIONS ENREGISTREES

ANALYSE DES MIGRATIONS DE L’EQUATEUR METEOROLOGIQUE DE 2004 A 2013

L’analyse des migrations de l’Equateur Météorologique revêt une importance capitale dans la mesure où elle nous permet de saisir l’évolution spatio-temporelle de l’hivernage. Pour une meilleure appréhension de ces migrations, nous déterminerons les fréquences d’apparition de la mousson et de l’alizé au niveau des différentes stations. Dans le but de rendre cette analyse symbolique avec un souci de précision dans l’approche, nous avons opté de travailler sur un ensemble de 24 stations équitablement réparties sur les trois zones climatiques du Sénégal (carte 1). Carte 1: Stations d’étude et zones climatiques du Sénégal Ainsi, l’analyse de cette présente partie se fera sur la base des dix années qui représentent la durée de notre étude (2004-2013). Chaque année sera par conséquent considérée comme une sous partie, ce qui nous permettra de mieux déceler les variations interannuelles des migrations de l’Equateur Météorologique.

MIGRATIONS ANNUELLES DE L’EQUATEUR METEOROLOGIQUE DE 2004

A 2013 Suivre la translation de la trace au sol de l’Equateur Météorologique revient à analyser l’hivernage mois par mois. Cette analyse sera basée sur la carte de la position moyenne mensuelle de l’Equateur Météorologique et sur le tableau représentant les fréquences d’apparition de la mousson et de l’alizé au niveau des différentes stations entre le mois de mai et celui d’octobre. 1. MIGRATIONS DE L’EQUATEUR METEOROLOGIQUE EN 2004 1.1 La situation au mois de mai Le mois de mai, qui marque le début de l’hivernage pour les stations sud du pays, coïncide avec l’arrivée de l’Equateur Météorologique au niveau de cette zone. La trace au sol de l’Equateur Météorologique se positionne ainsi selon une ligne qui passe au nord de Kédougou-Kolda-Ziguinchor, confinant la plus forte présence de la mousson surtout dans la partie sud-est du pays (carte 2). Carte 2: Positions moyennes mensuelles de l’Equateur Météorologique en 2004 37 Ainsi, au cours de ce mois, l’influence de la mousson a été beaucoup plus sensible au niveau des stations de la zone sud-soudanienne à l’image de Kédougou où sa fréquence d’apparition est de 70 %. A Kolda, la mousson représente 65 % des flux observés et 66 % à Vélingara. Un peu plus à l’ouest, à Ziguinchor et à Oussouye, la fréquence de la mousson est moindre avec des pourcentages respectifs de 56 et 52 %. Par contre, la station de Cap-Skiring, qui se situe à l’extrême ouest de cette zone climatique, est encore influencée par l’alizé maritime. La mousson y représente ainsi que 48 % des flux (tableau 2).  . De même, pour les autres stations des zones nord-soudanienne et sahélienne, qui sont encore au nord de l’Equateur Météorologique, on note une très forte influence de l’alizé en ce début d’hivernage. Ainsi, dans la zone nord-soudanienne, l’alizé représente 65 % des flux à la station de Tambacounda ; alors qu’à Mbour, qui est une station côtière, la fréquence de l’alizé 38 est de 99 %. Les stations de la zone sahélienne, quant à elles, se retrouvent avec des pourcentages d’alizé proche de 100 % à l’image de Matam, Louga ou Dakar (tableau 2). 

