Anatomie de la colonne vertébrale

Anatomie de la colonne vertébrale

La colonne vertébrale est une structure complexe de l’anatomie humaine qui relie la base du crâne au bassin permettant un support de l’ensemble du corps. Elle est composée de 24 corps osseux empilés appelés vertèbres. Ces dernières sont classifiées en 3 catégories selon leur région d’appartenance . Dans le sens du haut jusqu’au bas du dos, on compte : 7 vertèbres cervicales (C1-C7), 12 vertèbres thoraciques (T1-T12) et 5 vertèbres lombaires (L1- L5) s’ajoute le sacrum. Les vertèbres sont séparées par une structure cartilagineuse nommée disque intervertébral. Il en existe donc 23 dont 6 se situent dans la région cervicale, 12 dans la région thoracique et 5 dans la région lombaire (Keenan, 2015). Les principales fonctions de la colonne vertébrale sont la protection de la moelle épinière, le support de grosses structures osseuses comme le bassin, les côtes, la ceinture scapulaire, etc. La colonne vertébrale permet aussi de contrôler le mouvement du corps, lui permettant une certaine flexibilité tout en maintenant sa stabilité. À partir du plan coronal, une colonne vertébrale saine est aperçue comme étant droite et symétrique. Or, dans un plan sagittal, on peut mieux apercevoir sa courbure naturelle qui se décompose en 2 courbures : cyphose dans la région thoracique et lordose dans les régions cervicale et lombaire . D’ailleurs ce sont ces deux courbures qui maintiennent l’équilibre du corps et absorbent le choc.

Vertèbre

Une vertèbre   est composée de 2 parties essentielles : une partie antérieure appelée corps vertébral qui circonscrit un espace nommé trou vertébral et une partie postérieure appelée arc neural qui est constituée d’une paire de lames, d’une paire de pédicules et soutient un processus épineux, deux processus transverses et quatre processus articulaires. Du à la superposition des vertèbres, les CVs forment un axe solide pour l’appui du tronc et les trous vertébraux créent le canal rachidien qui protège la moelle épinière.

Le CV est de forme cylindrique et constitue la plus grande structure d’une vertèbre. Ses faces supérieures et inférieures appelées plateaux vertébraux sont aplaties, présentent de petites aspérités et un anneau autour de leur circonférence. Elles sont en contact avec un disque intervertébral et servent à l’alimenter. À l’avant, le corps est de forme convexe horizontalement et concave verticalement. À l’arrière, il est légèrement concave horizontalement et plat verticalement.

Disque intervertébral

Un disque intervertébral repose sur les plateaux vertébraux qui l’entourent et forme une articulation cartilagineuse qui permet un mouvement limité entre les CVs. Chaque disque a une structure vasculaire constituée d’un anneau fibreux externe appelé annulus fibrosus qui entoure une substance gélatineuse interne appelée nucleus pulposus.L’annulus fibrosus se compose de plusieurs lames de fibrocartilage fait de collagène. Le nucleus pulposus est une structure molle de forme sphérique qui contient deux constituantes principales : les fibres de collagènes de types 2 qui se prolongent dans les plaques cartilagineuses et les protéoglycans. Il est donc composé de 80% d’eau, 15% de protéogyclan et 5% de fibre collagène. Cependant, sa composition extra cellulaire varie avec l’âge. Le nucleus pulposus est chargé de protéger le disque et les vertèbres supérieure et inférieure en distribuant la pression uniformément et empêchant toute contrainte qui pourrait les endommager. Il agit donc d’un absorbeur de chocs.

Scoliose idiopathique de l’adolescent

La scoliose   est une déformation complexe tridimensionnelle de la colonne vertébrale qui cause une torsion et une déformation du thorax, de l’abdomen et parfois du bassin. Chaque vertèbre affiche une orientation et une position dans l’espace ainsi qu’une certaine morphologie. Dans le plan sagittal, on peut apercevoir une cambrure, un dos plat ou creux. Dans le plan frontal, on peut constater une déviation par rapport à la ligne centrale. Dans le plan axial, on remarque que la rotation des vertèbres est accompagnée d’une gibbosité visible lors de l’examen clinique.

Il existe différentes formes de scoliose mais la plus fréquente est la scoliose idiopathique qui représente environ 75% des cas. Les scolioses secondaires comme les scolioses dues à des malformations congénitales des vertèbres, les scolioses d’origine neuromusculaire, les scolioses dues à des maladies du tissu conjonctif ou des dystrophies osseuses sont bien plus rares.

La scoliose idiopathique peut être classifiée selon deux critères : l’âge d’apparition et le degré de sévérité. Concernant l’âge, elle est dite infantile si elle apparaît entre l’âge de 0 à 3 ans, juvénile entre 4 à 10 ans et de l’adolescent de 11 ans jusqu’à l’âge adulte. La scoliose idiopathique de l’adolescent est d’ailleurs la forme la plus répandue. Pour ce qui est de la classification selon la gravité, la scoliose est mesurée selon l’angle de Cobb (Cobb, 1948) qui est mesuré par l’intersection des lignes perpendiculaires au plateau supérieur de la vertèbre limite supérieure et au plateau inférieur de la vertèbre limite inférieure. Les vertèbres limites sont repérées par l’expert sur une radiographie postéro-antérieure et sont les deux vertèbres les plus inclinées aux extrémités de la courbure scoliotique. Deux droites parallèles sont tracées à partir du plateau de ces vertèbres, l’angle formé par ces droites est l’angle de Cobb. Ainsi, un angle mesuré entre 10◦ et 25◦ est associé à une scoliose légère à modérée, un angle entre 25◦ et 35◦ représente une scoliose modérée à sévère et un angle au-dessus de 35◦ est indicatif d’une scoliose sévère à très sévère. Ainsi, l’angle de Cobb définit la sévérité de la courbe. Toutefois, aucune mesure ne permet actuellement d’estimer de façon fiable le risque de progression de la courbure scoliotique.

