Sélection d’ennemis et de produits naturels pour la lutte biologique contre Tetranychus evansi Baker et Pritchard et T. urticae Koch

Sélection d’ennemis et de produits naturels pour la lutte biologique contre Tetranychus evansi Baker et Pritchard et T. urticae Koch

RECHERCHE D’ENNEMIS NATURELS DES ARAIGNEES ROUGE DES CULTURES MARAICHERES AU SENEGAL

Ce traval avait pour objecti r premier la recherche d ·acariens, prédateurs de Tetranychidae sur cultures maraîchères. par la suite le champ de prospection a été élargi aux plantes sauvages des pourtours des champs. Ces prospections ont eu lieu respectivement dans la zone des Niayes, à Malika, Région de Dakar et à Keur Babou Diouf dans la région de Fatick, deux localités du Sénégal, pays africai n dans lequel T. evansi s’est révélé être un ravageur-c lé des cultures maraîchères et dont le contrôle de ses populations est nécessaire. Dans l’espoir de trouver un ennemi nature l efficace contre ce ravageur, il a été nécessaire de rechercher dans ces localités, des zones similaires sur le plan climatique et topographique à celles du Brésil d’ où T. evansi est originaire. Les bas fonds de Keur Babou Diouf et la zone des Niayes offrent des conditions écologiques favorab les pour un développement des acanens.

Matériel et Méthodes

Des prospections ont été conduites au Sénégal dans ces deux localités. Des enquêtes préliminaires ont eu lieu en 2005 dans ce1iaines localités de la Région de Fatick dont Keur Babou Diouf, Batamar et Sokone (Mboul-Diamé). Ces recherches ont fait l’objet d’ un mémoire pour l’obtention d’un Diplôme d ‘Etude Approfondie (DEA) soutenu en juillet 2007. A partir de Janvier 2009, les prospections ont été reprises, dans les Niayes, à Malika et à Keur Babou Diouf, pendant trois ans successifs avec deux périodes de prospection par an. La première période s’étale de Janvier à Mars et la deuxième période, de Mai à fin Juillet. Les collectes ont été programmées sur des sites différents à chaque période. Les bords des routes empruntées et les zones favorables au développement des solanacées ont été visités. Nous avons ainsi prélevé de nombreux échantillons de feuilles de plantes de diverses espèces, de cultures maraîchères ou non, en priorité celles de la famille des solanaceae et sur les plantes hôtes sur lesquelles il y’avait une forte probabilité de rencontrer des tétranyques et des phytoséiides (leurs ennemis naturels). Les espèces de plantes non identifiées au champ ont été échantillonnées et photographiées en vue d’une identification ultérieure par un spécialiste. Les échantillons de plantes récoltées ont été mis dans des sacs en plastique, étiquetés et conservés à 4°C. Sur l’étiquette figurent les données de la collecte, la date et lieu de collecte et la plante hôte. 26 ! _y Chapitre Il : Recherche d’ennemis naturels Chacun des échantill ons de plantes éta it composé de cent (100) feuilles. exception faite de ceux recueillis sur cultures maraîc hères (Aubergine, .l axatu et tomate) qui étai ent composés d’un nombre plus réduit de feui lles. Parfois même. les prélèvements n·ont pas été quantifiés. Les échantillons ont été examinés directement sur le terrain avec la loupe de poche pour certains et d·autres ! »ont été au laboratoire, à la loupe binoculaire. Les acariens ont été collectés directement sur les feuilles à ! »aide d « un pinceau à poils fins. Ils ont été ensuite triés et con ervés dans de petits Oacons contenant de l’ a lcool à 70% ou du liquide d’ Oudmans. Les acariens ont été montés entre lame et lamelle en milieu de Hoyer puis séchés à l’étuve à 60°C pendant au moins 15 jours pour une identification ultérieure . Les acariens appartenant aux familles des Phytoseiidae et des Tetranychidae rencontrés dans cette étude ont été identifiés à l’ aide d’ un microscope à contraste de phase sur la base des descriptions et redescriptions des espèces. Toutes les identifications ont été confirmées par un spécialiste en taxonomie des acariens ; en 2008 au Bénin par ZANNOU Ignace et en 2010 par DE MORAES au Brésil.

