Généralités sur les petits ruminants

Généralités sur les petits ruminants

Rôle socio-économique des petits ruminants

L’élevage des petits ruminants, plus précisément celui des ovins et des caprins, constitue pour la majorité des personnes qui le pratiquent une épargne pour faire face aux besoins immédiats surtout dans les zones où les systèmes financiers sont peu performants (Missohou et al., 1999). Sur le plan social, les petits ruminants jouent un rôle très important au sein des différentes communautés ethniques. En effet, lors des mariages, baptêmes, grandes fêtes religieuses aussi bien musulmanes que chrétiennes, les funérailles, plusieurs ovins et caprins sont sacrifiés à l’occasion. De ce fait, l’élevage est perçu comme une capitalisation qui permet une diversification des activités et représente un facteur d’intégration économique et social (Faye & Alary, 2001).

Contraintes de l’élevage des petits ruminants

Les tiques ont un impact direct sur la santé du bétail. Les ectoparasites, par exemple lorsqu’ils se fixent sur la peau des mammifères, en particulier des ovins et des caprins, font que ces petits ruminants souffrent d’abord d’anémie, entraînant une perte de poids et donc de valeur économique pour les éleveurs. Leur cuir s’abîme également sous le coup des piqûres et perd de son prix (Jongejan & Uilenberg, 2004). Outre ces dégâts « directs », les tiques entrainent un impact indirect du fait des pathogènes qu’elles transmettent aux petits ruminants causant des maladies telles que l’anaplasmose, la cowdriose, la dermatophilose, la théileriose, la babésiose, qui déciment les troupeaux. A côté des maladies parasitaires, bactériennes et virales classiques (la peste des petits ruminants, la variole ovine, l’ecthyma contagieux…), de nouvelles pathologies apparaissent avec l’intensification des systèmes d’exploitation.

Elles ont ainsi un impact sévère sur la santé aussi bien humaine qu’animale avec un impact néfaste sur les productions animales du fait de leur action directe : par spoliation sanguine, par l’action toxique de leur salive, par leurs actions mécaniques et traumatiques causées par leurs pièces buccales, mais surtout leur rôle indirect comme vecteur de nombreux agents pathogènes (bactéries, virus, et autres parasites) responsables de maladies graves chez les animaux et chez les hommes (Parola et al., 2001). La systématique concernant les tiques a beaucoup évolué ces dernières années. Depuis 1998, des auteurs ont tenté de résoudre l’imbroglio taxonomique et systématique des tiques à savoir (Camicas et al., 1998; Horak et al., 2002; Barker & Murrell, 2004; Barker et al., 2008; Guglielmone et al., 2010).

Morphologie générale des Tiques dures (Ixodida)

Les tiques dures sont des acariens de grande taille, au corps globuleux. Le dimorphisme sexuel est plus ou moins accentué, le mâle étant plus petit que la femelle. Les adultes et les nymphes ont 4 paires de pattes alors que les larves en ont 3. Les adultes se distinguent des nymphes par l’ouverture de leur appareil génital permettant la distinction des sexes chez les adultes. Contrairement aux insectes, les tiques n’ont pas d’antennes. Leur corps n’est pas divisé en tête, thorax et abdomen. Mais, il se compose d’un gnathosome et d’un idiosome (Claudine, 2007). Le gnathosome est composé d’un capitulum de forme rectangulaire ou hexagonale constituant la zone de liaison au corps, et d’un rostre qui porte les pièces buccales comprenant des organes sensoriels (les pédipalpes), des organes perforateurs (les chélicères) et un organe médian immobile (hypostome) avec de nombreuses dents qui ancrent les tiques dans la peau de l’hôte. L’idiosome (corps) porte les organes locomoteurs (Halos, 2005). Les tiques ixodida sont caractérisées par la présence d’une plaque dorsale très dure, le scutum. Le reste du corps est recouvert d’un tégument extensible qui se distend lors du repas sanguin (Halos, 2005). Chez le mâle, le scutum recouvre l’intégralité de la surface dorsale, alors qu’il recouvre seulement la partie antérieure chez la femelle de même que chez les formes immatures, ce qui rend aisée la différenciation du sexe (Socolovschi et al., 2008). Les pattes sont formées de 6 segments : coxa, trochanter, fémur, patella, tibia, tarse terminé par une ventouse (pulville) et 2 griffes.

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