Traitement de la scoliose

Le traitement de la scoliose dépend de son degré de sévérité. Pour les cas de scoliose légère, aucun traitement n’est requis. Le patient doit effectuer un suivi par radiographie aux 6 mois afin d’observer si la scoliose s’accentue ou non. Pour ce qui est de la scoliose de gravité modérée, on se tourne vers un traitement non chirurgical. Pour cela, un corset orthopédique est très souvent prescrit. Il a pour principal but de stopper l’évolution de la déformation et de la réduire si la scoliose n’est pas avancée (on parle de 20◦ à 40◦ de courbure selon l’ongle de Cobb). On constate très souvent de meilleurs résultats si la marge de croissance du patient est encore grande. Si la scoliose est sévère ou le traitement non chirurgical n’a pas donné les résultats espérés, le recours à la chirurgie est envisagé.

La spondylodèse (ou fusion vertébrale) est une opération chirurgicale invasive souvent adoptée pour freiner la courbure et traiter une scoliose sévère. L’opération consiste à fusionner deux ou plusieurs vertèbres entre elles. Ceci se fait en enlevant les DIVs et en y greffant des tissus osseux prélevés du pelvis (bassin). Ensuite une procédure appelée dérotation de la scoliose est employée. Cela consiste à faire des petits trous dans le pédicule de chaque vertèbre au niveau supérieur et inférieur des deux extrémités droites et gauches et d’y poser des vis pour faire passer des tiges. L’effet immédiat de l’opération est idéalement de corriger et de stopper la progression de la déviation grâce à la fusion. Un suivi post-opératoire est nécessaire pour contrôler le redressement de la colonne grâce à la procédure de dérotation.

Il existe aussi d’autres types de chirurgies qui ne requièrent aucune fusion de vertèbres. La scoliose est caractérisée par une hypercyphose qui est une courbure dorsale due à une surcroissance au niveau antérieur qui cause une difformité de la colonne. Cette déformation peut être corrigée par une réduction antérieure comme le recours à une discectomie qui consiste à réaliser une résection de certains DIVs pour relâcher la pression créée par la torsion. Le grand intérêt de la discectomie est qu’elle peut être réalisée par thoracoscopie, une modalité chirurgicale minimalement invasive. Là encore, un suivi post-opératoire est requis pour contrôler et suivre le redressement de la colonne vertébrale.

Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE 1 REVUE DES CONNAISSANCES
1.1 Revue des connaissances médicales
1.1.1 Anatomie de la colonne vertébrale
1.1.1.1 Vertèbre
1.1.1.2 Disque intervertébral
1.1.2 Scoliose idiopathique de l’adolescent
1.1.2.1 Traitement de la scoliose
1.1.2.2 Système de navigation par ordinateur
1.1.3 Imagerie par résonance magnétique
1.2 Revue des connaissances en apprentissage profond
1.2.1 Réseaux de neurones artificiels
1.2.1.1 Du neurone au réseau neuronal
1.2.1.2 Réseaux de neurones convolutifs et apprentissage profond
1.2.1.3 Régularisation
1.2.1.4 Transfert d’apprentissage
1.2.1.5 Réseaux de neurones convolutifs pour la classification d’images
1.3 Conclusion
CHAPITRE 2 REVUE DE LA LITTÉRATURE
2.1 Revue des méthodes de segmentation de la colonne vertébrale
2.1.1 Méthodes classiques de détection et segmentation de la colonne vertébrale
2.1.1.1 Disques intervertébraux
2.1.1.2 Corps vertébraux
2.1.1.3 Disques intervertébraux et corps vertébraux
2.1.2 Méthodes de segmentation d’images médicales par apprentissage profond
2.2 Conclusion
CHAPITRE 3 MÉTHODOLOGIE
3.1 Pré-traitement
3.1.1 Correction de champ de polarisation
3.1.2 Appariement d’histogramme
3.1.3 Augmentation de données
3.2 Architecture du modèle proposé
3.3 Fonction objectif
3.4 Stratégie d’entraînement
3.4.1 Base de données
3.4.2 Base de données de MICCAI
3.4.3 Base de données du CHU Sainte-Justine
3.4.4 Étiquetage manuel
3.4.4.1 Étiquetage de la base de données de MICCAI
3.4.4.2 Étiquetage de la base de données du CHU SainteJustine
3.4.5 Phase expérimentale
3.4.6 Algorithme d’entraînement
3.5 Mesures d’évaluation
3.6 Conclusion
CHAPITRE 4 RÉSULTATS ET DISCUSSION
4.1 Bloc scSE et transfert d’apprentissage
4.2 Comparaison entre segmentation multi-classes et segmentation bi-classes
4.3 Discussion et conclusion
CHAPITRE 5 CONCLUSION 

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