Qu’est-ce le handicap visuel ?

Qu’est-ce le handicap visuel ? 

Les différents types de handicap

Selon l’organisation suisse Inclusion handicap (2016) :
« Par personnes handicapées on entend des personnes qui présentent des incapacités physiques, mentales, intellectuelles ou sensorielles durables dont l’interaction avec diverses barrières peut faire obstacle à leur pleine et effective participation à la société sur la base de l’égalité avec les autres ».

L’Organisation mondiale de la Santé déclare, en décembre 2015, qu’environ 15% de la population mondiale souffre d’une certaine forme de handicap, un pourcentage qui va en augmentant à cause du vieillissement de la population et l’accroissement du nombre de personnes connaissant des maladies chroniques (Organisation mondiale de la Santé 2015).

La Classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé (CIF), reconnaît la manifestation du handicap sous trois aspects : la déficience, la limitation d’activité et la restriction de la participation.

Ces trois aspects différents couvrent donc de nombreuses situations d’empêchements : la déficience se rapporte directement au handicap, physique ou sensoriel, la limitation d’activité est la difficulté de réaliser certaines tâches quotidiennes basiques (manger, s’habiller…) et la restriction de participation comprend notamment l’impossibilité d’effectuer une activité professionnelle pour raison de santé (Office fédérale de la statistique 2009).

Les personnes déficientes visuelles

On évoque la déficience visuelle lorsque la capacité visuelle diminue durablement et qu’une aide telle que lunettes ou lentilles de contact n’offre pas une correction suffisante pour voir de manière optimale (Union centrale suisse pour le bien des aveugles 2015b).

Cette appellation regroupe donc les personnes non-voyantes et les personnes malvoyantes présentant d’importantes baisses de vue. La déficience visuelle peut survenir dès la naissance ou apparaître avec l’âge.

A la naissance, elle peut se manifester à cause de malformations prénatales du système optique ou à des maladies rétiniennes héréditaires.

La déficience visuelle acquise peut, elle, être causée par diverses maladies telles que la dégénérescence maculaire liée à l’âge, le glaucome ou la cataracte (Fédération suisse des aveugles et malvoyants 2016a).

Le terme « déficience visuelle » regroupe deux situations : en cas de déficience modérée ou grave, on parlera de basse vision ou de malvoyance, si l’on est totalement, ou presque totalement, privé de sa vue, on sera considéré comme non voyant ou aveugle, on parle alors de cécité.

Le mode de communication privilégié est donc la parole, qu’il faut accompagner d’un vocabulaire explicite. En effet, une personne aveugle appréhende le monde grâce à son ouïe, mais aussi ses sens du toucher et de l’odorat. Les non-voyants peuvent voir à des degrés et dans des contextes variables ; ils ont souvent besoin de se rapprocher physiquement des objets ou des personnes.

Les personnes souffrant d’une basse vision peuvent donc présenter différentes déficiences qui peuvent les empêcher de lire et d’écrire, de communiquer ou d’appréhender correctement les espaces (Holzschuch 2012, p. 26). On dénombre trois types principaux de basse vision : l’atteinte de la vision centrale, la vision floue et l’atteinte de la vision périphérique, chacun apportant son lot de difficultés et d’entraves au quotidien à la personne qui en souffre.

La vision centrale est la vision « précise », la partie centrale de la rétine, qui permet la prise d’information et la réalisation d’activités minutieuses. Lors d’une atteinte, là où regarde la personne, l’information n’est pas reçue par la rétine à cause d’une tâche au niveau du point de fixation visuel. Pour pallier cela, un éclairage adapté ainsi qu’un agrandissement de l’information permettent d’améliorer « la vision » (Initiatives Pour l’Inclusion des Déficients Visuels 2007).

La vision floue est une altération de la transparence qui rend difficile la perception des contrastes, des reliefs et des distances surtout de loin. L’environnement est donc très imprécis de même que les couleurs qui sont vues de manière atténuée.

La personne est atteinte dans sa vision périphérique lorsqu’elle subit une fragmentation de son champ visuel, qui l’empêche de voir l’information dans sa totalité. Cette vision est celle des déplacements et de l’appréhension des larges espaces. Selon l’environnement et la luminosité, les difficultés peuvent augmenter (Association pour le Bien des Aveugles et malvoyants 2016a).

Le terme « handicap visuel », englobe donc de nombreuses situations d’empêchements qui peuvent gêner une personne qui en souffre. En fonction de sa déficience, la personne peut avoir du mal à se déplacer, à accéder à l’information écrite ou à distinguer les espaces.

Pour atténuer ces difficultés, divers moyens sont utilisés : du soutien technologique à l’environnement adapté, en passant par les formations spécialisées, de nombreuses aides sont envisageables pour faciliter le quotidien des handicapés visuels et leur donner un meilleur accès à notre société.

Table des matières

1. Introduction
1.1 Contexte général
1.2 Mandat
1.3 Méthodologie générale
2. Revue de la littérature
2.1 Qu’est-ce le handicap visuel ?
2.1.1 Les différents types de handicap
2.1.2 Les personnes déficientes visuelles
2.1.3 Association
2.1.3.1 Suisse
2.1.3.2 France
2.1.3.3 Monde
2.2 L’accessibilité à l’information
2.2.1 Introduction
2.2.2 Les innovations dans l’accès à l’information
2.2.2.1 Le Traité de Marrakech
2.2.2.2 Le format DAISY
2.2.2.3 La technologie RFID
2.2.2.4 Les standards de référence de l’accessibilité Web
2.2.3 L’accès à l’information dans le contexte pédagogique
2.2.3.1 L’élève déficient visuel
2.2.3.2 Outils pédagogiques et moyens auxiliaires
2.2.3.2.1 L’édition adaptée
2.2.3.2.2 Dispositifs physiques et logiciels
2.3 Handicap visuel en bibliothèque
2.3.1 Aménagements pour l’accessibilité
2.3.2 Bibliothèques
2.3.2.1 Suisse
2.3.2.2 France
2.3.2.3 Les bibliothèques numériques
3. État des lieux
3.1 Structure du CPHV
3.1.1 Fondation Asile des aveugles
3.1.2 Le Centre pédagogique pour élèves handicapés de la vue
3.1.2.1 Organisation et services du CPHV
3.1.2.1.1 L’école du CPHV
3.1.2.1.2 Le Service éducatif itinérant (SEI)
3.1.2.1.3 Le Service pédagogique itinérant (SPI)
3.1.2.1.4 Les mesures AI
3.1.3 Le Centre de Ressources du CPHV
3.1.3.1 Les publics
3.1.3.2 L’organisation
3.1.4 Structure documentaire existante
3.1.4.1 Le prêt
3.1.4.2 Les acquisitions
3.1.4.3 Inventaire et cotation
3.2 Enquête sur les besoins du public
3.2.1 Objectifs de l’enquête et méthodologie
3.2.2 Résultats de l’enquête
3.2.3 Conclusions de l’enquête
3.2.3.1 Les besoins des usagers
3.2.3.2 Les différentes ressources identifiées
3.2.3.3 Conclusion
4. Conclusion

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