PROJET D’ADDUCTION D’EAU POTABLE DANS LE VILLAGE DE MANALALOND

PROJET D’ADDUCTION D’EAU POTABLE DANS LE VILLAGE DE MANALALOND

Notions théoriques En général, il y a deux types d’adduction d’eau

 l’adduction gravitaire, où l’écoulement de l’eau à des pressions importantes est causé par la différence des niveaux hydrauliques : l’altitude de la source est supérieure à l’altitude du point de consommation, et se déplace donc grâce à la force de gravitation, d’où son nom. C’est le principe du Château d’eau ;  l’adduction par refoulement, où la pression sur le réseau et l’acheminement de l’eau se fait à l’aide de pompes à l’intérieur de stations de pompage. Dans notre projet, nous allons utiliser le premier type, le système gravitaire. 

 Le système gravitaire

L’AEP par système gravitaire consiste à trouver une source qui est située à une altitude supérieure par rapport au village à desservir; selon le principe des vases communicants et par sa propre force, l’eau sera amenée à desservir le village. Cet ouvrage est constitué d’un captage de sources, d’une conduite d’amenée à un réservoir de stockage et d’un réseau de distribution desservant des bornes fontaines et des branchements particuliers. Mais pourvu que la qualité de l’eau ne risque pas une modification notable ainsi que le débit. Suivant le débit de la source et la densité de la population à proximité, cet ouvrage peut desservir 500 à 15000 habitants, en faisant l’hypothèse qu’une borne fontaine desserve 200 personnes en milieu urbain et entre 50 et 100 en milieu rural (Manuel de procédure pour la mise en place des projets eaux et assainissement, 2005). 

Avantages du système gravitaire

Cette technique présente des avantages sur le plan technique et économique. La première est que les sources montagneuses sont nombreuses et que d’après le recensement de l’Etat, 11000 villages pourront bénéficier d’une AEP par système gravitaire, en plus, le captage de ces sources ne nécessite pas de traitement particulier. La seconde est que le système n’utilise ni 17 pompes, ni carburants ou produits chimiques et ne nécessite pas de techniciens spécialisés pour assurer la maintenance. 

 Représentation graphique

Ci-après le schéma simplifié d’un réseau d’adduction d’eau potable par système gravitaire Figure N°2: Le système gravitaire Source : DUPONT, 1974 S : La source à exploiter 1 : Bac de captage: c’est un ouvrage en maçonnerie de moellons. Son rôle consiste à recueillir l’eau de la source pour faciliter son acheminement. 2 : Bassin collecteur: comme son nom l’indique, il a pour fonction de collecter l’eau. C’est un ouvrage en béton armé et il joue aussi le rôle de décantateur. En ce sens, il est construit de façon à ce que les corps solides ne puissent pas s’acheminer vers les canalisations. 3 : Brise charge: les tuyaux utilisés peuvent ne pas supporter une pression supérieure à 10 bars. Lorsque le relief est très accidenté, quand la dénivellation augmente, la pression augmente : d’où l’utilité des brises charges qui ramèneront à zéro la pression de l’eau. Une brise charge s’impose lorsque la dénivellation atteint 120m. 4 : Réservoir: l’utilisation d’un réservoir facilite le stockage de l’eau et permettra d’assurer un débit maximal aux heures de pointe et d’uniformiser la pression au niveau de la distribution. S 1 2 6 7 4 6 5 3 18 5 : Bornes fontaines: elles assurent la distribution de l’eau. 6 : Chambre de vanne: elle renferme les vannes qui contrôlent le réseau. Il y a une vanne de sortie pour arrêter l’écoulement de l’eau et aussi une vanne de vidange pour accélérer la sortie de l’eau lors du nettoyage. 7 : Tuyaux de distribution: ils peuvent être en plastique ou en acier car. Toutefois, lorsque le réseau doit franchir une rivière ou un terrain rocailleux, l’utilisation des tuyaux en acier s’impose. 

