Résultats des tests de sensibilité aux insecticides avec papiers imprégnés

Résultats des tests de sensibilité aux insecticides avec papiers imprégnés

Un total de 5370 spécimens d’An. gambiae s.l. a été testé sur 8 molécules d’insecticide entre juillet et novembre 2018. Ces spécimens sont répartis comme suit 2337, 2093 et 940 moustiques respectivement pour la sensibilité, l’intensité de la résistance et les tests PBO.

Sensibilité des populations de vecteurs aux insecticides utilisés

Les tests ont été réalisés sur un effectif de 2337 individus d’An. gambiae s.l. une forte résistance aux pyréthrinoïdes est observée chez les populations (Tableau VII). Cette résistance est plus accentuée dans les localités périurbaines de Dakar (Guédiawaye et Rufisque) où les plus faibles sensibilités ont été enregistrées avec la perméthrine et l’alpha -cyperméthrine. En ce qui concerne les Carbamates (Bendiocarbe) et Organophosphorés, un total de 1166 moustiques a servi de matériel biologique. Les résultats des tests ont montré une résistance au Bendiocarb dans nos trois sites (Tableau VII). La résistance au Bendiocarb est plus accentuée à Rufisque et à Thiès. Tandis que pour les organophosphorés, une résistance est observée avec le Pirimiphos-méthyl contrairement aux deux autres molécules (Malathion et Fénitrothion) avec lesquelles nous avons bonne sensibilité (Tableau 7).

Intensité de la résistance aux insecticides des populations d’An. gambiae s.l. avec la méthode des papiers imprégnés

L’étude de l’intensité de la résistance fait suite à la résistance observée aux doses diagnostiques des insecticides pour les populations d’An. gambiae s.l. Les tests de l’intensité de la résistance sont effectués à 5X et 10X la dose diagnostique.

Intensité de la résistance des populations de vecteurs aux insecticides à 5X

Un effectif de 1230 est testé à la dose de 5X. Les résultats des tests sont consignés dans cidessous (Tableau VIII). Une intensité de résistance modérée à forte est observée avec les populations testées aux pyréthrinoïdes (deltaméthrine, perméthrine et Lambdacyhalothrine) avec des taux de mortalité de moins de 98% (Tableau VIII). Par rapport aux carbamates (Bendiocarbe), les populations d’An. gambiae s.l. présentent une résistance d’intensité faible à Guédiawaye et à Thiès avec des taux de mortalité de 100% et 98,5% respectivement. Tandis qu’à Rufisque, la population d’An. gambiae s.l. présente une résistance d’intensité modérée à forte (Tableau 8). Tableau 8: Résultats des tests d’intensité de la résistance des populations d’An. gambiae s.l. Famille Insecticides Thiès Guédiawaye Rufisque Pyréthrinoïdes Deltaméthrine 86,4% (103) 90,4% (115) 87,5% (104) Perméthrine 83,8% (105) 85% (104) 41,2% (102) Lambda cyhalothrine 79,5% (102) – 60,2% (128) Carbamates Bendiocarbe 98,5% (137) 100% (121) 94,5% (109) Les chiffres entre parenthèses indiquent le nombre total de moustiques testés 

Intensité de la résistance des populations de vecteurs aux insecticides à 10X

Les tests à 10X ont porté uniquement sur les pyréthrinoïdes sur un effectif de 863 individus. Les résultats montrent une résistance d’intensité forte dans tous les sites et pour les trois molécules avec des taux de mortalité de moins de 98% (Tableau 9). Tableau 9: Résultats des tests d’intensité de la résistance des populations d’An. gambiae s.l. aux insecticides Famille Insecticides Thiès Guédiawaye Rufisque Pyréthrinoïdes Deltaméthrine 92% (113) 90,5% (105) 91,1% (101) Perméthrine 94% (100) 95,5% (111) 85,5% (124) Lambdacyhalothrine 97,1% (103) – 83% (106) Les chiffres entre parenthèses indiquent le nombre total de moustiques testés 25 III-1.2. L’effet des synergistes sur les anophèles résistants Ces tests ont pour objectif d’évaluer l’implication des cytochromes oxydases dans la résistance des populations étudiées. Un effectif de 940 individus est utilisé pour ces tests. Les résultats montrent une amélioration des taux de mortalité à l’ajout du PBO à l’insecticide indiquant que les mono-oxydases sont partiellement impliquées à la résistance des populations d’An. gambiae s.l à la deltaméthrine et à la perméthrine (figure 4). En effet, les taux de mortalité des populations d’An. gambiae s.l. passent de 48,05% à 97,36% respectivement avec la deltaméthrine seule et la deltaméthrine + PBO et avec la perméthrine seule de 10,26% à 92,59% avec la perméthrine + PBO à Thiès. A Guédiawaye, les taux de mortalité passent de 32,92 % à 96,05% respectivement pour la deltaméthrine seule et la deltaméthrine + PBO et de 6,57% à 46,98% pour la perméthrine seule et la perméthrine + PBO. Dans le site de Rufisque (Sant Yalla), les taux de mortalité ont évolué de 39,02% à 98,70% avec la deltaméthrine et de 0% à 54,54% avec la perméthrine respectivement seule et avec le synergiste (Figure 5).

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