PRISE EN CHARGE DES INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES CHEZ 703 PVVIH

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Infections à Mycoplasmes 

Mycoplasma génitalium est le deuxième agent responsable d’urétrite non gonococcique après le chlamydiae trachomatis. Uréaplasma spp est aussi responsable d’urétrites chroniques. Toutes ces espèces peuvent provoquer des infections génitales chez la femme. La seule méthode adaptée à la détection de M. génitalium, mycoplasme très difficile à cultiver, est l’amplification moléculaire. Les autres espèces sont plus faciles à cultiver, la difficulté consistant à interpréter leur présence en raison de leur caractère commensal possible.

Les autres infections 

L’hépatite B [118]

L’hépatite B est une infection hépatique potentiellement mortelle causée par le VHB. Elle représente un problème de santé publique majeur. Elle peut prendre une forme chronique et exposer les malades à un risque important de décès par cirrhose et cancer hépatique.  Signes cliniques La période d’incubation de l’hépatite B est de 75 jours en moyenne, mais peut varier de 30 à 180 jours. Le virus est détectable 30 à 60 jours après l’infection et peut persister dans l’organisme pour donner une hépatite B chronique Dans la plupart des cas, aucun symptôme ne se manifeste pendant la phase aiguë de l’infection.  Signes paracliniques L’infection aiguë par le VHB est mise en évidence par la présence de l’antigène Hbs et de l’immunoglobine M (IgM) dirigée contre l’antigène de la nucléocapside (anticorps anti-Hbc). Pendant la phase initiale de l’infection, les patients sont également positifs pour l’antigène Hbe. 25 L’infection chronique se caractérise par la persistance de l’antigène Hbs (avec ou sans présence concomitante de l’antigène Hbe) pendant au moins 6 mois.

Les infections à HPV (condylomatose) [6, 101]

Elles sont dues aux virus des papillomes humains (HPV) : les types 6 et 11, à faible risque, sont responsable de 90% ce type d’infection. Leur incidence a été multipliée par cinq au cours des 20 dernières années. Le principal risque est la coexistence avec une infection par les sérotypes 16, 18 et 45, qui sont à risque élevé [6].  Signes cliniques Elles se manifestent par des démangeaisons, puis l’apparition de végétations caractéristiques (type verrues), isolées, groupées voire en chou-fleur parfois douloureuses à l’entrée de la vulve et autour de l’anus chez la femme. Il existe plusieurs formes cliniques : les condylomes acuminés, les condylomes papuleux et les condylomes. L’atteinte du col de l’utérus et des parois vaginales est possible. Chez l’homme, le même type de végétation est retrouvé au niveau de l’anus, de la verge et du gland. Figure 10 : Végétations vénériennes [98] coll IHS Végétations vénériennes (condylomes)  Figure 11 : Condylomes acuminés [98] coll IHS  Signes para cliniques – L’examen anatomo-pathologique met en évidence la présence de koïlocytes qui sont des cellules épithéliales en ballonnets et vacuolisées par l’atteinte virale et des dysplasies cervicales associées chez la femme. – Le test à l’acide acétique : le badigeonnage des zones suspectes à l’acide acétique à 5% montre après 5 minutes les lésions virales sous la forme de papules blanchâtres. Cela permet le diagnostic des lésions infra cliniques (condylomes plans) mais surtout les lésions dysplasiques. – La PCR (polymérase Chain reaction) permet d’identifier l’espèce. – La Colposcopie et le frottis cervico-vaginal (FCV) sont systématiques chez la femme pour le diagnostic et le dépistage précoce des dysplasies et lésions précancéreuses. – L’urétroscopie est indiquée s’il existe des lésions urétrales. – L’anuscopie est indiquée s’il existe des lésions anales. Végétations vénériennes (condylomes) 

Le molluscum contagiosum

Due à des Poxvirus, ce sont des lésions très contagieuses, en particulier par auto inoculation chez 10 à 20% des sujets infectés par le VIH. Elles sont le signe d’une immunodépression avancée, car surviennent essentiellement lorsque le taux de lymphocytes CD4 est inférieur à 100/mm3 [31].  Signes cliniques Les lésions sont des papules de taille variable (1mm à 1cm de diamètre), de nombre variable (10 à 100), à centre ombiliqué, blanc rosées, siégeant préférentiellement sur le visage, les creux axillaires et inguinaux, le périnée, les fesses mais peuvent atteindre toute la surface du corps. Ces papules peuvent confluer et former des placards de plusieurs centimètres de diamètre. Les lésions sont persistantes, récidivantes et susceptibles de se surinfecter [66]. La contamination chez l’adulte est essentiellement sexuelle, ce qui en fait une IST mineure. Les lésions sont alors localisées aux organes génitaux externes [31].  Signes paracliniques Le diagnostic est essentiellement basé sur la clinique. Le curetage des lésions met en évidence une substance blanchâtre. Certaines formes cliniques nécessitent une histologie pour établir le diagnostic : il s’agit de formes tumorales au cours desquelles les lésions sont volumineuses.

