Etude de la convergence nominale des pays membres de la SADC

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Union monétaire et chocs asymétriques

Nous commençons par le cadre théorique et le modèle du processus production-inflation, puis nous continuons par la spécification du modèle SVAR (Structural Vector Auto-Regressif), et nous terminons par les commentaires des résultats des tests.

Le cadre théorique et le modèle du processus production-inflation

Dans le prolongement des théories relatives à la ZMO, la plupart des travaux essaient d’analyser les moyens pour réduire le coût d’appartenance à une union monétaire à travers les études des chocs (symétriques ou asymétriques17). L’idée sous-jacente est que si les chocs d’offre et de demande sont symétriques, une politique monétaire commune devrait suffire à permettre l’ajustement aux chocs. En revanche, si les chocs sont asymétriques, les réponses des politiques monétaires devront être différenciées. En d’autres termes, les coûts de l’union monétaire seront alors d’autant plus faibles que le degré de symétrie des chocs est grand.

Littérature

Les études de l’asymétrie des chocs constituent le corps de la littérature empirique sur les zones monétaires optimales. Elles se concentrent sur l’examen des réponses des économies de la zone monétaire européenne face à ces chocs asymétriques. Et pour évaluer l’ampleur des chocs, les études font recours aux techniques économétriques. L’approche traditionnelle pour évaluer le degré d’asymétrie des chocs se rapporte à l’analyse de la variabilité des taux de change réels (TCR). Dans ce cas, le mouvement des chocs asymétriques au sein d’une zone géographique considérée se traduit par un certain degré de variabilité des taux de change réels. Une comparaison des mesures empiriques de la variabilité des TCR d’une zone particulière avec des mesures similaires relatives à une union monétaire existante permet de déterminer si cette zone est confrontée à des chocs asymétriques ou plutôt à des chocs symétriques.
L’étude faite par Von Hagen et Neumann (1994) est considérée comme celle de référence dans cette approche. Ils comparent la variabilité des TCR des économies européennes avec la variabilité des niveaux de prix relatifs de six länder allemands. Il ressort de l’analyse que pour un premier groupe de pays (Autriche, Belgique,Luxembourg et Pays-Bas), la variabilité des TCR est comparable à celle prévalant entre les six Länder allemands durant les années 1970. En revanche, les TCR entre l’Allemagne et un deuxième groupe de pays (Danemark, France, Italie et Royaume-Uni) demeurent beaucoup plus variables qu’à l’intérieur de l’union monétaire allemande. Ces résultats indiquent qu’il serait préférable pour les pays de l’union monétaire d’adopter un processus d’unification monétaire à deux vitesses : le premier groupe de pays constituant une union monétaire avec l’Allemagne et un second groupe accéderait à la monnaie unique, une fois atteint un degré de convergence jugé satisfaisant.
D’autres études basées également sur l’analyse des mouvements des TCR distinguent les chocs nominaux18 des chocs réels19. L’étude faite par DeSerres et Lalonde (1995) s’appuie sur la méthode de décomposition de Blanchard et Quah (1989). Leur analyse s’applique aux TCR bilatéraux (monnaie de référence : le Mark) d’un ensemble de huit pays européens. Leurs résultats suggèrent également l’existence d’une différenciation du type cœur-périphérie au sein de l’UEM. La Belgique, les Pays-Bas et l’Allemagne formeraient le noyau de l’union si l’Espagne et le Royaume-Uni forment la zone périphérique.
L’approche décrite ci-dessus fait l’objet d’un certain nombre de critiques. Eichengreen (1990a) soulève que si on se réfère uniquement aux mouvements des TCR, l’approche ne permet pas de distinguer les chocs proprement dits de la vitesse d’ajustement à ces chocs. Ainsi, une faible variabilité des prix relatifs entre deux régions peut refléter, soit le fait que ces régions sont touchées par des chocs similaires, soit le fait qu’il existe un ajustement rapide à des chocs asymétriques.
Bayoumi et Eichengreen (1992) estiment un modèle VAR bivarié portant sur le PNB et le niveau de prix pour les pays de la communauté européenne. Afin de transformer les résidus de chaque VAR estimé en chocs d’offre et de demande, ceux-ci appliquent la procédure de décomposition de Blanchard et Quah (1989). Cette procédure permet de distinguer chocs temporaires et chocs permanents20. Les corrélations calculées entre pays à partir des chocs ainsi identifiés fournissent l’information sur le degré d’asymétrie des chocs réels, tandis que les fonctions de réponse associées aux VAR structurels permettent d’évaluer la vitesse d’ajustement de chaque économie à ces différents chocs.

Le modèle du processus production-inflation

Le cadre théorique qui relève l’étude de l’asymétrie des chocs se réfère au modèle offre globale et demande globale. Le modèle offre et demande globales repose sur deux principes:
– à long terme, le niveau d’activité est déterminé par le montant des ressources productives, la technologie et le rapport des prix relatifs des facteurs de production (hypothèse propre à la synthèse néo-classique) ;
– les salaires et les prix sont rigides à court terme (vision keynésienne des fluctuations).