La situation au mois de juin

Au cours de ce mois de juin, on note une nette progression de l’Equateur Météorologique vers le nord du pays et l’influence de la mousson se fait beaucoup plus ressentir au niveau des stations. La trace au sol de l’Equateur Météorologique se positionne ainsi sur l’axe Matam-Diourbel (carte 2). De ce fait, les stations de la zone sud-soudanienne se retrouvent avec des pourcentages de mousson qui tournent autour de 100 % à l’image des 97 % notés à la station de Kédougou ou celle de Vélingara. Sur la frange côtière de cette zone, la fréquence de la mousson s’amoindrit à Ziguinchor et au Cap-Skiring avec des pourcentages respectifs de 93 et 92 % (tableau 2). Dans la zone nord-soudanienne, la fréquence de la mousson avoisine les 90 %. Ainsi, la station de Tambacounda se retrouve avec 94 % de mousson pendant que celles de Bakel, Koungheul et Nioro se singularisent avec 92 %. Un peu plus au nord, la fréquence de la mousson est de 84 % à la station de Diourbel alors que la station côtière de Mbour se retrouve avec 83 % (tableau 2). Dans la zone sahélienne, si la fréquence de la mousson dépasse les 50 % au niveau des stations de Thiès et Matam, l’alizé reste par contre toujours prédominant pour les autres stations que l’Equateur Météorologique n’a pas encore atteintes dans sa translation vers le nord. L’alizé représente ainsi 55 % des flux observés à Linguère, 68 % à Podor et 90 % à Saint-Louis (tableau 2). 1.3 La situation au mois de juillet En ce mois de juillet, l’Equateur Météorologique continue sa migration vers le nord du pays, occupant ainsi une position plus septentrionale qu’au mois précèdent comme le confirme sa trace au sol qui se positionne sur l’axe Podor-Thiès (carte 2). La mousson, qui l’accompagne dans ce mouvement de translation vers le nord du pays, augmente du coup sa zone d’influence sur le territoire. En effet, toutes les stations de la zone sud-soudanienne se retrouvent avec 99 % du flux de mousson à l’exception de celle de Cap-Skiring qui se particularise avec 98 % (tableau 2). 39 Dans la zone-nord soudanienne aussi la fréquence de la mousson est de 99 % à Tambacounda, Bakel, Koungheul et Nioro ; alors qu’un peu plus au nord les stations de Kaolack, Fatick, Diourbel et Mbour se distinguent avec 98 %. Au niveau de la zone sahélienne en revanche, la situation est moins homogène. Ainsi, la station de Thiès enregistre 98 % de mousson pendant que celle de Matam se signale avec 97 %. Les stations de Linguère et Louga se retrouvent avec 92 % alors qu’à Podor et Thilogne la fréquence de la mousson est de 86 %. Sur la côte, l’influence de la mousson est encore faible à Dakar et à Saint-Louis avec des pourcentages respectifs de 48 et 44 % ; ceci du fait de l’influence de l’alizé maritime qui est quasi permanente sur le littoral.

La situation au mois d’août

L’Equateur Météorologique a atteint sa limite la plus septentrionale au cours de ce mois d’août et sa trace au sol se confond à peu prés avec la grande côte selon une ligne DakarSaint-Louis (carte 2). La mousson envahit tout le territoire et devient du coup le flux dominant sur toutes les stations étudiées. Elle représente ainsi 100 % des flux observés au niveau de toutes les stations de la zone sud-soudanienne. Dans toutes les stations de la zone nord-soudanienne aussi on a enregistré 100 % de mousson (tableau 2). Dans la zone sahélienne, si la station de Thiès a pu enregistrer 100 % de mousson, celles de Matam, Linguère et Louga se singularisent avec 99 %. A Podor et Thilogne, la fréquence de la mousson est de 95 % alors qu’au niveau des stations côtières de Dakar et Saint-Louis l’influence de la mousson est moins sensible avec des pourcentages respectifs de 67 et 62 % (tableau 2). 1.5 La situation au mois de septembre En ce mois de septembre, avec le renforcement de l’anticyclone des Açores, l’Equateur Météorologique amorce son retrait vers le sud du pays et sa trace au sol est quasi identique à celle de juillet en se positionnant sur l’axe Podor-Thiès (carte 2). Pour ce qui est de l’influence de la mousson, la situation de ce mois est comparable à celle du mois passé au niveau des stations des zones sud-soudanienne et nord-soudanienne. En effet, toutes ces stations ont réussi à conserver les 100 % de mousson enregistrés le mois précédent (tableau 2). 40 Dans la zone sahélienne en revanche, avec ce retrait de l’Equateur Météorologique, l’influence de la mousson s’affaiblit et l’alizé commence même à rétablir sa domination sur le littoral. La mousson représente ainsi 98 % des flux observés à Thiès et 97 % à Matam. A Louga, sa fréquence est de 93 % et 86 % à Podor. Les stations de Dakar et Saint-Louis, quant à elles, enregistrent respectivement 27 et 22 % du flux de mousson. 1.6 La situation au mois d’octobre L’Equateur Météorologique continue son retrait vers le sud du pays au cours de ce mois d’octobre et sa trace au sol occupe ainsi une position similaire à celle du mois de juin suivant le tracé Matam-Diourbel, laissant du coup toute la partie nord du pays sous la prédominance de l’alizé (carte 2). Les stations de la zone sud-soudanienne conservent toujours leur 100 % du flux de mousson, avec cependant un léger fléchissement sur la frange côtière où la mousson représente 99 % des flux à l’image des stations de Ziguinchor et Cap-Skiring (tableau 2). Dans la zone nord-soudanienne aussi on note une légère baisse de l’influence de la mousson. Ainsi, sa fréquence est de 98 % à Tambacounda et Bakel alors qu’à Koungheul et Nioro cette fréquence est de 97 %. Kaolack et Mbour se distinguent avec 96 % du flux de mousson pendant que Diourbel en recueille 85 %. Dans la zone sahélienne, les stations de Thiès et Matam ont pu enregistrer plus de 50 % de présence du flux de mousson tandis que pour le reste des stations l’alizé a rétabli sa domination. En effet, la mousson ne représente que 46 % des flux observés à Linguère, 39 % à Louga et 16 % à Podor. Les stations de Dakar et Saint-Louis se retrouvent respectivement avec seulement 7 et 5 % de mousson. 1.7 Bilan de la saison 2004 En résumé, le séjour de l’Equateur Météorologique sur le territoire au cours de cette saison 2004 a commencé dès le mois de mai dans la zone sud-soudanienne avec le confinement de la mousson dans cette partie sud-est du pays. Au mois de juin, l’Equateur Météorologique progresse de manière prononcée vers le nord du pays jusqu’à atteindre certaines stations de la zone sahélienne et l’influence de la mousson devient plus sensible. Continuant sur cette lancée, l’Equateur Météorologique occupe une position plus septentrionale au mois de juillet et la mousson devient le flux dominant sur tout le territoire à  l’exception du littoral nord. En août, l’Equateur Météorologique atteint sa position la plus septentrionale et la mousson envahit tout le pays. Le mois de septembre coïncide avec le repli de l’Equateur Météorologique vers le sud du pays et en octobre il retrouve sa position de juin, laissant ainsi toute la zone nord sous la prédominance de l’alizé. Durant cette saison, la fréquence de la mousson est de l’ordre de 90 % au niveau de la zone sud-soudanienne. En effet, certaines stations comme Kédougou ont enregistré 94 % de ce flux alors que ce pourcentage est de 92 % dans d’autres stations telles que Sédhiou. Vers la côte, les stations de Ziguinchor et Cap-Skiring se retrouvent respectivement avec 91 et 89 % de ce flux (tableau 2 et carte 3).

