Réponses IgG dirigées contre les antigènes du globule rouge parasité

Réponses IgG dirigées contre les antigènes du
globule rouge parasité

La biologie du parasite

Agent pathogène 

Il existe plusieurs espèces de Plasmodium infectant différentes espèces de plusieurs vertébrés (comme les mammifères, les rongeurs, les oiseaux). Cinq espèces plasmodiales sont les agents du paludisme humain. – P. falciparum est la plus répandue en régions tropicales et intertropicales. Sa longévité est habituellement inférieure à 2 mois, mais peut dépasser ce délai et exceptionnellement atteindre 12 mois (voire plus chez les migrants) ; il est responsable d’une létalité élevée [4]. – P. vivax déborde ces régions pour intéresser aussi des zones à climat plus tempéré ; sa durée de vie peut atteindre 3 ans ; absent en Afrique centrale et de l’Ouest, il vient d’être identifié en Asie du Sud-Est à l’origine de quelques décès [4]. -P. ovale est retrouvé essentiellement en Afrique intertropicale ; sa longévité est similaire à celle de P. vivax, mais il est plus rare. -P. knowlesi, morphologiquement proche de P. malariae, agent d’un paludisme simien, a été reconnu récemment en Asie du Sud-Est (Bornéo), responsable de rares cas humains, parfois fatals. – Plasmodium falciparum : il est le seul incriminé dans le paludisme sévère. Il sévit dans les régions tropicales du globe. Il est présent chez 98% de sujets impaludés. 

Vecteur 

Le vecteur est un diptère nématocère de la famille des Culicidae. Environ quatre cents espèces d’anophèles ont été répertoriées, seule une quarantaine est capable de transmettre le parasite. Les complexes anophèles gambiae comprennent les espèces d’anophèles douées d’une capacité de transmettre le parasite. Elles sont au nombre de sept et trois d’entre elles ont une grande capacité vectorielle : An. gambiae s.s, An arabiensis, An. Funestus [5]. Seules les Femelles sont hématophages et les protéines sanguines sont nécessaires à la maturation de leurs œufs. 

Cycle évolutif du Plasmodium falciparum 

falciparum est un sporozoaire, hématozoaire, endoparasite. Il utilise l’homme pour la phase de reproduction asexuée, et l’insecte hématophage comme vecteur. Ce moustique femelle assure au parasite la phase de reproduction sexuée. Le cycle de vie de ce parasite est composé de trois phases : – Phase sexuée ou sporogonie chez le moustique vecteur. – Une phase asexuée ou schizogonie pré ou exo-érythrocytaire, avec multiplication dans les hépatocytes de l’hôte vertébré, elle correspond à la phase d’incubation cliniquement asymptomatique. – Une phase sanguine asexuée ou schizogonie érythrocytaire, avec multiplication dans les érythrocytes du même hôte vertébré correspondant à la phase clinique de la maladie.

Cycle chez le moustique vecteur

L’Anophèle femelle ingère le parasite sous forme de gamétocytes mâles et femelles au cours d’un repas sanguin chez un hôte humain infecté. Dans l’estomac du m oustique les gamétocytes males et femelles subissent une maturation qui les transforme en gamètes. En effet, le gamétocyte mâle subit un processus d’ex-flagellation générant huit microgamètes mâles haploïdes et le gamétocyte femelle se t ransforme en un seul macrogamète femelle haploïde. La fécondation qui a lieu dans l’estomac du moustique donne un œuf mobile, l’ookinète, qui traverse la paroi de l’estomac et se fixe au niveau de sa face externe pour former l’oocyste dans lequel s’individualisent les sporozoïtes. Après éclatement de l’oocyste, les sporozoïtes migrent et gagnent les glandes salivaires à partir desquelles ils seront injectés lors d’une piqûre par le moustique. La durée du cycle sporogonique varie entre 10 et 40 jours. Il varie selon l’espèce anophelien et la température extérieure. 

