NÉPHROPATHIES VASCULAIRES A PROPOS DE 133 CAS REPERTORIÉS

NÉPHROPATHIES VASCULAIRES A PROPOS DE 133 CAS REPERTORIÉS

ANATOMIE RENALE 

Situation (25) Les reins sont une paire d’organes grossièrement symétriques situés dans les parties hautes et latérales de l’espace rétro-péritonéal de part et d’autre de la colonne vertébrale (fig. 1). Ils sont appliqués contre la paroi abdominale postérieure à l’intérieur de la fosse lombaire. L’extrémité supérieure du rein droit atteint le bord inférieur de la 11 è me côte, son extrémité inférieure étant au niveau de la partie moyenne de la 3 ème vertèbre lombaire. Le rein gauche est quant à lui un peu plus haut situé que le droit. Figure 1: Haut appareil urinaire(25) 

Configuration externe 

Le rein a grossièrement une forme en haricot pesant environ 150 g. Les dimensions moyennes du rein humain sont : longueur 12 cm largeur 6 cm épaisseur 3 cm Le hile du rein est la fossette située sur le bord concave et médial à travers lequel passe le pédicule rénal formé par l’artère rénale, la veine, les lymphatiques, les plexus nerveux et les voies urinaires (Fig. 2). Le rein est entouré d’une capsule fibreuse adhérente au parenchyme. Figure 2: Morphologie externe des reins.

STRUCTURE RENALE

Une coupe longitudinale du rein permet d’identifier deux régions au niveau du parenchyme (Fig.3).

La médullaire

La zone médullaire rouge foncée, formée par 8 à 18 masses coniques striées appelées pyramides rénales dont la base est située près de la frontière corticomédullaire. Leurs sommets se continuent avec les voies urinaires formant les papilles 10 à 25 petits pertuis sont présents à la surface de chaque papille qui sont les extrémités des tubes collecteurs et forment l’Aréa cribosa. 

Le cortex rénal

La zone corticale, jaune rougeâtre, entoure les pyramides. Elle est constituée par des lobules corticaux et des colonnes rénales de Bertin qui s’insinuent entre deux pyramides voisines. Le cortex contient les corpuscules rénaux (de Malpighi), formés par une capsule de Bowman entourant un peloton capillaire: le glomérule, une partie des tubes excréteurs ainsi que la partie initiale des tubes collecteurs.

LA VASCULARISATION DU REIN(FIG4) 

La vascularisation rénale est très riche, en rapport avec le rôle fonctionnel important de l’organe; il s’agit de l’organe le plus vascularisé par gramme de tissu.

Les artères

Les artères rénales naissent de l’aorte abdominale et se divisent le plus souvent au niveau du hile en deux branches antérieure et postérieure, lesquelles se subdivisent à leur tour en trois à cinq rameaux chacune. A l’intérieur du parenchyme les branches de terminaison des artères pré et rétropyéliques pénètrent entre les papilles (branches inter-papillaires) puis cheminent entre les pyramides. Les branches se terminent à la base des pyramides en constituant une corbeille vasculaire (les artères arquées) d’où partent, perpendiculairement, les artères interlobulaires et des artérioles droites donnant ensuite les rameaux capsulaires.

Les veines

Les veines rénales naissent au bord médial du rein par confluence des veines péricalicielles. Ces dernières drainent les veines péri-pyramidales et inter-pyramidales. Dans le sinus rénal, les veines sont situées en deux plans pré et rétro-pyéliques; le réseau pré-pyélique étant beaucoup plus important. Les veines se jettent dans la veine cave inférieure.

Les lymphatiques

Les lymphatiques rénaux sont calqués sur le trajet des vaisseaux sanguins. A partir du hile ils se regroupent en trois plans: antérieur, moyen et postérieur par rapport au pédicule rénal. Ils se terminent dans les nœuds lymphatiques lombaires latéro-aortiques droits rétro-caves (du côté droit), latéro-aortiques gauches (du côté gauche). Figure 4: Vascularisation des reins(2) 

L’INNERVATION DU REIN

L’innervation rénale est issue du plexus solaire. Elle se dispose en un plexus rénal dont les origines sont diverses: les ganglions cœliaques, les ganglions mésentériques supérieurs, les ganglions aortico-rénaux, les nerfs petit splanchnique et splanchnique inférieur. Les rameaux nerveux sont répartis en deux plans: antérieur, postérieur.