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
1. PROBLEMATIQUE
2. CADRE CONCEPTUEL ET METHODOLOGIQUE
3. PLAN DE L’ETUDE
PREMIERE PARTIE : ANALYSE DES MIGRATIONS DE L’EQUATEUR METEOROLOGIQUE DE 2004 A 2013
CHAPITRE I : MIGRATIONS ANNUELLES DE L’EQUATEUR METEOROLOGIQUE DE 2004 A 2013
1. MIGRATIONS DE L’EQUATEUR METEOROLOGIQUE EN 2004
2. MIGRATIONS DE L’EQUATEUR METEOROLOGIQUE EN 2005
3. MIGRATIONS DE L’EQUATEUR METEOROLOGIQUE EN 2006
4. MIGRATIONS DE L’EQUATEUR METEOROLOGIQUE EN 2007
5. MIGRATIONS DE L’EQUATEUR METEOROLOGIQUE EN 2008
6. MIGRATIONS DE L’EQUATEUR METEOROLOGIQUE EN 2009
7. MIGRATIONS DE L’EQUATEUR METEOROLOGIQUE EN 2010
8. MIGRATIONS DE L’EQUATEUR METEOROLOGIQUE EN 2011
9. MIGRATIONS DE L’EQUATEUR METEOROLOGIQUE EN 2012
10. MIGRATIONS DE L’EQUATEUR METEOROLOGIQUE EN 2013
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DES HIVERNAGES 2004-2013 AU SENEGAL
CHAPITRE I : LES HIVERNAGES 2004-2013 AU SENEGAL
1. ANALYSE DE L’HIVERNAGE 2004
2. ANALYSE DE L’HIVERNAGE 2005
3. ANALYSE DE L’HIVERNAGE 2006
4. ANALYSE DE L’HIVERNAGE 2007
5. ANALYSE DE L’HIVERNAGE 2008
6. ANALYSE DE L’HIVERNAGE 2009
7. ANALYSE DE L’HIVERNAGE 2010
8. ANALYSE DE L’HIVERNAGE 2011
9. ANALYSE DE L’HIVERNAGE 2012
10. ANALYSE DE L’HIVERNAGE 2013
TROISIEME PARTIE : DETERMINATION DU CALENDRIER AGRICOLE ET DES MOYENNES SAISONNIERES DE LA PERIODE 2004-2013
CHAPITRE I : ANALYSE AGROCLIMATIQUE DES SAISONS 2004-2013
1. LA SAISON CULTURALE
2. VARIATIONS ENTRE SAISON DES PLUIES ET SAISON CULTURALE
3. ANALYSE CORRELATIVE DES PARAMETRES CLIMATIQUES
CHAPITRE II : ANALYSE DES MOYENNES SAISONNIERES ET DES SEQUENCES SECHES
1. LES MOYENNES SAISONNIERES
2. LES PAUSES PLUVIOMETRIQUES ET LES SEQUENCES SECHES
CONCLUSION GENERALE

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