STRUCTURE ET MIGRATION D’UNE POPULATION DE GOELAND D’AUDOUIN

STRUCTURE ET MIGRATION D’UNE POPULATION DE GOELAND D’AUDOUIN

Espèce étudiée

Position systématique 

Règne: Animalia  Phylum : Chordata  Embranchement : Vertebrata  Sous Embranchement : Gnathostomata  Super Classe : Tetrapoda  Classe : Aves  Ordre : Charadriiformes  Famille : Laridae  Genre : Larus  Espèce : Larus audouinii (Payraudeau 1826) 

Morphologie et Identification

Le goéland d’audouin est un oiseau marin appartenant au grand groupe des Laridés qui rassemble mouettes et goélands. C’est un goéland de taille moyenne, l’adulte se caractérise par ses pattes grises, un bec rouge corail doté d’une barre terminale noire. Sa silhouette est fine son plumage est gris sur le dos et les ailes, la tête et le ventre sont blancs, le bout des ailes est noir avec des taches blanches. Il a d’autre part un cri rauque qui permet de l’identifier facilement parmi d’autres goélands. (birdlife.org) Comme chez tous les Laridés, les jeunes oiseaux ont un plumage très écailleux avec un mélanges de couleurs noir, brun, beige et crème sur la majeure partie du corps. En nature et sans aucune possibilité de comparaison directe, les jeunes Audouin sont difficiles à distinguer de ceux des autres espèces (Lambertini, 1996). Il existe 4 classes d’âge (figure3)  a: Juvénile b: Oiseau de 1ere année c: Oiseau de 2eme année d: Oiseau de 3eme année e: Goéland d’audouin adulte Figure 3 : Différentes classes d’âge de goéland d’audouin (Ornithomédia.com) I.2.3. Reproduction Les Goélands d’Audouin sont dans des colonies allant de quelques couples à plusieurs milliers. Les colonies de grande ou de moyenne taille sont souvent divisées en sous-colonies distinctes. Les oiseaux arrivent sur les sites de nidification de la fin du mois de mars au début du mois d’avril. Au moment des parades nuptiales, on entend une voix rauque que l’on distingue d’emblée de celles des goélands argentés Larus argentatus (Lambertini, 1996). Les sites de nidification sont variables, mais la plupart d’eux sont localisés sur des îlots isolés Biométrie Taille : 48 à 52 cm Envergure : 115 à 140 cm Poids : 500 à 800 grammes  à la végétation dispersée (toutefois la plus grande colonie du monde, dans le delta de l’Ebre en Catalogne, est installée sur une péninsule sablonneuse). La reproduction s’étend d’avril à juillet. La ponte a lieu de la seconde moitié du mois d’avril jusqu’au début du mois de mai. La période de la ponte des colonies s’étale sur environ deux semaines. L’envol a surtout lieu dans les deux premières semaines de juillet (Guyot, 1985). 

Régime alimentaire

On pensé que le Goéland d’Audouin est un oiseau pélagique qui s’alimentait principalement au large. Mais des observations plus récentes montrent qu’il se nourrit régulièrement le long de la côte. Le régime alimentaire est pour la plus part constitué de poissons, surtout les clupéidés (Mañosa et al, 2004). Ils pêchent aussi en rasant l’eau surtout la nuit dans le sillage des bateaux de pêche, isolément, par deux ou plus rarement par trois ou quatre, le plus souvent à 100 mètres du rivage environ. L’oiseau saisit un poisson en immergeant son bec ou toute sa tête. Il est également connu pour prendre quelques invertébrés aquatiques et terrestres, de petits oiseaux et de plantes telles que les arachides (Arachis), l’olive (Olea), et les céréales (Cramp et Simmons, 1983). La colonie du delta de l’Ebre se nourrit en grande partie sur les déchets de poissons déversés par les bateaux de pêche à proximité (Oro et Martínez Vilalta, 1992). La concentration des colonies de reproduction en Méditerranée occidentale pourrait être liée à la plus faible salinité de l’eau et à la plus grande abondance de clupéidés (Witt et al. 1981, Witt, 1982). Les oiseaux du delta de l’Ebre se nourrissent abondamment de déchets alimentaires de la flotte de pêche locale (Oró et Martinez-Villalta, 1992).

