Préservation des écrevisses endémiques

Préservation des écrevisses endémiques

Cette méthode est réservée aux autres régions non encore infestées par ces écrevisses étrangères. Le taux de mortalité est de 100% pour la population d’écrevisses vulnérables aux champignons Aphanomices astaci. Les écrevisses endémiques en font parties. Nous partageons l’avis des chercheurs du DBA sur le sujet. Comme la propagation est inévitable, ces EMs atteindront tôt ou tard les habitats des écrevisses endémiques. De plus, les champignons Aphanomices astaci peuvent survivre dans l’eau sous forme de spores pendant cinq jours. Ces spores suffiraient à contaminer les écrevisses vulnérables sans que des EMs ne soient en contact avec eux. En outre, bien avant qu’il y ait des EMs dans nos murs, ces écrevisses endémiques étaient chassées pour être vendus. Les activités anthropiques ont contribué à la dégradation de l’habitat de ces dernières. En somme, si les écrevisses endémiques peuvent survivre à l’abri des activités des Hommes dans les aires protégées, elles n’échapperaient sûrement pas à la peste des écrevisses. Mais l’insertion de ces écrevisses dans les hauts courts du bassin hydrologique de Tsaratanana pourrait être une alternative pour la préservation de ces écrevisses endémique. En effet, d’après les études menées par RABEARISOA et Al (1996), les eaux dans ce bassin possèdent les qualités chimiques ainsi que climatique, viables pour les écrevisses endémiques. Ces scientifiques ont dressé un croquis sur les qualités des eaux à Madagascar. Si nous nous referons au croquis qui va suivre, on peut distinguer quatre types de zone. D’abord, une zone de présence qui se calque bien avec l’aire de distribution actuelle des AstacoÏdes. Puis, des zones de présence possible, c’est-à-dire que la qualité des eaux dans cette partie nord de l’île convient aux écrevisses endémiques. Mais comme cette partie n’a pas encore fait l’objet de prospection, les scientifiques ne sont pas encore prononcés sur l’existence ou non d’écrevisses autochtones dans cette zone. Ensuite, la zone hostile, ni les qualités chimiques de l’eau ni le climat de cette zone ne correspondent aux exigences des écrevisses autochtones. C’est surtout cette dernière zone qui a attiré notre attention. En effet, cette zone a déjà fait l’objet d’une prospection. Les prospecteurs n’ont recensé aucun spécimen d’écrevisses. Pourtant, les conditions climatiques et les qualités chimiques de l’eau 94 dans cette zone sont similaires à ceux des habitats actuels des écrevisses endémiques. En plus de ces atouts naturels, cette zone est enclavée et quasiment isolée du reste de pays, une raison de plus pour assurer la tranquillité des écrevisses autochtones.

Méthode préventive venant de l’extérieur

La prévention est la meilleure des remèdes, il serait préférable de renforcer le contrôle des entrées et sorties d’espèces animales et végétales dans nos frontières, et ce pour éviter que l’irréparable ne soit commis. Concernant les introductions à des fins commerciales, l’étude d’impact de ces activités ne devrait pas être une option mais doit être une obligation. Il est à peine imaginable que des écrevisses aussi dévastatrices que ces EMs ont pu s’introduire dans nos murs sans que personne ne détecte son entrée. Espérons que cette introduction n’ait qu’accidentelle. 96 Conclusion partielle : La plaine du Betsimitatatra occupe une position stratégique dans la mesure où l’un des grands fleuves de Madagascar la draine. Il s’agit de la rivière d’Ikopa, un affluent du fleuve Betsiboka. Ce cours d’eau prend une de ces sources au lac Mantasoa qui est relié au bassin de la Mangoro. Ce bassin à son tour communique avec le canal des Pangalanes qui longe une grande partie de la Côte Est, là où les Astacoides (écrevisses endémiques à Madagascar) sont les plus présentes. Ces écrevisses malgaches sont vulnérables à la peste des écrevisses. Cette menace est imminente sauf si des mesures sont prises. C’est aussi le cas des menaces qui pèsent sur la riziculture, la pêche et sur la santé humaine. Quelques soient les régions et quel que soit la forme de luttes qui seront entreprises, les impacts de ces derniers sur la biodiversité ne devraient pas être négligés. 

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