Impacts environnementaux possibles du compostage de Tananamadio

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Impacts environnementaux possibles du compostage de Tananamadio

Le tableau n°05 ci-dessous nous explique en général toutes les activités des sources d’impacts qui se présentent au niveau de la décharge, comme le cas des réceptions des déchets, des triages, des ensembles des travaux, des fermentations et formation des andains et du criblage.

DISCUSSION

Nous avons expliqué les origines et la nature des déchets pour savoir exactement les différentes sortes des déchets existantes dans la illev de Mahajanga. Il y a les déchets non compostables et ceux qui sont compostables.
Le compostage figure parmi les techniques de valorisation des déchets solides la plus pratiquée dans beaucoup de pays. Il a l’avantage de réduire les quantités de déchets à déposer dans les décharges et d’augmenter ainsi leur duréede vie [5].
Le compostage en tas reste le plus simple. Mais il est à la vue de tous et peut attirer les insectes[20].
Le concept d’agriculture durable a joué un rôle important dans l’évolution du paradigme de développement agricole. L’agroforesterie, la conservation des sols et des ressources hydriques ainsi que l’emploi d’engrais o rganique (compost) constituent les secteurs prépondérants du développement technologique [3].
Ces différents types de production ont un intérêtconomiqueé local, de plantes, de champignons, de végétaux ou d’animaux sur le territoire urbain ou sur les espaces [9].
Il est avantageux d’utiliser du compost comme engrais parce qu’en améliorant la structure du sol, il améliore la fertilité du sol endantp longtemps. Le facteur de l’amélioration de la structure du sol est la matière organique.
Les déchets provenant des cuisines peuvent avoir une teneur élevée en protéines du fait qu’ils contiennent des viandes, des produits laitiers ou certains légumes, d’où les odeurs désagréables en compost en les mélangeant avec lesdéchets à haute teneur en carbone (feuilles tombées des arbres, les morceaux de gazon). Parmi ces déchets de cuisine, ceux qui sont essentiels pour faire du compost sont : les aliments non consommés (crudités non saucées, pâtes et riz cuits, maïs…), les fruits et légumes abimés que l’on coupera en petits morceaux, les sachets d’infusion, et les épluchures des fruits et légumes. Par contre, les types de déchets de cuisine suivants sont mauvais pour avoir du compost : le poisson et la viande, les os et arêtes, les coquilles d’œufs, d’huitres et moules, les noyaux, les coquilles de noix et noisettes, les épluchures d’agrumes, d’ananas, de acahuètes, pistaches,…, les trognons de choux, les oignons, carottes, poireaux en entier [21].
Il faudrait prendre en compte le fait que dans bon nombre de PED les déchets des cuisines sont utilisés comme aliments de certains animaux d’élevage tels que les porcs, d’où la réduction des quantités des déchets disponiblespour la production du compost [6].
Les boues des eaux de vidanges peuvent être transformées en compost. Toutefois, elles ont une forte concentration d’azote et d’humidité. De ce fait, il faut les associer des sources decarbone tels que de copeaux de bois, du papier et des agents qui les font augmenter de volume afin de permettre à l’oxygène d’être absorbé par letas de compost.
Les déchets du jardin représentent une masse importante variable suivant la saison surtout en période de végétation [7]. Ceux qui sontcités ci-après sont bons pour faire du bon compost : la paille, le foin et les tontes de pelouses mis à sécher au préalable, les écorces d’arbres, les feuilles vertes ou mortes, les « mauvaises herbes » séchées et non montées en graines, les fleurs et plantes fanées, les fanes delégumes (haricots, carotte, pomme de terre…, les branches de petites tailles[21].
La collecte des ordures ménagères de la ville limite les risques de pollutions et les dépôts d’ordures sauvages ; le processus de compostage utilisé diminue la production de gaz à effet de serre et donc permet de lutter contre la pollution atmosphérique.
La Commune urbaine de Mahajanga ne dispose actuellement que 2 camions au lieu de 4 camions, puisque les 2 autres sont en pannes. Les camions travaillent du lundi au samedi, et chaque chauffeur assure 7 voyages par jour. Ce qui nous donne 14 voyages par jour de transport des déchets de la ville vers la déchargemunicipale à Mangatokana. Un seul chauffeur travaille le dimanche et le nombre de voyage effectué reste inchangé (7 voyages). On compte alors 91 voyages par semaine.
Par l’absence de tri, les déchets non organiques (fers, verres, piles,…) sont laissés en tas. Les particules légères (sachets et bouteilles plastiques, cartons, emballages) sont éparpillées par le vent. Suite à une fermentation esl déchets organiques dégagent des mauvaises odeurs et attirent les insectes (par exemple les mouches) et les animaux (les chiens, les rats, …). La gestion du lieu de décharge Mangatokana est régulièrement menacée par des désordres au non respect des règles et indicationscausés par l’absence des gardiens. Ce qui entraîne des dépôts dans divers endroits non adaptés. Et cette situation perturbe ainsi le fonctionnement de l’association Tananamadio (voir la figure n° 10).
Dans la décharge, des personnes étrangères font uneincinération sauvage (brûler les déchets sans récupération d’énergie) pour profiterde trier ce qu’elles veulent, mais cette méthode provoque un dégagement de la dioxine. Les ioxinesd sont des polluants les plus connus liés à l’incinération. Elles provoquent une grande diversité des problèmes de santé dont les cancers, les dommages au système immunitaire et les problèmes de reproduction et de développement [16]. La quantité des déchets destinés pour le compostagepar l’association Tananamadio correspond au 3/14 du total de voyages effectués par jour, soit 21 % des déchets acheminés vers la décharge.
L’association Tananamadio emploie 25 personnes pour la préparation du compost. Mais si la demande est très élevée, les responsablesont obligés d’augmenter l’effectif. D’une manière générale le compost est constitué des matières organiques mélangées avec du rumen, des déchets de tabac et de l’eau.
On peut largement améliorer le système traditionnel du compostage de mise en tas. L’agriculture urbaine est une forme émergente de pratiques agricoles en ville, généralement en parcelles partagées ou en jardins individuels et/ou collectifs [7]. Donc, on peut dire qu’en général les déchets biodégradables donnent un bonompostc.
Pour la biodégradation des déchets compostables, les enzymes se présentent sous trois formes : libres, absorbées sur les colloïdes piégées dans des fragments intracellulaires. Les enzymes dosées dans les composts proviennent donc des microorganismes mais aussi de la microfaune des invertébrés dans le sol.
Lors du compostage, la décomposition des matières organiques s’effectue comme dans le sol, accompagnés des chaînes de transformations naturelles. Par la pratique et l’expérimentation scientifique, on a une évolutioncernée, et on a pu identifier les paramètres qui agissent sur ces transformations. Des relations ont pu être établies entre l’activité des microorganismes et l’évolution des composts. On a réussi à faire les conditions de vie optimales pour ces microorganismes pendant les diverses phases du phénomène continu du compostage.
Les principaux paramètres du compostage sont ceux qui influent les conditions de vie de microorganismes, à savoir : le taux d’oxygène la cunaire, l’humidité, la température et les caractères physico-chimiques des matériaux mis en ompostagec. Ces paramètres pour des buts de clarté seront considérés à part. Mais en réalité, ils agissent simultanément et leurs interactions nous semblent intéressantes. En général, tout organisme aérobie consomme de l’oxygène pour oxyder les composés organiques qui uil servent de nourriture. Le taux d’oxygène lacunaire défini comme la proportion d’oxygène dans l’air des « vides » assure donc un grand rôle primordial dans le compostage aérobie des déchets. D’après toutes ces explications, on peut dire que ces paramètres sont indispensables au niveau du processus du compostage.
Le processus du compostage sera optimal lorsque :
– les matériaux variés qui ont différentes vitesses eddécomposition sont associés ;
– les différents matériaux sont bien mélangés.
Un bon processus de la décomposition passe par 3 phases consécutives :
– une phase d’échauffement (fermentation),

