BILAN ET PROPOSITIONS D’ORIENTATIONS STRATEGIQUES

BILAN ET PROPOSITIONS D’ORIENTATIONS STRATEGIQUES

Malheureusement les analyses et observations faites à tous les niveaux et aspects concernant le secteur, ne nous permettent pas d’en dresser un bilan positif même si des efforts sont entrain d’être faits pour améliorer la gestion du secteur. Les gouvernants sont en train de déployer des moyens pour une meilleure gestion, mais il faudrait se poser les questions suivantes : -à qui destiner ces moyens ? -quel est le niveau de professionnalisme et de spécialisation des destinataires de ces moyens ? -quelle est la qualité des ressources humaines partenaires ; -a-t-on les hommes qu’il faut à la place qu’il faut ; Bref, en plus du défaut de concertation entre les différents acteurs, des manquements sont constatés à tous les aspects et des efforts doivent être fournis.

Au plan institutionnel et réglementaire :

A ce niveau, on constate : – une inadéquation et une incohérence des textes en vigueur le plus souvent (codes…) ; -que les textes sont méconnus, ignorés ou bafoués par les concernés (collectivités …) ; -un défaut d’application des lois et règlements quand ils sont connus ; -une corruption de certains agents des principaux corps de contrôle, etc. … On note des manquements majeurs dont : -l’inadéquation et le niveau d’usure avancé de certains véhicules de collecte importés, d’où une absence totale de maintenance préventive et curative en cas de défaillance technique ; On constate : -des difficultés d’application de l’assiette à cause des habitations non codifiées, -des difficultés de recouvrement de la taxe prévue par l’inefficacité du système utilisé (TEOM), -un manque de moyens financiers et une mauvaise organisation du travail, etc.… -d’une mauvaise perception du déchet ; -que le déchet est le parent pauvre dans les ménages car n’étant jamais pris en compte par le chef de ménage, aucun contrôle, aucune considération du fait que dans le conscient populaire cette affaire reste une attribution féminine ; -qu’il ya aucune sensibilisation et information sur la valeur économique et sociale du déchet, sa capacité à générer des emplois et d’autres avantages ; -que le déchet et celui qui s’active dans ce secteur sont toujours mal vus par la communauté qui ne manifeste aucune considération à leur égard.

On a noté une participation limitée de la population à la formulation des politiques et au sein des organismes d’exécution, au fonctionnement et à l’entretien du système et des petits entrepreneurs à l’exécution des projets au niveau de la commune. Les ménages n’ont aucune influence sur les systèmes de gestion des déchets solides, car les pouvoirs (mairie) les consultent rarement à ce sujet. Cette situation peut être due au fait que peu de citoyens s’intéressent aux affaires municipales en participant à des réunions, en communiquant avec les dirigeants, en demandant à ceux-ci de rendre compte de leurs actes ou même en participant aux élections. La population ne fait pas confiance aux institutions publiques et leurs activités, ne paie les taxes et impôts que faute de pouvoir s’y soustraire. En ce qui concerne les ONG, elles s’intéressent plutôt à d’autres aspects de la vie urbaine qu’à la gestion des déchets, c’est-à-dire qu’elles ne s’activent pas le plus souvent dans le secteur des déchets. En somme, il faudrait instaurer un cadre de concertation entre tous les acteurs du secteur pour espérer résoudre le problème à la source.

Propositions d’orientations stratégiques

En ce qui concerne la Médina, les responsables de la CAM doivent fournir des efforts allant dans le sens de : – rencontrer et regrouper tous les acteurs locaux autour de la question : populations, délégués de quartiers, associations et groupements, directeurs d’écoles, délégués du marché, responsables des établissements publics du territoire communal. – engager des spécialistes d’intervention en milieu socio-environnemental et par des études CAP des populations qui sont à même de révéler l’origine des manquements constatés dans le secteur à la Médina et apporter des recommandations en vue de l’élimination du problème à la source. – impliquer toutes les associations sportives et culturelles de jeunes de la commune. D’après les enquêtes que nous avons menées ils seraient prêts à travailler en collaboration avec la mairie pour lutter contre l’insalubrité au quotidien. C’est la même recommandation (collaborer avec les jeunes qui sont le plus souvent des sans emploi) faite par les notables du quartier Thieurigne où une vielle notable, fille du grand Sérigne de Dakar, âgée de 73 ans donne le bon exemple en balayant chaque matin la devanture de toutes les maisons du lot.

Par ailleurs chaque chef de famille doit prendre soin de mettre ses déchets (ordures surtout) au moins dans des poubelles du type de la photo n°24 pour les sécuriser et ainsi protéger toute la famille, (les enfants surtout) contre les risques de contaminations et de maladies du fait d’un mauvais conditionnement à domicile. La population doit être informée des heures de collecte et bien les respecter. – demander à chaque dirigeant d’un établissement recevant du public d’être le gestionnaire local des déchets produits avant l’arrivée des collecteurs (écoles et lieux publics comme la Maison de la Culture Douta SECK qui génèrent beaucoup de déchets pendant les cérémonies de festivité). – faire du porte- à- porte en collaboration avec la société concessionnaire et les autres acteurs institutionnels au niveau des ménages en vue de les sensibiliser et de les informer sur l’intérêt de bien gérer et de respecter son déchet.

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