ULTRASTRUCTURE DES CONSTITUANTS DE NEPHRON ET DE L’INTERSTITIUM RENAL

LES GLOMERULES

.Topographie des différents constituants du glomérule(2) Le glomérule est constitué par un peloton vasculaire capillaire développé entre une artériole afférente et une artériole efférente. Le peloton vasculaire ou flocculus a une configuration spatiale sphérique. Il est enclos dans un espace limité par la capsule de Bowman(Fig.5).On distingue au glomérule deux pôles. L’un vasculaire par où se fait «l’alimentation», l’autre diamétralement opposé, est le pôle tubulaire par où s’écoule l’urine primitive. La capsule de Bowman est en parfaite continuité avec les parois de ces deux pôles. Au pôle vasculaire, dans l’angle formé par l’artériole afférente et l’artériole efférente, vient s’appuyer un segment du tube contourné distal. Le triangle ainsi formé est comblé par le lacis et l’ensemble constitue l’appareil juxta glomérulaire Les capillaires du flocculus ont une structure particulière. En effet, leur paroi est faite d’une membrane basale, tapissée de part et d’autre par des éléments cellulaires. Les éléments cellulaires qui tapissent la face interne c’est-à-dire sanguine, de la paroi capillaire glomérulaire sont des cellules endothéliales qui sont en continuité avec les éléments endothéliaux de l’artériole afférente et de l’artériole efférente. La face externe ou urinaire de la paroi du capillaire glomérulaire est 11 tapissée par des cellules épithéliales d’un type particulier nommées podocytes, ou cellules épithéliales viscérales pour les différencier des éléments également épithéliaux qui tapissent la face interne de la capsule de Bowman, ou cellules épithéliales pariétales. Au pôle tubulaire, ces cellules épithéliales pariétales vont progressivement se transformer, acquérir une bordure en brosse et se continuer sans interruption avec les cellules épithéliales du tube contourné proximal. Les boucles capillaires glomérulaires constituant le flocculus s’appuient sur une structure centrale appelée mesangium ou encore axe intercapillaire. Le mesangium se schématise grossièrement comme un arbre dont le tronc prenant naissance au pôle vasculaire du glomérule constitue là le lacis. Le tronc se ramifie en branches autour desquelles se développent les anses capillaires glomérulaires. Il faut noter un fait topographique particulier: les cellules endothéliales ne tapissent que la face interne de la boucle capillaire glomérulaire: il en résulte qu’en certaines portions, la paroi capillaire glomérulaire passe en pont sur le tissu mésangial sans interposition d’endothélium et que, d’autre part, les cellules endothéliales sont en contact direct avec le tissu mésangial sans interposition de la paroi capillaire glomérulaire. De ce fait, les échanges entre compartiment sanguin et mésangial sont faciles. Le tissu mésangial est constitué de deux éléments principaux: un matériel membranaire ou matriciel, des éléments cellulaires ou cellules mésangiales ou inter-capillaires.