Table des matières

DEDICACE
REMERCIEMENTS
ACRONYMES
LISTE DES FIGURES, DES TABLEAUX ET DES ANNEXES
GLOSSAIRE
RESUME
INTRODUCTION
I – Première Partie : MATERIELS ET METHODES
I.1. MATERIELS
I.1.1. Bibliothèques et centres de documentation
I.1.2. Support des cours
I.2. METHODES
I.2.1. Choix des milieux d’étude
I.2.2. Recherche bibliographique.
I.2.3. Fiches d’enquêtes
I.2.4. Visite sur terrain
II – Deuxième Partie : RESULTATS
II.1. Origines et natures des déchets urbains
II.1.1. Origines
a) Déchets municipaux ou urbains
b) Déchets des entreprises
c) Déchets hospitaliers
d) Déchets agricoles
e) Déchets toxiques en quantité dispersée (DTQD)
II.1.2. Nature des déchets
II.2. Valorisation des déchets urbains par le compostage
II.2.1. Typologie des déchets compostables
II.2.2. Différents procédés de compostage
a) Compostage en tas ou andain
b) Compostage en caisse ou en fosse
c) Compostage en silo ou conteneur (ou en fermenteur)
I.3. Avantages du compostage des déchets
II.4. Aspects microbiologiques du compostage
II.5. Paramètres influant le processus de compostage
II.6. Procédé du compostage des déchets : cas de Tananamadio
II.6.1. Collecte
II.6.2. Triage
II.6.3. Mélange
II.6.4. Retournement
II.6.5. Maturation
II.6.6. Criblage
II.6.7. Mise en sacs du compost
II.6.8. Vente du compost de Tananamadio
II.6.9. Analyses du compost fini
II.6.10. Impacts environnementaux possibles du compostage de Tananamadio
III – Troisième Partie : DISCUSSION
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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