Données sur la mammalofaune africaine par le biais de l’inventaire de la collection des mammifères

Données sur la mammalofaune africaine par le biais de l’inventaire de la collection des mammifères

COLLECTIONS D’HIER À AUJOURD’HUI 

COLLECTIONS 

La réalisation des collections de biodiversité est issue de la récolte de matériels biologiques sur le terrain (Canard et al., 1990). Ce matériel est référencé suivantles sites de récoltes et les dates de captures. Parfois, ce sont des prélèvements d’espèces d’animaux ou de végétaux, qui ne sont pas encore identifiés. Dans certains cas, on retrouve des spécimens identifiés jusqu’à l’espèce et qui sont conservés par partition. On peut aussi avoir la récolte de tissus d’animaux c’est-à-dire d’organismes incomplets. Ainsi grâce au génome extrait de ces cellules, on pourra aller jusqu’à la détermination de l’espèce. Ces patrimoines biologiques, à savoir les collections, sont pour la plupart réalisés il y’a fort longtemps (Canard et al., 1990). Ils montrent que, la mission traditionnelle des collections était de servir de matériel biologique de référence à des fins de classification des espèces et à l’aide de ce qu’on appelle un « type ». Un type est l’un ou les spécimens ayant servi à la description d’une espèce et déposé dans une collection. Autrement dit, par son caractère unique, un type ou série type sert de support concret pour la description de l’espèce, réalisé dans un ouvrage scientifique et reproduit identiquement à son dépôt. Du coût, ils seront utilisés comme modèle de référence pour tous les individus récoltés ultérieurement et que l’on pourra assimiler à la même espèce. Ces spécimens ont servi aussi à l’établissement des règles générales de l’anatomie comparée, à la reconstruction et à la détermination des espèces fossiles (Paléontologie).Cependant, les collections ne peuvent plus à nos jours se contenter uniquement de la gestion de l’existant ou à l’utilisation à des fins de référence. 

IMPORTANCE NOUVELLE DES COLLECTIONS

 Les nouvelles techniques d’identification nous exigent à réétudier et reconsidérer le nombre des espèces qui sont en augmentation très rapide. En effet, pendant plusieurs décades, l’identification était juste basée sur des caractères morpho-anatomiques des spécimens (Boustie et al., 2005). Ainsi, avec le développement de techniques nouvelles telles que la génétique moléculaire, l’analyse isotopique du séquençage de l’ADN et la cladistique, on peut désormais identifier et caractériser des espèces soit par des analyses multi-variées, soit sur une partie de leur génotype. A nos jours, de multitudes de métiers et de missions naissent et cohabitent dans les collections. Ainsi on peut citer les enseignants et les chercheursqui traquent la connaissance, les taxidermistes qui affectent une forme, un mouvement et une 4 expression à un spécimen de collection. La description et l’inventaire des entités naturelles permettant l’interprétation et la compréhension de l’histoire évolutive et culturelle de la biodiversité, la compréhension des processus intimes du vivant, son évolution et sa dynamique. Enfin, la diffusion de connaissance à un public hétérogène.

