PLAN QUINQUENNAL DE DEVELOPPEMENT SOCIO-ECONOMIQUE

PLAN QUINQUENNAL DE DEVELOPPEMENT SOCIO-ECONOMIQUE

APPROCHE METHODOLOGIQUE ET ARTICULATION

Le Plan définit les objectifs à atteindre, les priorités qui en découlent et les moyens à mettre en œuvre pour leur réalisation. La problématique réside donc dans la recherche de la meilleure rationalité de l’action de l’Etat, des opérateurs économiques privés, et de l’ensemble des intervenants et parties prenantes afin d’atteindre le niveau de progrès recherché. Le plan de développement se veut être un cadre global de gestion et d’organisation de l’ensemble des efforts et actions de développement du pays. Il est conçu de manière à appréhender la problématique du développement dans sa globalité, apporter des solutions aux nombreux problèmes d’ordre économique, social, humain et institutionnel posés, et refléter plus particulièrement les préoccupations et les attentes de la population. Ainsi, le plan de développement représente le cadre de référence pour la mobilisation des ressources, l’allocation du financement aux secteurs, programmes et régions, et l’alignement de toutes les opérations de développement, dont celles des partenaires au développement, aux priorités et objectifs contenus dans le Plan.

C’est dans ce cadre, que tout au long du processus d’élaboration du Plan de développement une approche participative aussi large que possible a été suivie dans le but d’asseoir le contenu du Plan sur une base solide de consensus et d’adhésion de toutes les composantes de la société. Le document du Plan est la résultante des contributions, opinions et propositions de tous les départements ministériels, les institutions nationales, le secteur privé, et la société civile au double plan national et local. Outre l’aspect participation, la formulation du Plan de développement a pris en considération les exigences dictées par le contexte national et l’évolution de l’environnement international tels que décrits plus haut, ainsi que les implications sur l’économie du pays et son financement. Pour faire du Plan une véritable Loi-Programme, une attention particulière a été accordée à l’articulation du document du Plan par rapport aux documents et instruments majeurs du gouvernement dont le Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté (DSRP), le Programme d’Investissements Publics (PIP), le Budget de l’Etat, le Cadrage Macroéconomique, les Stratégies Sectorielles, les Plans Régionaux et Locaux, et les estimations des interventions du Secteur Privé.

Méthodologie

La méthodologie suivie pour l’élaboration du Plan s’est articulée autour de sept phases principales, à savoir :
– phase organisationnelle comprenant la mise en place du cadre institutionnel et l’élaboration du chronogramme ;
– phase de collecte de l’information, d’examen des documents existants, de diagnostic économique et social, de projections macroéconomiques préliminaires, et d’étude des scénarii et options possibles. La cartographie du recensement général de la population et de l’habitat de 2010 a permis d’obtenir une base de données géo-référencées disponibles dans le pays jusqu’au niveau de la plus petite localité. Le RGPH en cours de préparation permettra d’actualiser les données et de faire de meilleures projections et réajustements au fur et à mesure de l’avancement de l’exécution du Plan ;
– phase de détermination des orientations globales et du schéma de développement à la lumière des directives du Comité National de Planification et du gouvernement concernant les projections macroéconomiques ;
– phase des travaux décentralisés comprenant les projections détaillées, les travaux des commissions techniques sectorielles et régionales et le processus de concertation ;
– phase de synthèse et de validation itérative comprenant le travail de rédaction, d’estimation des coûts, de programmation et d’arbitrage ;
– processus d’adoption du document du Plan : Comité National de Planification, Conseil Interministériel, Conseil des Ministres, Conseil Economique et Social (CES), et le CNT (Assemblée Nationale) ;
– promulgation de la Loi sur le Plan Quinquennal par le Président de la République.

Cadre global de planification et gestion du développement, ancrage et articulation

Cadre de planification et gestion du développement
Il comprend les instruments suivants :
– la Vision Prospective
– le Plan Quinquennal de Développement Economique et Social
– le DSRP
– les Stratégies Sectorielles et leurs Plans d’Actions Détaillés
– les Plans Régionaux et Préfectoraux de Développement
– le Programme pluriannuel d’Investissements Publics
– le Budget annualisé de Développement
La Vision prospective Guinée, 2035 définit le choix de Société que le Peuple de Guinée veut bâtir à l’horizon d’une génération.
Le Plan Quinquennal représente la première séquence de mise en œuvre de la Vision. Il constitue le cadre de référence global pour les interventions des acteurs publics et privés dans le processus de développement socioéconomique du pays.
Le DSRP vise d’une part l’atteinte du point d’achèvement de l’IPPTE et, d’autre part, la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). De ce fait, il représente un instrument d’opérationnalisation du Plan quinquennal.
Les Stratégies sectorielles, s’inscrivant dans les orientations globales du Plan quinquennal, constituent un cadre spécifique guidant le développement harmonieux de l’ensemble des secteurs et domaines économiques, sociaux, institutionnels et culturels.
Les Plans régionaux et préfectoraux, émanant de la base, présentent les actions de développement local en conformité avec les stratégies sectorielles et le schéma global de développement du Plan national.
Le Programme d’investissements publics (PIP), actuellement triennal glissant, traduit les actions de développement du secteur public inscrites dans les stratégies sectorielles en projets selon une démarche reflétant les priorités du Plan de développement et les sources de financement. Le PIP pourrait évoluer pour couvrir le même horizon temporel que le Plan. Le Budget National de Développement (BND), annualisé, est un instrument assurant la cohérence entre les besoins d’investissement et les ressources disponibles. Il permet d’allouer les fonds budgétaires et d’aide publique au développement aux différents projets retenus dans le PIP sur une base annuelle. Et pour une meilleure rationalisation des choix budgétaires, il a été institué pour certains secteurs (éducation, santé, travaux publics, développement rural) un cadre des dépenses à moyen terme (CDMT). Il est prévu de généraliser cette expérience à l’ensemble des secteurs.

Ancrage et articulation

Le cadrage macroéconomique, contenant les projections et prévisions de croissance, d’investissement, l’évolution des recettes de l’Etat ainsi que les indicateurs de la politique fiscale, monétaire et financière, a constitué une base essentielle pour la définition des orientations globales et du schéma de développement retenus par le Plan. Les priorités sectorielles et régionales découlent de ce schéma global d’une part, et des politiques et besoins exprimés par les différents secteurs et les acteurs à la base, d’autre part. Un travail de conciliation entre ce qui est souhaitable et ce qui est faisable a été effectué. Les objectifs que le Plan ambitionne en matière de croissance, d’investissement, d’emploi, de revenu, et de progrès social tiennent compte de la nécessité de rétablir et maintenir les équilibres macroéconomiques et financiers, et d’améliorer la gouvernance politique, administrative, économique et judiciaire qui représente un préalable à la durabilité du processus de développement et à la croissance équitable.

La Stratégie de Réduction de la Pauvreté revêt une importance particulière. Elle est élaborée en des phases successives depuis février 2000 en vue d’améliorer les conditions de vie des populations, élargir les opportunités d’emploi et de revenu pour les pauvres et réaliser les OMD à travers l’accélération de la croissance économique et l’amélioration qualitative et quantitative des services sociaux de base. La SRP n’a pas pu réaliser ses objectifs du fait du contexte politique difficile du pays, des problèmes de gouvernance, de la rareté des ressources financières et des contraintes liées à la coordination et au suivi régulier. L’absence d’un cadre global de plus long terme intégrant la problématique de développement dans son ensemble, et dans lequel aurait dû s’inscrire la SRP, a aussi pesé lourdement sur l’efficacité de cette stratégie dédiée à relever un des principaux défis du pays.Le DSRP contient dix indicateurs retenus comme déclencheurs du point d’achèvement de l’Initiative PPTE. Sur les dix indicateurs, six ont été atteints. Il s’agit des indicateurs relatifs à l’amélioration de la base de données sur la pauvreté, la mise en place d’un cadre règlementaire pour les institutions de micro-finance, la publication du rapport annuel de l’Agence nationale pour la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption, l’amélioration du taux brut de scolarisation au primaire, le recrutement d’enseignants, et l’amélioration du taux de couverture vaccinale. Les quatre indicateurs qui n’ont pas été atteints concernent la mise en œuvre satisfaisante de la SRP, l’audit des grands marchés publics, l’amélioration du taux des consultations prénatales et la finalisation de la Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et la Croissance.

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