Parasitoses intestinales et bilharzioses

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Atteinte du haut appareil urinaire

La partie haute du conduit est moins fréquemment et moins gravement atteinte par les granulomes ; mais c’est sur elle et sur l’ensemble de l’appareil rénal que vont se manifester les graves complications de la sténose, aboutissant à l’uretère, l’hydronéphrose bilharzienne avec atrophie du parenchyme, consécutive à la dilatation progressive des conduits et du bassinet. Des lésions glomérulaires d’origine immuno-pathologique, peuvent coexister. Les crises de colique néphrétique, lorsqu’elles existent, constituent une alarme appréciable, mais dans 80 % des cas la sténose se constitue progressivement sans aucun signe de souffrance qui vient la révéler d’où la nécessité de rechercher systématiquement par des moyens radiologiques l’atteinte du haut appareil chez tout bilharzien.
Lorsque l’insuffisance rénale se manifeste cliniquement, le processus est avancé pour qu’il soit encore possible d’agir. Bien souvent, ce sont les épisodes de surinfection intervenant qui vont précipiter les choses et faire prendre conscience de l’état rénal du malade. Notons que c’est au niveau rénal que se fait le pronostic de la bilharziose urogénitale.

Atteinte génitale

L’appareil génital est dans les 2 sexes atteint avec une grande fréquence. Les manifestations plus ou moins intenses conduisent à long terme à la stérilité.
Chez l’homme : épididymite, funiculite, spermo-cystite, prostatite. Cet ensemble peut s’accompagner de manifestations fonctionnelles, érections douloureuses, impuissance, d’hémospermie.
Chez la femme : lésions basses (70%) à type de pseudotumeurs végétant vulvaires, et des lésions hautes d’endométrites ou d’annexite avec inflammation granulomateuse des trompes pouvant entrainer une obstruction tubaire. Cependant très rarement on peut noter des grossesses ectopiques, des stérilités secondaires et des avortements dans les zones d’endémie où sévissent Schistosoma haematobium et Schistosoma intercalatum liés à la présence d’œufs dans le placenta qui est fréquente, mais sans conséquence sur le fœtus même si les infections bactériennes sont souvent en cause.

Les bilharzioses intestinales

Elles apparaissent trois mois environ après le bain infestant. La diarrhée est au premier plan. Les selles sont fréquentes, molles ou franchement liquides, parfois glaireuses et sanguinolentes, voire dysentériformes. Des douleurs localisées à type de crises coliques s’y associent. Le ténesme est habituel, les épreintes sont rares. Un prolapsus rectal peut être observé. L’état général est habituellement conservé.

La bilharziose hépatosplénique

Elle complique une bilharziose à Schistosoma mansoni avec ou sans manifestations intestinales, et résulte d’emboles ovulaires dans le foie et la rate. Cliniquement, le foie est gros, ferme, lisse, parfois sensible. La rate est également volumineuse. L’hypertension portale est rapidement manifeste (circulation veineuse collatérale abdominale, surtout hémorragies digestives) ; en revanche l’ictère, l’ascite, et les œdèmes apparaissent tardivement.

Les localisations erratiques

Il existe de nombreuses localisations inhabituelles du parasite dues aux migrations des couples ou à l’embolisation erratique des œufs. Presque tous les organes peuvent être atteints mais trois localisations sont particulières par leur fréquence ou leur importance diagnostique. Il s’agit des atteintes cutanées, des atteintes du système nerveux et des atteintes respiratoires.

DIAGNOSTIC

Diagnostic d’orientation

Il repose tout d’abord sur des éléments d’orientation :
Epidémiologiques : il devra être suspecté chez un patient revenant d’une zone d’endémie bilharzienne et l’interrogatoire devra rechercher la notion d’une possible contamination : bain dans un marigot, un lac d’eau douce, … Cliniques : il sera évoqué devant une « fièvre des safaris », une hématurie, des selles striées de sang, …
Biologiques : l’hyperéosinophilie n’est pas spécifique mais peut être évocatrice en association avec les données cliniques et épidémiologiques.
Les méthodes diagnostiques seront différentes au cours du cycle des schistosomes :
• Pendant la phase d’invasion, la réaction de l’hôte entraîne une hyperéosinophilie importante ainsi qu’une réaction sérologique rapidement positive ;
• Pendant la phase de croissance, il existe une activité métabolique intense. L’hyperéosinophilie reste élevée et les réactions sérologiques sont marquées ;
• Enfin, à la phase de maturation, il y a émission des œufs que l’on peut éventuellement retrouver dans les selles ou les urines voire dans les biopsies (granulome). A cette phase l’imagerie peut être d’un grand recours pour le bilan d’extension.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS ET GENERALITES SUR LES PARASITOSES
CHAPITRE I : RAPPELS SUR LE PALUDISME
I. DEFINITION
II. EPIDEMIOLOGIE
III. CLINIQUE
IV. DIAGNOSTIC
1. Diagnostic d’orientation
2. Diagnostic biologique direct
3. Diagnostic biologique indirect
V.TRAITEMENT
VI. PROPHYLAXIE
1. Prophylaxie collective
2. Prophylaxie individuelle
CHAPITRE II : RAPPEL SUR LES PARASITOSES INTESTINALES
A. ASCARIDIOSE
I. DEFINITION
II. EPIDEMIOLOGIE
1. Agent pathogène
2. Biologie
III. CLINIQUE
1. Phase de migration larvaire pulmonaire
2. Phase d’état
3. Complications
IV.DIAGNOSTIC
1. Elément de présomption
2. Examen direct à l’état frais
3. Sérodiagnostic
V. TRAITEMENT
1. Médicamenteux
2. Chirurgical
VI. PROPHYLAXIE
1. Mesures collectives
2. Mesures individuelles
B. TRICHOCEPHALOSE
I. DEFINITION
II. EPIDEMIOLOGIE
1. Agent pathogène
2. Biologie
III. CLINIQUE
1. Phase d’invasion
2. Phase d’état
3. Complications
IV. DIAGNOSTIC
V. TRAITEMENT
VI. PROPHYLAXIE
C. OXYUROSE
I. DEFINITION
II. EPIDEMIOLOGIE
1. Agent pathogène
2. Biologie
III. CLINIQUE
IV. DIAGNOSTIC
V. TRAITEMENT
VI. PROPHYLAXIE
CHAPITRE III : RAPPELS ET GENERALITES SUR LES BILHARZIOSES
I. DEFINITION
II. EPIDEMIOLOGIE
III. CLINIQUE
IV.DIAGNOSTIC
1. Diagnostic d’orientation
2. Diagnostic indirect (phase d’invasion)
3. Diagnostic direct (phase d’état)
4. Examens complémentaires non biologiques
V.TRAITEMENT
1. Médical
2. Chirurgical
VI. PROPHYLAXIE
1. Prophylaxie collective
2. Prophylaxie individuelle
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL SUR LE TERRAIN
CHAPITRE I. CADRE BIOGEOGRAPHIQUE
CHAPITRE II. METHODOLOGIE
I. Paludisme
1. Type et période d’étude
2. Population d’étude
3. Collecte de données
4. Examens effectués
II. Bilharzioses et parasitoses intestinales
1. Type et Période d’étude
2. Population d’étude
3. Collecte des données
4. Examens au laboratoire
III. Enquête malacologique
CHAPITRE III. RESULTATS DE L’ENQUETE
I. Paludisme
II. Parasitoses intestinales et bilharzioses
III. Etude malacologique
CHAPITRE IV : DISCUSSION
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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