COLLECTION DES MAMMIFERES DE L’IFAN-CAD 

Au Sénégal, et en Afrique Occidentale Française en générale, les premières recherches sur les mammifères ont été initiées par Théodore Monod, A. Villiers et P.L. Dekeyser au début des années 40. Les fruits des travaux des recherches et expéditions ont porté sur la distribution des mammifères, les populations, leur biologie et leur récolte. Ces excursions ont permis, à la constitution d’une collection de référence au sein de l’IFAN-CAD, une véritable archive du riche patrimoine en mammalofaune africaine, possédant des milliers de spécimens (carcasses entières, des types, des matériels anatomiques et divers échantillons de tissu). L’Institut Fondamental d’Afrique Noire (IFAN) est créé en Août 1936, par arrêté n°1945/E du Gouverneur général de l’Afrique Occidentale Française (AOF), Jules Brevié, et le poste de Secrétaire général fut occupé par Théodore Monod qui prend ses fonctions à Dakar à partir de Juillet 1938 (Ba, 2012).L’institut fait des recherches dans les domaines des Sciences sociales, humaines et naturelles. Rattaché à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar en 1956 par les colons, l’institut a pour mission « l’étude scientifique de l’Afrique noire en générale et de l’AOF en particulier, du pays, de ses habitants, de son histoire, de son évolution, de ses productions et de ses ressources ». La collection des mammifères de l’IFAN-CAD est l’une des collections que compte le laboratoire de Zoologie des Vertébrés Terrestres. La collection comporte de milliers de spécimens, faisant d’elle une collection de référence dans tout l’Afrique de l’Ouest en termes d’importance et de diversité. Ces spécimens proviennent d’animaux trouvés morts, ou capturés à des fins de recherche, ou piégés par les chasseurs ou offerts par des bénévoles. Cette énorme collection est une véritable vitrine et une source intarissable de toute la recherche scientifique menée au sein du laboratoire. Ces archives de la biodiversité sont utilisées pour étudier en profondeur notre écosystème. L’équipe de recherche du laboratoire comprend des chercheurs et des techniciens de spécialités différentes. Cette diversité de l’équipe permet au labo, d’entreprendre une recherche réellement multidisciplinaire. Les chercheurs quittent le plus souvent le laboratoire pour effectuer des expéditions qui ont pour but d’enrichir d’avantage la collection. On compte au sein du laboratoire, une collection de poissons, d’amphibiens, de reptiles, d’oiseaux et de mammifères. C’est cette dernière collection qui fera l’objet de notre étude. On retrouve dans 5 cette collection de l’IFAN-CAD les différentes parties de squelettes de mammifères tel que des vertèbres, des cranes et des côtes, des peaux empaillées de plusieurs espèces qui sont récoltés sur le territoire sénégalais et dans d’autres pays africains. Les spécimens sont généralement légués comme matériel de référence disponible pour des observations et des révisions ultérieures. Les spécimens étant biodégradables, demandent beaucoup d’entretien visant au maintien de ces derniers dans un bon état. En plus de l’entretien, les conditions de conservation s’avèrent capitales, car plusieurs facteurs de détérioration telle que certains organismes nuisibles (bactéries et champignons) l’humidité, la température et la lumière entre en jeu. Pour cela, les salles de confinement de la collection sont dotées d’un système de climatisation conditionnelle dont on peut calibrer la température. Des vitres permettant de jouer sur la luminosité et l’aération ne sont pas en reste. Le camphre (Paradichlorobenzène) est aussi utilisé, pour sa forte odeur comme insecticide (antimite) et désodorisant. Il y’a aussi les bombes d’insecticides. 

PRESENTATION DES MAMMIFERES

 MAMMIFERES DU MONDE 

 GENERALITES

 Position systématique des mammifères Règne : Animal Embranchement : Vertébrés Sous-embranchement : Gnathostomes Super classe : Tétrapodes Classe : Mammifères Tableau I: Quelques généralités sur les mammifères. Tégument Poils Musculature Peaucière très développée Température du corps Homéotherme (invariable) Membres pairs Chiridium Respiration Pulmonaire Circulation Double et parfaite Reproduction Amniote ; dans le milieu terrestre Adaptation A la sécheresse du milieu terrestre et aux variations de température du milieu ambiant Milieu de vie Terrestre, aérien et aquatique 6 Les mammifères sont une classe de vertébrés homéothermes caractérisés par une fourrure faite de poils, des glandes mammaires chez les femelles, l’existence d’un cerveau pourvu, d’un télencéphale complexe et d’une viviparité vraie permise par la présence d’un utérus à l’exception du groupe le plus primitif d’entre eux, les Monotrèmes (Ramade, 2008). Ils sont dotés d’un appareil urinaire, d’organes de sens plus ou moins perfectionnés selon le groupe. Les mammifères se sont diversifiés il y a 65 millions d’années, après la disparition des dinosaures, occupant peu à peu tous les milieux disponibles. Les mammifères ont des organisations sociales variées, de la vie en solitaire à la vie de groupe (UICN, 2008). Ils se sont adaptés à tous les milieux (Ngoua, 2013) : terrestre (sur terre, sous terre, dans les arbres), aquatique et aérien (chauves-souris). Leurs régimes alimentaires, comme leurs modes de vie, sont aussi très variés : herbivore, carnivore, insectivore ou omnivore. La taille des mammifères est extrêmement variable : le plus grand mammifère, le rorqual bleu ou baleine bleue (Balaenoptera musculus), dépasse 30 m de long (c’est sans doute le plus grand animal que la Terre ait jamais connu) et pèse quelque 150 t, alors que le plus petit, une musaraigne appelée pachyure étrusque (Suncus etruscus), mesure moins de 5 cm de long et pèse à peine 2 g (Encarta, 2009). 

