CHAMPIGNONS AGENTS DE MYCOSES SUPERFICIELLES ISOLES

CHAMPIGNONS AGENTS DE MYCOSES
SUPERFICIELLES ISOLES

Moisissures 

La liste des nouveaux champignons émergents en médecine ne cesse d’augmenter. Beaucoup d’espèces, en particulier des champignons filamenteux appelés «moisissures», issues du sol, de l’air ou des plantes et jadis inconnues du biologiste, ou qualifiées de « contaminants de laboratoire », sont réellement impliquées dans un processus pathologique. Les genres et espèces, les plus incriminés dans les mycoses superficielles sont Fusarium, Aspergillus, Neoscytalidium, Scopulariopsis brevicaulis, etc.

 Le genre Fusarium 

Le genre Fusarium comprend une quarantaine d’espèces cosmopolites, parmi lesquelles F. solani, F. verticillioïdes et F. oxysporum sont le plus souvent impliquées en pathologie humaine. La plupart des observations de fusarioses ont été décrites aux États-Unis, au Brésil ou en Europe (France, Italie). En effet, les Fusarium arrivent en deuxième position des pathogènes fongique inhabituelle, après les Trichosporon. Nouvelles espèces sont également citées de façon plus anecdotique : F. incarnatum, F. lichenicolaet F. semitectum.

 Morphologie 

Sur milieu de Sabouraud sans cycloheximide, les colonies de Fusarium, duveteuses ou cotonneuses, sont de couleurs variables (blanche, crème, jaune, rose, rouge, violette ou lilas) selon les espèces. Un pigment peut diffuser dans la gélose. Microscopiquement on note des filaments septés donnant naissance à des conidiophores courts et souvent ramifiés. Ils portent des phialides qui peuvent avoir un ou plusieurs sites de bourgeonnement pour la production de conidies. Le plus souvent les phialides présentent un site de bourgeonnement unique (monophialide) situé à l’extrémité d’un col allongé (F. solani) ou court et trapu (F. oxysporum). Chez d’autres espèces comme F. proliferatum, les phialides présentent plusieurs sites de bourgeonnement (polyphialides). Les conidies produites par les phialides sont de deux types. On distingue : – des microconidies : conidies uni- (ou bi) cellulaires, de 4 à 8 µm de long, allongées, ovales ou cylindriques, isolées, solitaires ou groupées, disposées en verticilles et plus rarement en chainettes (F. moniliforme). – des macroconidies : conidies pluricellulaires à cloisons seulement transversales. Elles mesurent 18 à 80 µm de long, et souvent groupées en paquets. Elles sont fusiformes, courbées, assez pointues aux extrémités, avec une cellule podale formant une sorte de talon plus ou moins visible. Enfin des chlamydospores sont parfois présentent, terminales ou intercalaires (au sein des filaments ou déformant une macroconidie) (Figure 6) [20]. Figure 6: Fusarium Solani[20] Culture sur milieu de Sabouraud âgée de 8 jours (1 et 2) ; microconidies oblongues, en fausse tête, à l’extrémité de monophialides (3, objectif 20); nombreuses chlamydospores en courtes chaines et macroconidies en fuseau (4, objectif 40) 

 Mode de contamination 

Les Fusarium sont des saprophytes du sol, des végétaux ou bien parfois phytopathogènes. Ils parasitent l’homme vraisemblablement par le biais de la marche pied nu déterminant surtout des onychomycoses au niveau des pieds parfois associées à des intertrigos inter-orteils comme 14 infection superficielles . En outre, Les Fusarium sont les premiers agents de kératite fongique dans le monde

 Autres moisissures impliquées dans les mycoses superficielles 

Le genre Chrysosporium. -Les Chrysosporium sont, comme les dermatophytes, des espèces kératinophiles (et souvent kératolytiques) issues du sol. Elles peuvent coloniser le revêtement cutané de l’homme, comme le pelage de nombreux animaux. Leur pathogénicité reste cependant limitée: onyxis, intertrigos des espaces interdigitaux et atteintes de la peau glabre simulant de véritables dermatophyties. Le genre Scytalidium. – Scytalidiumhyalinum est un saprophyte du sol des régions tropicales (Antilles et Afrique le plus souvent). Cette espèce, qui pour certains auteurs est un mutant apigmenté de S. dimidiatum, est à l’origine d’atteintes hyperkératosiques palmo-plantaires, associées souvent à des onyxis et simulant une dermatophytie. Le genre Aspergillus. -Les Aspergillus colonisent volontiers la kératine humaine. De nombreuses espèces peuvent être impliquées dans des onyxis : il s’agit essentiellement d’A. versicolor, A. sydowii, et plus rarement A. candidus, A. niger, A. unguis, A. flavus, A. terreus, A. ochraceus et A. sclerotiorum. Les ongles de pieds sont le plus souvent atteints. Cliniquement, les Aspergillus sont habituellement responsables d’atteintes proximales avec paronychie, ainsi que d’atteintes superficielles (leuconychies). A part quelques ces genres, d’autres moisissures sont de plus en plus impliquées en pathologie humaine, responsables de hyalohyphomycoses tels que les Scedosporium, les Penicillium, les Paecilomyces, les Acremonium, les Beauveria, les Scopulariopsis, Onychocolacanadensis, et de phaeohyphomycoses tels que les Alternaria, Aureobasidium Pullulans, les Bipolaris, les Cladosporium et Cladophialophora, le genre Curvularia et le genre Exophialia, ou encore de zygomycoses avec les mucorales.

Table des matières

Introduction
Première partie : Rappels bibliographiques
I. Les champignons responsables des mycoses superficielles
I.1 Les dermatophytes
I.1.1 Morphologie
I.1.2 Mode de contamination et origine des principales espèces de dermatophytes
I.2 Les levures
I.2.1 Le genre Candida
I.2.1.1 Morphologie
I.2.1.2. Mode de contamination
I.2.2 Le genre Malassezia
I.2.2.1 Morphologie
I.2.2.2. Mode de contamination
I.2.3 Le genre Trichosporon
I.2.3.1 Morphologie
I.2.3.2. Mode de Contamination
I.3 Moisissures
I.3.1 Le genre Fusarium
I.3.1.1 Morphologie
I.3.1.2. Mode de contamination
I.3.2 Autres moisissures impliquées dans les mycoses superficielles
II. Principales mycoses superficielles
II.1 Au niveau des ongles
II.1.1 Onychomycoses à dermatophytes (Tinea unguium)
II.1.1.1 Onychomycose sous-unguéale distale(ou latérodistale)
II.1.1.2 Onychomycose sous-unguéale proximale
II.1.1.3 Leuconychies
II.1.1.4 Onychodystrophie totale
II.1.2. Atteinte unguéale à Candida
II.1.3. Les onychomycoses à moisissures
II.1.3.1 Onychomycose à Neoscytalidium
II.1.3.2. Onychomycose à moisissure : exemple des Fusarium
II.2 Au niveau de la peau
II.2.1 Epidermomycoses à Dermatophytes
II.2.1.1 Les dermatophyties circinées
II.2.1.2 Les intertrigos
II.2.1.3 Les kératodermiespalmo-plantaires
II.2.2 Epidermomycose à Malassezia
II.2.2.1 Le pityriasis versicolor
II.2.2.2.Folliculite à Malassezia
II.2.2.3. Dermite séborrhéique
II.2.3 Epidermomycose à Candida
II.2.3.1 Les intertrigos candidosiques
II.2.4 Epidermomycose à moisissures: exemple des Fusarium
II.2.4.1 Intertrigo à Fusarium
II.2.4.2 Fusarioses cutanée
II.3 Au niveau du cuir chevelu
II.3.1 Teignes du cuir chevelu (TCC)
II.3.1.1. Teignes tondantes
II.3.1.2 .Teignes suppurées (kérion)
II.3.1.3 Teigne favique ou favus
II. 3.2 Pityriasis capitis
II.3.3. La Piedra blanche
II.3.4. Autres localisations des mycoses superficielles
III. Facteurs favorisants
IV. Diagnostic au laboratoire
IV.1 Prélèvement
IV.1.1 Lésions cutanées
IV.1.2 Les ongles
IV.1.3 Lésion du cuir chevelu
IV.1.4 Atteintes des muqueuses
IV.2. Examen direct
IV.3. Culture mycologique
IV.4 Identification
IV.4.1 Identification des levures
IV.4.1.1 Identification de Candida
IV.4.1.2 Identification desMalassezia
IV.4.2 Identification d’un dermatophyte
IV.4.3. Identification de moisissures
V. Traitements antifongiques
V.1 Mécanismes d’action des antifongiques
V.2 Classification et propriétés des antifongiques
IV.2.1 Polyènes
V.2.2 Dérivés azolés
V.2.3 La griséofulvine
V.2.4 Allylamine
V.2.5 La ciclopiroxolamine
V.2.6 Amorolfine (Locéryl)
V.3 Effets indésirables
Deuxième partie : Travail expérimental
I. Cadre d’étude
II. Type et période d’étude
III. Population d’étude
III.1 Critères d’inclusion
III.2 Critères de non inclusion
IV. Matériels et méthodes
IV.1 Matériels
IV.1.1 Matériels classiques
IV.1.2 Milieux de culture
IV.1.3 Réactifs
IV.2 Méthodes
IV.2.1. Etude mycologique
IV.2.1.1 Interrogatoire
IV.2.1.2 Prélèvement
IV.2.1.3 Examen direct
IV.2.1.4 Culture et incubation
IV.2.1.5 Identification
IV.2.2. Recueil des données
IV.2.3. Analyses statistiques
V. Résultats et discussion
V.1 Résultats
V.1.1 Caractéristiques de la population d’étude
V.1.2 Prévalence des mycoses superficielles et sa répartition en fonction de l’âge et du
sexe
V.1.3 Aspects cliniques rencontrés
V.1.4 Espèces identifiées
V.1.5 Distribution des espèces selon le site de prélèvement
V.1.6 Distribution des espèces en fonction de la catégorie d’âge
V.2 Discussion
Conclusion
REFERENCES

 

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