Stratégies d’interventions en milieu rural

Stratégies d’interventions en milieu rural

 Les stratégies d’interventions pour le développement 

 Types de stratégies opérées par le CSA Les stratégies adoptées par le CSA se fait en fonction de leur activités et des besoins exprimés par les paysans de ces zones d’interventions. Depuis le mois d’avril 2012, les stratégies d’interventions du CSA sont basées sur l’organisation de séance de formation pour ces bénéficiaires. L’objectif est d’initier les paysans au processus de professionnalisation. Avant d’entamer le processus de formation, outre que l’examen attentif et pointu du programme de formation élaboré, l’identification et l’affectation des ressources nécessaires et la programmation ou le planning des activités de formation, des conditions préalables essentielles doivent être remplies :  La disponibilité (mentale et physique) des paysans ;  L’adéquation du thème à leurs besoins exprimés. Le procédé se fait comme suit : dans ses fonctions, le CSA procède à une campagne de sensibilisation pour faire connaitre aux paysans ses activités. Pendant cette campagne, le CSA distribue des fiches de demandes d’appui dans laquelle les paysans expriment leurs besoins et leurs commandes. Les campagnes sont effectuées dans les zones d’interventions du CSA. La collecte et la confirmation des demandes suivent cette étape de sensibilisation, elle consiste à rassembler toutes les fiches distribuées pendant les campagnes. La commande étant formulée par les responsables du groupement ou de l’association paysanne ou même par des individus, il est important pour le CSA de mener des discussions approfondies avec ces derniers. L’objectif de ces échanges, est de faire préciser entre autres par ces responsables, les objectifs, les stratégies du groupement ou association et quel(s) est (sont) le(s) problème(s) qu’ils veulent résoudre par la formation. Il s’agit plus spécifiquement pour le CSA de recueillir auprès de ces groupements ou associations toutes les informations 38 nécessaires qui permettront d’élaborer un programme de formation répondant à leurs besoins. Depuis trois ans, les commandes de financement, d’équipement et de débouché sont rares. Car les paysans sont conscients de la suspension de nombreux projets et aides de par la conjoncture actuelle. Deux thèmes de formation sont retenus de ces commandes prioritaires :  la préparatoire de la culture contre – saison accès sur l’utilisation des produits phytosanitaires ;  l’amélioration des techniques d’élevage porcin et de poulet ‘’gasy’’. TABLEAU N°14: LES THEMES ET SUJETS DE FORMATIONS Thème Sujet de formation Nombres de commandes / demandes Commune concernée Préparation du contre saison Utilisation des produits phytosanitaires 146 Analavory, Ambatomanjaka L’amélioration des techniques d’élevage Technique d’élevage porcin 240 Analavory, Manazary, Miarinarivo, Ambatomanjaka Technique d’élevage de poulet gasy 176 Manazary, Analavory Source: Rapport technique et financier, 2eme trimestre 2012, CSA FAMIMA Miarinarivo Au début du mois de mai, la préparation de la culture contre saison est au cœur des préoccupations des paysans du district de Miarinarivo. Cette thème inclut différents modules de formations : l’amélioration des techniques culturales, l’utilisation du calendrier lunaire, l’utilisation des produits phytosanitaires, la préparation du compost (liquide, brute), … Le choix des paysans est orienté vers l’utilisation des produits phytosanitaires. Concernant les techniques d’élevage, les bénéficiaires dans les quatre (04) communes rurales sont intéressées : dont Analavory, Manazary, Miarinarivo II et 39 Ambatomanjaka. Ces paysans ont déjà pratiqué l’élevage mais à leur façon. Vue l’augmentation de la demande sur le marché, ils se lancent à l’amélioration de l’élevage afin de conquérir le marché régional. Une fois les thèmes et les modules de formation déterminés, le CSA procède au choix de prestataires. Ce choix se fait en fonction des modules de formation, des prestataires offerts par les entités et des prestataires disponibles du district de Miarinarivo ou de la région d’Itasy. Le CSA a choisi comme prestataire : l’AGRISHOP pour traiter le thème sur « la préparation du contre saison », et l’AGRISUD sur le thème « l’amélioration des techniques d’élevages ». L’étape suivant qui est la mise en relation, consiste à la confirmation aux prestataires et paysans de l’organisation d’une formation pour répondre à la commande de ces derniers. Elle consiste également à mettre en relation les prestataires et les paysans bénéficiaires avant le démarrage effectif de la formation pour faire préciser les objectifs réels et pour rappeler le problème, c’est-à-dire la situation que les paysans considèrent non satisfaisante et relever les causes et faits qui n’ont pas permis de résoudre ce problème. Les types de formation dispensés par le CSA, par le biais des prestataires, dépendent des besoins de formation des paysans bénéficiaires ou cibles. Les programmes de formation élaborés et exécutés par ces prestataires répondaient bien à leurs attentes : l’amélioration des techniques et le renforcement de capacité.Parmi les trois cent cinquante trois (353) paysans demandeurs, cent quarante cinq (145) soit 41,07% ont besoins des compétences sur l’utilisation des produits phytosanitaires, cent quarante huit (148) soit 41, 92% ont manifestés leur besoins de compétences en technique d’élevage porcin, et soixante (60) soit 16,99% seulement ont voulu maîtrisé les techniques d’élevage de poulet gasy. Cela s’explique par le fait que ces zones sont à vocation agricole. Les techniques d’élevage porcin sont plus demandées par rapport à celles d’élevage de poulet gasy. Les paysans de la commune rurale de Manazary ont déjà l’habitude d’élever des poulets (élevage traditionnel) mais ils voulaient améliorer leur pratique pour avoir de meilleur rendement. La formation a été dispensée à travers un atelier où ont été conjuguées la théorie et la pratique en partant toujours des vécus des paysans. Les formateurs s’exprimaient dans un langage claire et rendre la communication efficace. Comme une lentille, le langage peut rétrécir ou dilater une pensée aux yeux d’autrui. 

 Origine des stratégies d’interventions 

L’idée de organiser des séances de formations s’est construit sur le constat que les paysans sont encore très traditionnaliste en terme de savoir faire et de technique. Ce tableau est l’un des preuves qui justifie notre hypothèse sus dit. Les paysans sont encore par l’utilisation des techniques patriarcale ou les techniques dites anciennes. La pratique de ce type de technique est très fréquente dans le secteur agricole, elle devient une habitude et une culture qui s’est transmet de génération en génération chez les paysans. Les techniques améliorées qui se définit aussi par technique moderne, sont en contrepartie peu considérées par les paysans des milieux ruraux. Du fait qu’ils ne sont pas encore informés par les avantages que peuvent résulter les pratiques de ces techniques. Les raisons, qui les poussent à adopter ce comportement, sont multiples. Pour approfondir, nous allons essayer de savoir s’il existe une corrélation entre les niveaux d’instructions et le choix de techniques utilisées. En effet, il y a une corrélation étroite entre le niveau d’instruction et le choix de la technique utilisée chez les paysans. A travers le tableau, nous pouvons constater qu’habituellement les paysans qui ont un niveau de scolarité faible, c’est eux qui se montrent très conservateur envers les pratiques anciennes. Car il est facile pour eux de reproduire les mêmes faits et gestes techniques chaque année. 44 Par contre les paysans qui ont eux, reçue un tel niveau d’instruction _ collège, lycée, universitaire_ ils sont plus ouvert face à l’acceptation des techniques modernes. Ils ont la croissance qu’ils ont assez de bagage pour affronter la pratique de ces techniques dites modernes, et même effectuer des partages d’expérience envers les autres paysans. Lors d’une séance de formation dans la commune rurale d’Ambatomanjaka sur le sujet concernant « l’utilisation des produits phytosanitaires », nous avons essayé à mesurer le niveau des compétences des participants. 

Table des matières

REMERCIEMENTS
LISTE DES ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES GRAPHES
LISTE DES ENCADRES
INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : DE LA SOCIOLOGIE RURALE A L’ANTHROPOLOGIE DU DEVELOPPEMENT
CHAPITRE 1 : Cadrages scientifiques courants en milieu rural
CHAPITRE 2 : Présentation du CSA FAMIMA Miarinarivo
DEUXIEME PARTIE : REALITES SOCIALES ET REALITES DU DEVLOPPEMENT
CHAPITRE 3 : Dimensions Socio – Economique
CHAPITRE 4 : Dimensions techniques
Chapitre 5 : L’apport de la formation dans le processus de professionnalisation
TROISIEME PARTIE : PROSPECTIVES POUR UNE MEILLEURE PARTICIPATION DE TOUS AU
DEVELOPPEMENT
CHAPITRE 6 : Opérationnalisation des hypothèses
CHAPITRE 7 : Quelques suggestions pour la pérennisation des acquis de la
professionnalisation
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
ANNEXES
RESUME

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