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE 

On retrouve les mammifères sur tout le globe à l’exception de la partie de l’Antarctique (UICN, 2008). Selon ce rapport, l’Amérique centrale, l’Amérique du Sud, l’Afrique Sub-saharienne et l’Asie du Sud-est sont les régions de plus forte diversité. Pour les mammifères marins, ils sont présents dans tous les océans de la planète, avec les pics de diversité que l’on retrouve le long des côtes des continents. Sans conteste, l’habitat principal des mammifères est la forêt, ensuite viennent les prairies et les terres arbustives. La fréquentation des zones rocheuses ou encore les grottes comme habitat est notée. Il nous semble que les habitats les plus défavorisés en termes de diversité mammalienne sont les zones arides et semi-arides. L’habitat le plus commun pour les espèces aquatiques est les terres humides. 134 espèces de mammifères sont recensées à nos jours dans le milieu marin. Le pays qui héberge la plus grande diversité de mammifères est l’Indonésie avec 670 espèces. Ainsi quatre des six premiers pays et sept des vingt pays les plus riches en mammifères sont situés en Amérique centrale ou en Amérique du Sud (648espèces pour le Brésil derrière l’Indonésie). Cependant, une grande partie de l’Afrique Sub-saharien est très riche en mammifères. Environ, 1150 espèces y ont été recensées (Encarta, 2009). Il faut noter que seulement cinq pays africains apparaissent sur la liste des vingt pays les plus riches et uniquement deux dans le top dix.

Table des matières

DEDICACE
REMERCIEMENTS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
INTRODUCTION
CHAPITRE I. SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
1 COLLECTIONS D’HIER À AUJOURD’HUI
1.1 COLLECTIONS
1.2 IMPORTANCE NOUVELLE DES COLLECTIONS
1.3 COLLECTION DES MAMMIFERES DE L’IFAN-CAD
2 PRESENTATION DES MAMMIFERES
2.1 MAMMIFERES DU MONDE
2.1.1 GENERALITES
2.1.2 DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE
2.2 MAMMIFERES D’AFRIQUE
CHAPITRE II. MATERIEL ET METHODES
1.1 COLLECTION
1.1.1 SPECIMENS DE LA COLLECTION
1.1.2 FICHES D’IDENTIFICATION
1.2. PIEGEAGE
1.2.1. ZONE DE PIEGEAGE
1.2.2. MATERIEL DE PIEGEAGE
2. METHODES
2.1 COLLECTION
PROTOCOLE D’INVENTAIRE
STATUT DE CONSERVATION DES ESPECES RECENSEES
2.2 PIEGEAGE
CATEGORIE VISEE
METHODE DE CAPTURE
RELEVE DES CAPTURES
CHAPITRE III. RESULTATS ET DISCUSSION
1. RESULTATS
1.1. MAMMIFERES DE LA COLLECTION
1.2. DISTRIBUTION DES DONNEES PAR ORDRE
1.3. BILAN DES PIEGEAGES
1.4. ORIGINE DES SPECIMENS RECENSES
1.5. STATUT DE CONSERVATION ACTUEL DES ESPECES
1.6. ESPECES TRES MENACEES OU DISPARUES EN MILIEU NATUREL
2. DISCUSSION
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
WEBOGRAPHIE

 

projet fin d'etudeTélécharger le document complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *