L’impact du travail de groupe sur la motivation et l’acquisition de compétence chez les élèves en classe de science

L’impact du travail de groupe sur la motivation et l’acquisition de compétence chez les élèves en classe de science

Aspect pédagogique du mémoire

  L’évolution des méthodes d’enseignements jusqu’au travail en groupe

 Depuis l’époque de la Renaissance à nos jours, l’enseignement n’a cessé d’évoluer jusqu’aux différentes pratiques que nous connaissons aujourd’hui. L’évolution de ces pratiques s’est faite conjointement à l’évolution des idées sur l’enseignement. En effet, « l’éducation pour une minorité » (principalement destinée à la noblesse) qui était l’idée communément répandue au XVe siècle et avant, s’est transformé en « l’éducation pour tous » à notre époque. La pratique communément mise en place durant la Renaissance est la méthode dite « individuelle » où un maitre, également appelé précepteur, s’occupe d’un seul élève à la fois. Cette méthode, efficace avec un seul élève, ne peut s’appliquer à un groupe d’élèves où le fonctionnement et l’ambiance de la classe s’en retrouvent perturbés. Cette pratique a commencé à évoluer à la fin du XVIIe siècle avec l’apparition de la méthode « simultané » où vont être instaurées des classes de niveau. Chaque classe, chacun dirigée par un maître, va recevoir le même enseignement, en même temps, construit à partir d’un même livre. Puis deux autres méthodes vont se développer au début du XIXe siècle : la méthode dite « mutuelle » où les élèves vont être instruits par leurs condisciples les plus avancés, choisis et dirigés par le maître. C’est également avec cette méthode que commencent à apparaitre les tableaux muraux et les ardoises. La méthode dite « mixte » où les élèves sont constamment au travail, soit en apprenant une leçon avec le maître, soit en réalisant des exercices d’applications ou de répétitions tout seul. C’est de ces pratiques d’enseignements qu’est apparu la méthode différenciée que nous connaissons aujourd’hui. Cette méthode, qui s’est surtout développée dans les années 70, adapte l’enseignement à la diversité des élèves et non l’inverse comme dans les méthodes précédentes (adaptation des élèves aux attendues du programme). Quentin FABRA 9 Comme Sébastien ROBO le souligne dans son travail, c’est à travers cette rapide approche historique des méthodes d’enseignement que « transparaît progressivement la nécessité d’organiser l’enseignement en classes en tant que groupe d’individus, puis en groupes d’élèves au sein d’une même classe » 1 . De nombreux pédagogues contemporains ont élaboré des théories sur le travail en groupes, mais c’est Roger COUSINET qui fut un des premiers, si ce n’est le premier, à appliquer ses théories sur le terrain. Il nomme sa théorie, élaborée en 1945, « le travail libre en groupes ». C’est grâce aux nombreuses théories comme celle de Roger COUSINET que les différents types de travail en groupes, comme le travail collaboratif, le travail coopératif ou le cas particulier du travail en îlots bonifiés, ont pu être créés et être appliqués dans l’enseignement. 

Le travail collaboratif et coopératif : les bases du travail en groupe ? 

« Personne n’éduque autrui, personne ne s’éduque seul, les hommes s’éduquent ensemble, par l’intermédiaire du monde » Freire (1977) Comme on a pu le voir précédemment, l’éducation a évolué au cours du temps permettant d’être accessible à un plus grand nombre. Cependant, à la suite de cette évolution, les enseignants ont été confrontés à de nouveaux problèmes qui étaient peu connus auparavant : l’hétérogénéité des élèves. En effet, les élèves étant tous différents entre eux, une méthode d’enseignement efficace pour un élève, peut-être inutile pour un autre. C’est pourquoi les méthodes d’enseignement de type magistral, mettant l’enseignant au centre de la classe, devant les élèves, afin de dispenser le cours, tant à s’améliorer en mettant les élèves 1 ROBO, S. (1998). Des différents modes d’enseignement à la genèse du travail de groupe. Artisans pédagogiques. Quentin FABRA 10 au centre de leurs apprentissages. C’est de ce changement de méthode que le travail en groupe commence à être appliquées dans l’enseignement. La formation de groupe au sein de la classe permet de faire travailler les élèves ensemble afin de faire évoluer leurs apprentissages. L’enseignant laisse alors sa position d’instructeur et prend un rôle secondaire d’encadrant (gestion de l’environnement et de l’ambiance de travail principalement). Cependant, cette méthode de travail, si elle n’est pas maitrisée, laisse l’enseignant dans une certaine insécurité pédagogique. En effet, pour certains le travail en groupe a de nombreux inconvénients : bruit dans la classe, angoisse due à une préparation différente des cours, perte de temps, etc. Mais bien maitrisé, cette méthode permet de rendre l’élève acteur de son apprentissage. Deux types principaux de travails en groupe peuvent alors être différenciés : le travail collaboratif et le travail coopératif. Cependant, la distinction entre ces deux types de travails reste floue. Les notions de coopération et de collaboration sont souvent, dans un premier temps, qualifiées de synonymes. Cependant, d’après une enquête2 réalisée sur des jeunes enseignants lorsqu’on les interroge sur une distinction possible entre ces deux notions, des différences apparaissent. Au sein d’un groupe, la coopération est définie comme étant une division et une répartition des tâches alors que la collaboration est définie comme étant une entente et une mise en accord des participants.

Table des matières

Introduction
1. Cadre de l’étude
1.1. Aspect pédagogique du mémoire
1.1.1. L’évolution des méthodes d’enseignements jusqu’au travail en groupe
1.1.2. Le travail collaboratif et coopératif : les bases du travail en groupe ?
1.1.3. Les îlots bonifiés : un cas particulier du travail en groupe
1.2. Aspect scientifique du mémoire
1.2.1. Première S : De l’œil au cerveau, quelques aspects de la vision
1.2.2. Seconde : La nature du vivant
2. Méthodologie mise en place
2.1. Description des échantillons
2.2. Les objectifs pédagogiques du dispositif
2.3. Outils de recueils des données
2.4. Méthode(s) statistique(s) d’analyse des données
2.5. Le protocole expérimental
3. Résultats et discussion
Conclusion
Quentin FABRA
Bibliographies
Sitographies
Annexes
Sommaire des annexes
4ème de couverture

projet fin d'etude

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