Prospection dans Région de Dakar

Les prospections ont concerné quelques sites situés dans la zone d’ activité maraîchère des Niayes de Dakar. Les échantillonnages ont concerné les parcelles des maraîchers et les plantes ciblées sont essentiellement des solanacées ainsi que des adventices appartenant à d’ autres familles qui ont poussé sur les bordures des cultures maraîchères. Les points de collectes des échantillons sont distants de 1 à 2 kilomètres (Km). 

Prospection dans la Région de Fatick

Les localités (villages) prospectées dans cette région sont le village de Batamar, le centre de Keur Babou Diouf, les villages de Santhie Bérra et Senghor. Des échantillons ont été collectés sur les solanacées et les adventices en bordures des périmètres maraîchers.

Manipulations au Laboratoire

Les échantillons collectés ont été examinés à la loupe binoculaire au laboratoire d’Entomologie et d’acarologie du département de Biologie Animale de la Faculté des Sciences et Techniques (FST) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD). Tous les acariens ont été comptés, des échantillons de Tétranyques et de tous les Phytoseiidae ont été 27 ·1 _y Chapitre Il : Recherche d’ennemis naturels tri és. puis montés entre lame et lamell e pour lïdcntifi ca ti on des es pèces. Le mili eu de Hoye r a été util isé, il est ! »un des mili eux les plus utilisés ac tue ll ement. Il est préparé en utilisant, et dans ! » ordre. les ingrédi ents sui vants: – Eau distillée .Pour le montage, si l’acarien est récolté vivant de la pl ante ou de la feuill e, on procéde de la mani ère suivante : une goutte du mili eu de Hayer est au centre d’ une lame propre de 25 x 75 mm, l’ acarien retirer à l’aide d’ un pinceau fin de la feuille est placé dans le milieu de montage puis on vérifie à la loupe binoculaire que le spécimen a été bien déposé dans la goutte au centre de la lame. Cependant si l’ acarien est conservé dans un flacon contenant de l’ éthanol à 70%, on verse le contenu du flacon dans une boîte de Pétri ou une salière propre puis de la meme manière une goutte du milieu de Hayer est déposée au centre d ‘ une lame propre de 25 x 75mm, le spécimen est retiré de la boîte la salière à l’ aide d’ un pinceau fin et placé dans le milieu de montage sur la lame. (On vérifie toujours à la loupe binoculaire que le spécimen a été bien déposé dans la goutte au centre de la lame). Mais lorsque l’ acarien a été gardé dans un liquide éclaircissant, par un procédé simple on retire, le spécimen traité du fluide éclaircissant à l’aide d’ un pinceau ou d’une boucle en fil de fer (munitie), il est placé dans une boîte de Pétri et rincé 3 à 4 fois dans de l’eau distillée en changeant à chaque fois l’eau de rinçage. On continue à rinçage jusqu’à ce que l’interface brumeuse produite par le produit éclaircissant disparaisse. On procède au montage comme c’ est présenté plus haut. Une fois que le spécimen a été bien transféré sur la lame, la procédure à suivre pour achever le montage est la même quelle que soit l’ origine du spécimen et le prétraitement subi : d’abord enfoncer le spécimen délicatement dans la gouttelette du milieu de Boyer et le placer à la verticale à l’aide d ‘ un pinceau bien fin, le gnathosome (tête) dirigé vers soi, s’assurer que l’ acarien est enfoncé le plus près possible de la surface de la lame et qu’il n’y a pas de bulle d’ air et à l’aide d’une pince propre, prendre par son bord une lamelle de 15 mm (ou 18 mm), appliquer le bord opposé tout près du bord de la gouttelette du milieu de Boyer et laisser retomber la lamelle en place. L’orientation finale du spécimen peut se faire à la loupe binoculaire, par pression délicate de la pince sur la surface de la lamelle. Sur la lame doit figurer quelques informations qui seront utiles au moment de l’identification. Par exemples Chapitre Il : Reche rche d’ennemis naturels inscrire un numéro clïclentilïcation sur le coté dro it de la lame à r aide c1·un marque ur à enc re insoluble clans ! »eau. Après le montage la lame est placée dans une étu ve à 45°C pendant une semaine. Ces lames soumises au séchage à ] « étuve seront ensuite gardées pendant 2 heures à la température ambia nte dans une pièce. pour les refroidir. On contrôle les lames surtout celles dont le fluide a débordé de la lamelle doivent être essuyées avec un tampon trempé dans du méthanol anhyd re puis remi es à ! » étu ve pour 3 jours. Les lames qui ne sont pas bien remplies de fluide doivent être complétées et remises dans l’ étuve pour une sema ine. A la fin du séchage à l’étuve, un anneau de vernis à ongle est appliqué autour de la marge extérieure de la lamell e pour enfin de bien coller cette dernière à la surface de la lame. Cette opération ne présente aucune difficulté. On obtient un scellé imperméable en appliquant une seconde couche après le séchage de la première. Sur l’ une des étiquettes on porte le nom du Pays. de l’Etat, du Département, du Village, du Site, la date de collecte, !’Habitat (Ex) et le nom du Collectionneur et sur l’autre étiquette de la lame on portera le nom de famille de l’ acarien, son genre, l’espèce, le sexe et le stade, la date d’ identification, le nom de l’ identificateur. 

Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
CHAPITRE 1. REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
t. 1. Cultures maraîchères hôtes d’acariens phytophages et leurs prédateurs
l. 1. 1. Cultures maraîchères
1. 1. 2. Plantes hôtes, acariens phytophages et prédateurs .
1. 1. 2. 1. Effets directs
1. 1. 2. 2. Effet indirects
1. 1. 3. Effets du ravageur sur les ennemis naturels
1. 2. Lutte biologique contre les acariens phytophages
1. 2. 1. Historique de la lutte biologique
1. 2. 2. Etude sur les Phytoséiide
1. 2. 3. Lutte biologique et usage de phytoseiidae
1. 2. 3. 1. Lutte contre Pononyc/zus ulmi
1. 2. 3. 2. Lutte contre T. urticae
1. 2. 3. 3. Lutte contre Mononychellus tanajoa
1. 2. 3. 4. Lutte contre T. evansi
1. 3. Solanacées
1. 4. Acariens phytophages
1. 4. 1. Tarsonemidae
1. 4. 2. Eriophyidae
1. 4. 3. Tetranychidae
1. 4. 3. 1. Acarien rouge de la tomate, T. evansi
1. -t. 3. 2. Acarien jaune Tetra11ycl1t1s urticae Koch
1. 4. 4. Méthodes de contrôle des acariens phytophages (Tetranychidae)
1. -t. 4. 1. Lutte chimique
l. 4. 4. 2. Résistance variétale
1. -L 4. 3. Lutte biologique
1. S. Conclusion
CHAPITRE IL RECHERCHE D’ENNEMIS NATURELS DES ARAIGNEES ROUGE DES CULTURES MARAICHERES AU SENEGAL
2. 1. Introduction
2. 2. Matériel et Méthodes
2. 2. 1. Prospection dans la région de Dakar
2. 2. 2. Prospection dans la région de Fatick
2. 2. 3. Manipulation au Laboratoire
2. 3. Résultats et discussion
2. 3. 1. Résultats
2. 3. 2 Discussion
CHAPITRE III SELECTION DE PRODUITS ET D’AGENTS DE LUTTE BIOLOGIQUE CONTRE LES ARAIGNEES ROUGES DES CUL TURES MARAICHERES .
3. 1. Introduction
3. 2. Contexte et problématique
3. 3. Objectifs visés
3. 4. Matériel et Méthodes
3. 4. 1. Présentation des zones d’étude
3. 4. l. 1. Centre de formation Agricole de Keur Babou Diouf (CF A)
3. 4. 1. 2. Mali ka zone de production maraîchère
3. 4. 2. !Ylatériel végétal
3. 4. 3. Produit chimiques et extraits de plants
3. 4. 4. Dispositif expérimental
3. 5. Résultats et discussion
3.5.1. Essais de 2009
3.5.1.1. Résultats Keur Babou Diouf 2009
3.5.1.2. Résultats Nia y es 2009
3.5.2. Essais de 2010
3.5.2. 1. Résultats Tétranyques Niayes 2010
3.5.2. 2.lmpact sur les Phytoséiides Niayes 201
3.5.3. E sais de 2011
3.5.3.1. Traitements et résultats à Keur Babou Diouf
3.5.3.2. Traitements et résultats Niayes
3.5.3.2.1. Effets traitements sur les Tétraniques
3.5.3.2.2. Effets traitements sur les Phytoséiides
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BILIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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