Table des matières

Remerciements
Résume
Abstract
Sommaire
Acronymes
0. Introduction Générale
0.1 Historique
0.2 Problématique
0.3 Structure de la thèse
Chap I- Analyse macroéconomique de l’union monétaire: une application aux pays de la SADC
1.1 Introduction
1.2 Etude des critères traditionnels des ZMO
1.2.1 Les fondements de la théorie des ZMO
1.2.1.1 Mundell (1961) et la mobilité des facteurs
1.2.1.2 L’intégration commerciale
1.2.1.3 L’intégration financière
1.2.2 Mesures des critères de ZMO et applications aux pays de la SADC
1.2.2.1 La SADC: facteur travail peu mobile-
1.2.2.2 La SADC : une zone extravertie qu’introvertie-
1.2.2.3 La SADC : structures de production moins diversifiées
1.2.2.4 La SADC : des capitaux peu mobiles-
1.3 Union monétaire et chocs asymétriques-
1.3.1 Le cadre théorique et le modèle du processus production-inflation
1.3.1.1 Littérature
1.3.1.2 Le modèle du processus production-inflation-
1.3.2 Spécification du modèle SVAR
1.3.3 Commentaires des résultats
1.3.3.1 Evolutions des taux d’inflation et des taux de croissance du PIB (1970-2010)
1.3.3.2 Données utilisées et méthodologie
1.3.3.3 Test de significativité du coefficient estimé
1.3.3.4 Commentaires
1.4 Conclusion-
1.5 Annexes-
Annexe 1.1 : Les principaux produits exportés par les pays membres de la SADC en 2009
Annexe 1.2 Modèle offre globale et demande globale-
Annexe 1.3 Evolutions des taux d’inflation et des taux de croissance
Annexe 1.4 Test de Dickey-Fuller
Annexe 1.5 Fonctions réponses impulsives de la production et du prix
Chap II- Etude de la convergence nominale des pays membres de la SADC
2.1 Introduction
2.2 Le concept de convergence-
2.3 Présentation des critères de convergence et études des performances des pays
2.3.1 Présentation des critères de convergence
2.3.2 Etude des performances des pays de la SADC
2.4 La convergence des taux d’inflation
2.4.1 Evaluation de l’étendue des taux d’inflation
2.4.2 La sigma-convergence des taux d’inflation
2.4.3 La beta-convergence des taux d’inflation
2.5 La convergence des ratios budgétaires
2.5.1 L’évolution des ratios des déficits budgétaires
2.5.2 La sigma-convergence des ratios budgétaires
2.5.3 La beta-convergence des ratios budgétaires
2.6 La convergence des ratios des dettes
2.6.1 L’évolution des ratios des dettes publiques
2.6.2 La sigma-convergence des ratios des dettes publiques
2.6.3 La beta-convergence des ratios des dettes publiques
2.7 La convergence des déficits des comptes courants
2.7.1 L’évolution des soldes des comptes courants
2.7.2 La sigma-convergence des soldes des comptes courants
2.7.3 La beta-convergence des soldes des comptes courants
2.8 Conclusion
2.9 Annexes
Chap III Etude de la convergence réelle de la SADC
3.1 Introduction
3.2 Commentaires des chiffres
3.2.1 Le PIB par habitant
3.2.2 Le taux de croissance moyen du PIB par habitant
3.3 Application du modèle simple de convergence
3.3.1 Méthodologie
3.3.2 La beta-convergence conditionnelle
3.3.2.1 Le modèle de Solow
3.3.2.2 Estimation et commentaires
3.3.3 La sigma-convergence réelle
3.4 Modélisation de la convergence réelle de la SADC et estimation
3.4.1 L’importance du capital humain : le modèle de MRW
3.4.2 L’importance de l’ouverture économique
3.4.2.1 Croissance économique et ouverture commerciale : cas des pays développés
3.4.2.2 Ouverture commerciale : facteur explicatif de la croissance économique de la SADC
3.4.3 Modélisation
3.4.4 Estimation et Commentaires des résultats
3.4.4.1 Estimation
3.4.4.2 Mesures des variables utilisées
3.4.4.3 Commentaires des résultats
3.5 Etude prospective de la convergence réelle
3.5.1 Estimation
3.5.2 Projections des variables
3.5.2.1 Investissement en capital humain
3.5.2.2 Taux de croissance de la population
3.5.2.3 Investissement en capital physique
3.5.2.4 Taux d’ouverture économique
3.5.2.5 Vitesse de convergence
3.5.3 Commentaires
3.6 Conclusion
3.7 Annexes
Annexe 3.1 Evolutions des revenus par tête de s pays de la SADC
Conclusion Générale et recommandations
Bibliographie
Liste des tableaux
Liste des graphiques
Table des matières

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