Habitats et Distribution

Le goéland d’Audouin est exclusivement marin et littoral, Il se reproduit sur les îles ou îlots avec des zones rocheuses abruptes peu riches en végétation et le plus souvent en surplomb. Il devient pélagique en hiver (Cramp et Simmons, 1983). La distribution mondiale du goéland d’Audouin (Larus audouinii) est confinée au bassin méditerranéen, du sud de l’Espagne jusqu’à Chypre. Elle est classée comme quasi menacée (http://www.iucnredlist.org/) et localisée au niveau européen (Tucker et Heath, 1994). Figure 4: Distribution du Larus audouinii / Rare et/ou occasionnel Présent et/ou nicheur I.2.6. Migration Après la saison de reproduction, les goélands d’Audouin migrent vers le sud et l’ouest, ils hivernent le long des côtes de l’Algérie, Mauritanie, Maroc, Sénégal et l’Espagne (Cantos et Gómez-Manzaneque 1993, Oró et Martinez-Villalta, 1994b).

Statut et Menaces

Dans les années 70, le Goéland d’Audouin était plus rare (1000 couples) mais ces effectifs ont augmenté et sa population actuelle est estimée à 21 161 couples (Gutiérrez et Guinart, 2008). Cette augmentation soudaine est principalement liée à la grande disponibilité de la nourriture dans l’ouest de la Méditerranée. Néanmoins, l’espèce est toujours considérée comme vulnérable car 90% de sa population est concentrée dans deux colonies le Delta de l’Ebre et les Îles Chafarinas au Maroc (Lambertini, 1996). L’espèce est classée par BirdLife International comme une espèce dépendante des mesures de protection et est classée comme  » en danger  » dans certains pays, comme la Grèce. Elle est également incluse à l’annexe I de la Directive oiseaux sauvages de l’UE, à l’annexe II de la Convention de Berne et à l’annexe I de la Convention de Bonn. L’augmentation de la population qui a eu lieu en Méditerranée occidentale au cours des 10 dernières années a conduit à son retrait de la liste des espèces menacées à l’échelle mondiale (Collar et al, 1994). La menace qui pèse sur cette espèce est la diminution des stocks de poissons disponibles à cause de la pêche industrielle et de la pollution. En effet, le Goéland d’Audouin est très  dépendant des activités de pêche industrielle, notamment dans l’ouest de la Méditerranée; ainsi, dans une étude menée de 1992 à 1993 dans la colonie des îles Columbretes (Espagne), il a été constaté que la plupart des oiseaux quittait la colonie quand les chalutiers remontaient leurs filets, tandis qu’ils restaient sur leur dortoir les jours de non-pêche (Castilla et Perez, 1995). La compétition avec le Goéland leucophée (Larus cachinnans) dans les sites d’alimentation et de reproduction semble aussi avoir un impact négatif sur l’espèce, de même que le changement de la végétation des îlots du fait du surpâturage. Daniel Oro et Albert MartinezVilalta, qui ont étudié la plus grande colonie de Goélands d’Audouin du monde (delta de l’Ebre, Catalogne) en 1992, ont noté que le klepto-parasitisme du Goéland leucophée pendant la phase d’élevage de ses poussins constituait la principale source de dérangement du Goéland d’Audouin.

Table des matières

INTRODUCTION
CHAPITRE 1 SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I.1. Zone d’étude
I.1.1. Localisation
I.1.2. Historique et évolution
I.1.3. Caractéristiques physiques
I.1.3.1. Climat et température
I.1.3.2. Relief et géologie
I.1.3.3. Réseau hydrographique
I.1.4. Végétation et faune
I.1.5. Infrastructures
I.1.6. Activités socioéconomiques
I.2. Espèce étudiés
I.2.1. Position systématique
I.2.2. Morphologie et identification
I.2.3. Reproduction
I.2.4. Régime alimentaire
I.2.5. Habitat et distribution
I.2.6. Migration
I.2.7. Statut et menaces
CHAPITRE 2 : MATERIEL ET METHODES
II.1. Matériel
II.2. Méthodologie
II.3. Limite de l’étude
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSION
III.1. Résultats
III.1.1. Données antérieures sur Larus audouinii
III.1.2. Abondance de Larus audouinii durant l’étude
III.1.3. Structure par âge de la population de goéland d’audouin
III.1.4. Evolution de l’abondance des différentes classes d’âge
III.1.5. Recensement des individus bagués
III.1.6. Distribution géographique des différents sites de baguage
III.1.7. Migration et effectif des individus bagués dans les sites de nidification
III.1.8. Présence des différents individus bagués au cours de l’étude
III.2. DISCUSSION
CONCLUSIONS, RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
WEBOGRAPHIE
Annexe 1: Fiche de suivi
Annexe 2: Fiche d’enquête
Annexe 3: Espèces végétales et autres espèces d’oiseaux rencontrées au Technopole
Résumé/ Abstract

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