Prise en charge de la colique nephretique

PRISE EN CHARGE DE LA COLIQUE NEPHRETIQUE AU SERVICE D’UROLOGIE DU CSREF DE MARKALA A PROPOS DE 48 CAS

-LES EXAMENS COMPLEMENTAIRES 

Examens de première intention

Ces examens ont pour but : -de confirmer l’existence d’un obstacle sur les voies urinaires ; -d’évaluer les conséquences de cet obstacle sur la fonction rénale ; -de s’assurer de l’absence de complications associées ; -de définir les indications du traitement médical et (ou) chirurgical ; La réalisation des examens complémentaires ne doit pas retarder le traitement symptomatique. Dans de nombreux cas, le traitement symptomatique permet de calmer la crise, voire d’éliminer le calcul. Ces examens peuvent être réalisés sous 24 à 48heures. a-Biologie : La possibilité de faux négatifs sur l’examen à la bandelette, et la gravité potentielle d’une infection urinaire sur obstacle, imposent la réalisation systématique d’un ECBU, indispensable avant tout geste endoscopique. Il faut également rechercher une insuffisance rénale par le dosage de la créatinine, une hyperkaliémie en cas d’oligo-anurie et une hypercalcémie orientant le diagnostic étiologique. Un bilan, de coagulation succinct est nécessaire avant toute intervention sur les voies urinaires. L’examen visuel et l’analyse chimique d’un calcul éliminé spontanément orientent les investigations métaboliques et le traitement préventif des récidives. b-Imagerie : -Echographie : met en évidence fréquemment la lithiase responsable sous la forme d’une image hyperéchogène avec cône d’ombre postérieur. Certains calculs peuvent échapper à l’examen. Elle peut retrouver les lithiases radio transparentes.
-Cliché de l’arbre urinaire sans préparation : AUSP De face et de profil, localise bien les calculs radio opaques urétéraux, les autres calculs asymptomatiques éventuellement associés dans les cavités rénales, les calcifications papillaires évocatrices de maladie de CACCHI et RICCI ou une néphrocalcinose. La visualisation d’images de calculs est souvent gênée par l’iléus réflexe associé.

Examens de deuxième intention 

Ils ont pour but : -de préciser la nature d’un obstacle non identifié par l’échographie ou le cliché sans préparation ; -de rechercher une anomalie anatomique ou métabolique susceptible d’avoir favorisé l’apparition de la lithiase, afin de prévenir les récidives ; -d’évaluer les séquelles fonctionnelles rénales de l’obstruction. a-Imagerie : -Urographie intraveineuse : UIV Elle est cependant l’examen de choix. En cas de doute diagnostic, elle permettra de l’affirmer ou de l’infirmer. On injecte par voie intraveineuse un produit opaque aux rayons X qui va être filtré par le rein et se trouver concentrer dans les urines. Ainsi les bassinets, les uretères et la vessie sont visibles. Les premières images apparaissent trois minutes après l’injection. L’UIV permet de rechercher une cause et d’apprécier le retentissement de l’obstacle sur le rein. Elle montre soit un obstacle persistant avec une image de stop du produit de contraste dans l’uretère, signant la présence d’un calcul radio transparent, soit un passage urétéral normal marqué simplement par les signes d’œdèmes de l’uretère secondaire à la migration du calcul. L’UIV peut également montrer des signes indirects de calcul enclavé dans le méat urétéral sous la forme d’une lacune vésicale (signe de VESPIANI). En fait le choix de la thérapeutique nécessitera cet examen en préalable.
-Tomodensitométrie : est utile au diagnostic des obstructions non lithiasiques et devant un doute diagnostic. -Pyelographie descendante : Est parfois indispensable pour identifier le niveau de l’obstacle, lorsque la sécrétion du contraste est insuffisante, a fortiori en cas d’obstacle sur rein unique, ou devant une infection avec dilatation des cavités. Cet examen est alors le premier temps d’une néphrostomie percutanée ou de la montée d’une sonde urétérale. -Scintigraphie rénale : Permet d’évaluer les séquelles fonctionnelles, voire les cicatrices d’une infection du parenchyme. Elle est utile dans des cas particuliers, et doit alors être réalisée à distance de l’épisode aigu (1 à 3mois). b-Biologie : -Si le calcul est opaque, il faut rechercher à distance de la crise les causes de lithiase calcique (hyper calciurie idiopathique ou hyperparathyroïdie), de lithiase phospho-ammoniaco-magnésienne (infection à germes uréasiques) ou une cystinurie. Si le calcul est transparent, il faut rechercher les causes de lithiase urique (hyperuricurie, acidité urinaire) ou médicamenteuse. -On demande selon les cas : des dosages sanguins de calcium, phosphore, acide urique, parathormone et des dosages urinaires (sur 24heures) de calcium, phosphore, acide urique, ainsi que d’urée et de sodium pour évaluer les apports alimentaires, une mesure du PH urinaire et un ECBU. NB : Ainsi, c’est le plus souvent grâce à l’UIV que l’on retrouvera la cause de la colique néphrétique

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