Utilisation de la fluoroscopie de positionnemment

La fluoroscopie est utilisée comme aide au positionnement pour les radiographies conventionnelles par un quart des techniciens qui ont répondu au questionnaire (N:84) avec une fréquence d’utilisation médiane de 10 fois par mois. Le mode puslé est utilisé dans la majorité des cas.

C’est dans les centres privés qu’elle est le plus utilisée, suivi par les hôpitaux cantonaux (privé : 67%, cantonal : 33%, N:21). Elle n’est pas employée dans les hôpitaux de zone. Toutefois, peu de répondants exercant dans ce type d’établissement ont été interrogés, donnant par conséquent un résultat peu représentatif de la réalité. A l’aide d’un test statistique, un lien entre l’utilisation de la fluoroscopie de positionnement et le type d’établissement dans lequel travaille le répondant a pu être démontré (p < 0.0001).

Parmi les répondants qui utilisent la fluoroscopie de positionnement, 67% ont un diplôme suisse et 71% le certifiat d’expert en radioprotection. Bien que statistiquement non associés pour un niveau de confiance de 95%, le type de diplôme (suisse ou étranger) et l’utilisation de la fluoroscopie de positionnement ont une probabilité de 93.5% d’être significativement liés (p = 0.065).

Les répondants se regroupent principalement dans la tranche d’âge de 25 à 35 ans comme le montre le  graphique 3. Les répondants avec moins de 5 ans d’expérience ainsi que ceux qui bénéficient de 11 à 20 années de pratiques y ont le plus recours [graphique 4]. A nouveau, le nombre d’années d’expérience et l’utilisation de la fluoroscopie de positionnement ne sont statistiquement pas liés pour un niveau de confiance de 95%. Malgré tout, il y a une probabilité de 93% que cette différence ne soit pas due au hasard mais soit significative (p = 0.070).

Ni le sexe, ni l’âge, ni le titre d’expert en radioprotection et ni le nombre de formations continues suivies ces trois dernières années n’ont pu être statistiquement associés avec l’utilisation de la fluoroscopie de positionnement. Il en va de même pour l’expérience dans un autre domaine de la radiologie, le type de détecteur utilisé et le pays où le répondant totalise le plus d’expérience professionnelle.

Raisons d’utilisation 

La radioprotection est une des principales raisons invoquées par les répondants qui utilisent la fluoroscopie de positionnement. Eviter une répétition de clichés est une priorité pour 43% des répondants, et parmi eux, 22% l’utilisent uniquement lors de la deuxième irradiation afin d’en éviter une troisième (N:21). Le fait que la fluoroscopie permette une correction maximale de la collimation par diaphragme est également une des raisons avancées (5%).

Certaines caractéristiques des patients sont des arguments donnés par les répondants. Ils rapportent des caractéristiques physiques, comme une forte corpulence ou une grande taille (29%), et médicales avec la présence de matériel chirurgical (19%) ainsi que les patients difficiles ou non collaborants (19%). Ces arguments sont avancés principalement par les répondants entre 25 et 35 ans mais par aucun des plus de 55 ans. Ceci pourrait s’expliquer par le fait qu’ils ont moins d’expérience professionnelle et rencontrent plus de difficutlés avec les patients présentant certaines caractéristiques. Ce sont également les répondants qui n’ont pas d’expérience dans d’autres modalités qui l’invoquent le plus fréquemment .

La qualité de l’examen est un autre argument fréquemment rapporté. En effet, 38% l’utilisent pour atteindre les exigences médicales en termes de qualité diagnostique attendue par les médecins prescripteurs, notamment les orthopédistes. Cet argument est principalement mis en avant par des répondants exerçant dans des centres privés. Ceci pourrait s’expliquer par le fait que l’image et la réputation des institutions privées dépendent des clichés qu’ils produisent .

Une catégorie « autre » regroupe les thématiques ayant récoltées entre 1 et 3 réponses. Parmi les raisons avancées, on trouve les radiographies considérées comme difficiles ou particulières et une utilisation « en routine » de la fluoroscopie de positionnement avec 10% des réponses chacunes. Ils sont 14% à y avoir recours uniquement pour les clichés du genou. A noter également que 5% des répondants ont mentionné utiliser la fluoroscopie parce que celle-ci est disponible et que ceci les incitent à l’utiliser pour vérifier le positionnement et le centrage.

En revanche, les répondants n’utilisent pas la fluoroscopie de positionnement pour des cas pédiatriques (95%, N:20), pour les extrémités (25%) ou pour des incidences considérées comme faciles à positionner et à réaliser (20%). A nouveau, certaines caractéristiques que présentent les patients, comme l’absence de prothèse et une corpulence fine ou encore le fait d’être collaborant, ont une influence dans la décision de ne pas l’utiliser pour 25% des répondants.

Table des matières

1 Introduction
1.1 Etat de la littérature
2 Problématique
3 Méthodologie
3.1 Choix de la méthode
3.2 Construction de l’outil de collecte
3.3 Délimitation du champ d’investigation
3.4 Récolte des données et mode de transmission
3.5 Ethique
4 Résultats
4.1 Démographie
4.2 Utilisation de la fluoroscopie de positionnemment
4.2.1 Raisons d’utilisation
4.2.2 Incidences radiologiques
4.3 Utilisation souhaitée de la fluoroscopie de positionnement
4.3.1 Raisons d’utilisation
4.3.2 Incidences radiologiques
4.4 Non utilisation de la fluoroscopie de positionnement
4.4.1 Raisons de non utilisation
4.5 Opinion sur la fluoroscopie de positionnement
5 Discussion
5.1 Raisons invoquées
5.2 Incidences radiologiques
5.3 Aspects démographiques et socioprofessionnels
5.4 Opinion sur la fluoroscopie de positionnement
5.5 Limites
5.6 Apport du travail de Bachelor
6 Conclusion

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