 La notion d’eau potable

 Une eau potable est une eau destinée à la consommation humaine qui, par traitement ou naturellement, répond à des normes organoleptiques, physico-chimiques, bactériologiques et biologiques fixées par décret. Toute eau livrée à la consommation humaine doit être potable. (OMS). L’approvisionnement en eau en milieu rural doit répondre à plusieurs critères avant d’être considéré comme potable. Elle doit passer par une analyse systématique du pH, de la conductivité, de la turbidité de toutes les ressources en eaux destinées à l’approvisionnement en eau potable, analyse bactériologique systématique et analyse physico-chimique jusqu’à la recherche des éléments indices de pollution organique des ressources en eaux destinées à l’approvisionnement en eau potable, montrant des variations anormales de conductivité, ou situées dans les environs de sources potentielles de pollution organique (latrines, habitations surpeuplées, dépôts d’ordures, rejets d’eaux usées domestiques, dépôts de fumiers, étables, pâturages, utilisation d’engrais). 

Critères générales 

La température, la turbidité et le taux de chlore sont les critères de base pour définir une source d’eau comme potable 

. La température

 Pour une eau de source, la température devrait être entre 9 à 12 °C pour que l’eau soit considérée potable et pour une eau profonde des lacs, elle doit être à 4°C. La température de l’eau brute est obtenue à l’aide d’un thermomètre. 

 La turbidité 

La présence de matière en suspension finement divisée en argile, limon grains de silice et matières organiques définit la turbidité d’une eau. L’appréciation de l’abondance de ces matières mesure son degré de turbidité. Les mesures de turbidité ont un grand intérêt dans le contrôle de l’épuration des eaux brutes. La turbidité est d’autant plus faible que le traitement de l’eau aura été plus efficace.

. Le taux de chlore total

 La détermination de cette quantité devrait être faite avant l’installation du projet d’alimentation en eau potable

 Les normes physico-chimiques et bactériologiques des eaux

 Selon l’OMS, pour être considérée comme potable et distribuée à une collectivité, une eau doit satisfaire les conditions suivantes : – ne pas contenir d’organismes parasites ou pathogènes ; – ne pas contenir, dans le cas d’une eau non traitée, d’escherichia coli (dans 100 ml d’eau) ni de streptocoques fécaux (dans 50 ml d’eau) ni de clostridiumsulfito- réducteurs (dans 20 ml d’eau) ; – la présence, en petit nombre, de clostridium-sulfito-réducteurs est tolérable dans une eau traitée et n’implique pas à elle seule la non potabilité de l’eau ; – ne pas présenter de coloration dépassant 20 unités (échelle colorimétriques au platino cobalt) ni de turbidité supérieure à 15 gouttes de solution alcoolique de gomme mastic à 1/1 000 en période normale d’exploitation ; 20 – ne pas avoir un pouvoir colmatant dû aux éléments en suspension supérieure à 0,1 et ne pas contenir d’algues. – ne pas présenter d’indice chimique de pollution ni de concentration en substances toxiques ou indésirables supérieures à celles qui sont fixées dans le tableau ci-dessous ; – la minéralisation totale ne doit pas excéder 2 grammes par litre. En outre, l’eau ne doit présenter ni odeur, ni saveur désagréable ; – enfin, une eau doit être pauvre en matières organiques (moins de 3 mg/l). 

Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE 1 : CADRE D’ETUDE
Chapitre 1 : Démarche et méthodologie
1.1. Consultation d’ouvrages
1.2. Etudes approfondies sur terrain
1.3. Traitement des données, rédaction et validation de la recherche
Chapitre 2 : Présentation de la Commune Rurale de Manalalondo
2.1. Présentation générale de la Commune
2.2. Aspects socio-économiques et organisationnels de la Commune
Chapitre 3 : Notions théoriques
3.1. Le système gravitaire
3.2. La notion d’eau potable
PARTIE 2 : IDENTIFICATION ET ELABORATION DU PROJET
Chapitre 4 : Analyse de la situation : adéquation entre besoins et ressources
4.1. Les besoins en eau de la population de Manalalondo .
4.2. Diagnostic des ressources existantes
4.3. Adéquation entre besoins et ressources disponibles
Chapitre 5 : Description du projet
5.1. Contexte et justification
5.2. Description du projet
5.3. Objectifs du projet
5.4. Activités
5.5. Budget prévisionnel
Chapitre 6 : Etude d’impact environnemental (EIE)
6.1. Rappel général
6.3. Mesures d’atténuation des impacts
6.4. Plan de gestion environnemental
Chapitre 7 : Recommandations
7.1. La gestion déléguée à la communauté
7.2. Recouvrement des coûts
7.3. Autres recommandations
CONCLUSION

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