Cycle asexuée chez l’homme : schizogonie

 Chez l’homme on distingue deux phases de multiplication :  Phase hépatique (pré ou exo-érythrocytaire). Apres une piqure infectante, les sporozoites qui ont été injectés dans les capillaires cutanés transitent dans la circulation générale pendant une courte durée de 30 minutes. Beaucoup y sont détruits par les macrophages. Seuls ceux qui auront franchi la barrière des cellules Küpffer et gagné les hépatocytes continueront leur cycle. L’invasion des hépatocytes par les sporozoites se f erait grâce à une interaction spécifique de la protéine majeure de surface de sporozoïte appelée Circumsporozoïte (CSP) et un récepteur de l’hépatocyte exprimé à sa membrane du côté de l’espace en contact avec le sang circulant. Le parasite se retrouve alors dans une phase de réplication intra-hépatique donnant plusieurs centaine de trophozoïtes hépatiques qui vont former des schizontes. Au terme de cette période dite prépatente dont la durée peut aller de 8 à 15 jours les schizontes murs éclatent et libèrent dans la circulation sanguine de 10 000 à 30 000 mérozoïtes par hépatocyte infesté. Ces merozoites repassent dans le sang initiant ainsi le cycle érythrocytaire.(figure 1)  Phase sanguine asexuée érythrocytaire Les mérozoïtes libérés des hépatocytes pénètrent dans les hématies par endocytose, et se développent jusqu’au stade « Ring » ou anneaux en 20 à 24h. A la 35e heure apparait le mode trophozoite qui entreprend des divisions nucléaires et se transforme en un schizonte multinuclé au bout de 48h. Le schizonte intra-érythrocytaire éclate en rompant la membrane du globule rouge et libère dans la circulation sanguine 8 à 32 mérozoïtes et de nombreux débris cellulaires et parasitaires. Ces mérozoïtes ont une durée de vie très courte et peuvent rapidement envahir d’autres globules rouges. Certains stades intra érythrocytaires se différencient en gamétocytes mâles et femelles, qui ne pourront poursuivre leur développement que chez l’anophèle. 6 Figure 1: Cycle de développement de P. falciparum 

Ultra structure des stades intra-érythrocytaires et modifications structurelles de l’érythrocyte infecté 

Ultra structure des stades intra-érythrocytaires P. falciparum possède plusieurs compartiments intracellulaires comme tout autre eucaryote : un noyau dont la membrane ne disparaît pas pendant la mitose (cryptogamie). P. faciparum possède un réticulum endoplasmique rudimentaire mais la présence d’un véritable appareil de Golgi est encore débattue. Outre la mitochondrie, le parasite possède un autre endosymbionte : l’apicoplaste qui contient l’ADN circulaire de 35kb, reliquat du génome de l’organisme intégré et très proche de l’ADN chloroplastique. L’apicoplaste est entouré d’une quadruple membrane lipidique. Le cytoplasme parasitaire est délimité par la membrane plasmique. Après l’invasion, le parasite reste dans sa vacuole parasitophore, qui plonge ses ramifications, en réseau de tubules et vésicules, dans le cytoplasme de l’érythrocyte pour former le Réseau Tubo-Vésiculaire (ou TVN). Au point d’initiation de l’invasion pourrait subsister un point de 7 contact entre le TVN et la membrane plasmique de l’érythrocyte, ouvert sur le milieu extérieur : le  » duct  » Parasitaire est délimité par la membrane plasmique.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE
I.GENERALITES SUR LE PALUDISME
I.1. Définition – Historique
I.2. Biologie du parasite
I.2.1. Agent pathogène
I.2.2. Vecteur
I.2.3. Cycle évolutif du plasmodium falciparum
I.3.4. Ultra structure des stades intra-érythrocytaires et m odifications structurelles de l’érythrocyte infecté
I.3. Aspects cliniques et physiopathologiques du paludisme
I.3.1. accès palustre simple
I.3.2. paludisme grave
II. LE PALUDISME EN ZONE URBAINE
II.1 Caractéristiques et transmission du paludisme urbain
II.2 Conséquences immunologiques
III. L’IMMUNITE ANTIPALUSTRE
III.1 Notion de prémunition
III.2 Réponses cellulaires
III.3 Réponses anticorps

2EME PARTIE : ETUDE EXPERIMENTALE : MATERIELS ET METHODES
I. CADRE D’ETUDE 17
II.MATERIEL 18
II.1 Matériel de laboratoire 18
II.2 Tampons et réactifs chimiques. .18
II.3 Matériels biologiques 19
II.3.1 Sérums témoins systématiques.19
II.3.2 Sérums étudiés : population d’étude20
II.3.3 Antigènes étudiés20
III.METHODOLOGIE 22
III.1 Technique ELISA22
III.2 Analyses statistiques des résultats23

IV.RESULTATS 23
IV.1 caractéristiques de la population d’étude 23
IV.2 Evolution des réponses IgG contre les Ag étudiés 24
IV.2.1 Variations des réponses IgG suivant l’âge .24
IV.2.1.1 Prévalences des répondeurs.25
IV.2.1.2 Comparaison des niveaux de réponses IgG.26
IV.2.2 Variations des réponses IgG suivant les caractéristiques
hémato-parasitologiques des patients.27
IV.2.2.1 comparaison suivant la densité parasitaire.27
IV.2.2.2 Comparaison suivant le taux de plaquettes28
IV.2.2.3 Comparaison suivant le taux d’hémoglobines29
V .DISCUSSION30
CONCLUSION.32
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

 

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