Table des matières

PREMIERE PARTIE
CHAPITRE I : RAPPELS
I. ANATOMIE RENALE
I.1. INTRODUCTION
I.1.1. Situation
I.1.2. Configuration externe
I.2. STRUCTURE RENALE
I.2.1. La médullaire
I.2.2. Le cortex rénal
I.3. LA VASCULARISATION DU REIN(FIG4) 8
I.3.1.Les artères
I.3.2.Les veines
1.3.3. Les lymphatiques
I.4. L’INNERVATION DU REIN
II.ULTRASTRUCTURE DES CONSTITUANTS DE NEPHRON ET DE L’INTERSTITIUM RENAL
II.1.LES GLOMERULES
II.1.1.Topographie des différents constituants du glomérule
II.1.2.Caractéristiques des constituants du glomérule
II.1.2.1.La membrane basale glomérulaire
II.1.2.2.Les podocytes
II.1.2.3. Les cellules endothéliales
II.1.2.4. Le mésangium et les cellules mésangiales
II.1.2.5.Capsule de Bowman
II.2.L’APPAREIL JUXTAGLOMERULAIRE
II.3. LES TUBULES
II.3.1.Le tube contourné proximal
II.3.2.L’anse de Henlé
II.3.3.Le tube contourné distal
II.3.4. Le tube collecteur et le tube de Bellini
II.4.L’INTERSTITIUM RENAL
III.PHYSIOLOGIE RENALE
III.1.GENERALITES
III.2.L’ELABORATION DE L’URINE
CHAPITRE II : LA PONCTION BIOPSIQUE RENALE et PROCÉDÉS EN ACP
I.LA PBR
I.1.DEFINITION
I.2.LES DIFFERENTES TECHNIQUES
I.2.1. La PBR classique par voie transcutanée
I.2.2. La PBR transjugulaire
I.2.3. La PBR chirurgicale
I.3.COMPLICATIONS
II. L’EXAMEN MORPHOLOGIQUE EN ACP : Etape pré analytique des échantillons
II.1. Fixation
II.2. Déshydratation
II.3. Inclusion en paraffine chauffée
II.4. Réalisation de coupes
II.5. Coloration
CHAPITRE III : PRESENTATION DES NEPHROPATHIES VASCULAIRES
I. Classification des néphropathies vasculaires
II. Les néphropathies vasculaires aigues ou rapidement progressives
II.1. Les microangiopathies thrombotiques
II.1.1. Physiopathologie et présentation clinique
II.1.2. Les causes des MAT
II.1.3. La forme typique: SHU post – diarrhée de l’enfant
II.1.4. Les SHU de l’adulte
II.2. La néphrangiosclerose maligne
II.2.1. Physiopathologie
II.2.2. Présentation clinique
II.2.3. Diagnostic histologique
II.3. Les embolies de cristaux de cholestérol.
II.3.1. Physiopathologie et présentation clinique
II.3.2.Diagnostic
II.4. La periarterite noueuse
II.4.1. Définition-physiopathologie
II.4.2. Présentation clinique
II.4.3. Diagnostic: intérêt de l’artériographie abdominale
II.5. La sclérodermie
II.5.1. Signes extra-rénaux
II.5.2. Signes rénaux
III. Les néphropathies vasculaires évoluant sur le mode chronique
III.1. La sténose de l’artère rénale
III.1.1. Présentation clinique
III.1.4. Diagnostic de la sténose de l’artère rénale
III.2. La nephroangiosclerose dite « benigne »
III.2.1. Définition
III.2.2. Diagnostic
III.2.3. Données histologique
III.3. Syndrome des anticorps antiphospholipides
III.3.1 Définition
III.3.2. Signes cliniques et critères diagnostiques du SAPL
III.3.3. Lésions histologiques du SAPL au niveau rénal
DEUXIEME PARTIE : NOTRE TRAVAIL
CHAPITRE I : CADRE D’ETUDE
CHAPITRE II : MOYENS ET METHODES D’ETUDE
II.1. Type et Période d’étude
II.2.Population d’étude
II.3.Matériel d’étude
CHAPITRE III : LES RESULTATS
III.1. Les données épidémiologiques
III.1.1 La fréquence des Néphropathies vasculaires sur les PBR
III.1.2. L’âge des patients
III.1.3. Le sexe
III.2. Les signes clinico- biologiques des NV
III.3. Les résultats anatomopathologiques des NV
III.3.1 Aspects microscopiques des lésions vasculaires
III.3.2 Néphropathies vasculaires rencontrées
III.4. Les NV secondaires
III.4.1. Les facteurs étiologiques
A.HTA
A.1. Age
A.2. Sexe
A.3. Les signes clinico-biologiques associés à l’HTA
A.4. Lésions histologiques de la NV associées à l’HTA
B. Diabètes
B.1. Age
B.2. Sexe
B.3. Les signes Clinico-biologiques
B.4. Lésions histologiques
C. NV liée à la phytothérapie
C.1.Age
C.2.Sexe
C.3.Signes clinico- biologiques
C.4.Lesions histologiques vasculaires liées à la phytothérapie
C.5. Les autres lésions histologiques associées à la phytothérapie
D. AMYLOSES
D.1.Age
D.2.Sexe
D.3.Signes Clinico-biologiques
D.4.Lésions histologiques
E. DREPANOCYTOSE SS
E.1. Age
E.1. Sexe
E.1. Signes clinico-biologiques
E.1. Lésions histologiques vasculaires
F. LUPUS
G. ACCOUCHEMENT HEMORRAGIQUE
H. MYELOME
CHAPITRE IV : DISCUSSION
IV.1. Epidémiologie des NV
IV.1.1. La fréquence des NV
IV.1.2. L’âge des patients
IV.1.3. Le sexe
IV.2.les signes Clinico -biologiques des NV
IV.3. Anatomopathologie des NV
IV.4. Facteurs étiologiques des NV
A.HTA
A.1. Epidémiologie
A.2. Signes Clinico-biologiques
A.3. Lésions histologiques
B. Diabètes
B.1. Epidémiologie
B.2. Signes clinico-biologiques
B.3. Lésions histologiques
C. Néphropathie vasculaire liée à la phytothérapie
C.1. Epidémiologie
C.2.Les Signes Clinico-biologiques
C.3.Lésions histologiques
D. AMYLOSE
D.1. Epidémiologie
D.2 Signes Clinico-biologiques
D.3.Lésions vasculaires
E. Autres etiologies
CONCLUSION et RECOMMANDATIONS
BIBLIOGRAPHIE

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