Table des matières

 INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE : RAPPEL SUR LES IST ET LE VIH
I. LES INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES
I.1. Définition
I.2. Epidémiologie des IST
I.3. Historique : des maladies honteuses aux IST
I.4. Les principales IST
I.4.1. IST avec ulcération
I.4.1.1. Syphilis
I.4.1.2. Chancre mou
I.4.1.3. Herpès génital
I.4.1.4. La lymphogranulomatose vénérienne (LGV)
I.4.1.5. Donovanose ou granulome inguinal
I.4.1.6. Le chancre scabieux
I.4.2. IST avec écoulement
Les IST avec écoulement sont dominées par la gonococcie, la chlamydiose et la trichomonose
I.4.2.1. Gonococcie
I.4.2.2. Chlamydiose
I.4.2.3. La Trichomonose
I.4.2.4. Infections à Mycoplasmes
I.4.2.5. Les autres infections
I.4.2.5.1. L’hépatite B
I.4.2.5.2. Les infections à HPV (condylomatose)
I.4.2.5.3. Le molluscum contagiosum
I.5. Traitement des IST
I.5.1. Buts
I.5.2. Moyens
I.5.3. Indications
II. INFECTION A VIH
II.1. Historique
II.2. Epidémiologie de l’infection à VIH
II.2.1. Dans le monde
II.2.2. En Afrique
II.2.3. Au Sénégal
II.3.1.1. Transmission sexuelle de l’infection à VIH
II.3.1.2. La transmission verticale de la mère à l’enfant
II.3. Les manifestations
II.3.1. Signes cliniques
II.3.1.1. La primo-infection
II.3.1.2. Phase asymptomatique
II.3.1.3. Phase symptomatique mineure
II.3.1.4. Le stade sida
II.4. Classification de l’infection à VIH chez l’adulte selon l’OMS [124] Cf annexes
II.5. Méthodes de diagnostic de l’infection à VIH
II.5.1. La recherche du virus lui-même
II.5.2. La recherche des antigènes
II.5.3. La recherche de l’A.D.N. proviral par le test d’amplification
génomique ou “Polymérase-Chain-Réaction (P.C.R.)
II.5.4. La recherche des anticorps
III. INTERACTIONS ENTRE L’INFECTION A VIH ET LES INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES
III.1. Impact des infections sexuellement transmissibles sur la transmission du VIH
III.1.1. Les infections avec ulcération
III.1.2. Les infections avec écoulement
III.2. Impact de l’infection à VIH sur les IST
III.2.1. Sur les IST avec ulcération
III.2.2. Sur les IST avec écoulement
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
I. OBJECTIF GENERAL
II. OBJECTIFS SPECIFIQUES
III. CADRE D’ETUDE
III.1. Le service des maladies infectieuses de l’hôpital de FANN
III.2. La clinique dermatologique de l’hôpital Aristide Le Dantec
III.3. Le service de dermatologie vénérologie de l’IHS
III.4. L’hôpital Roi Baudouin de Guédiawaye
IV. TYPE ET PERIODE D’ETUDE
V. POPULATION D’ETUDE
VI. RECUEIL DES DONNEES
VII. Résultats
VII.1. Etude descriptive
VII.1.1. Aspects Epidémiologiques
VII.1.1.1. Répartition selon le site de recrutement
VII.1.1.2. Répartition des patients selon l’année de début du suivi
VII.1.1.3. Répartition selon l’origine géographique .
VII.1.1.4. Répartition selon le profil sérologique VIH
VII.1.1.5. Répartition des patients selon le sexe et l’âge
VII.1.1.6. Répartition des patients selon la situation matrimoniale
VII.1.1.7. Répartition des patients selon le niveau socio-économique
VII.1.1.8. Répartition selon le comportement sexuel à risque
VII.1.1.9. Répartition selon l’existence d’antécédents d’infections sexuellement transmissibles
VII.1.2. Aspects cliniques
VII.1.2.1. Répartition selon le stade OMS
VII.1.2.2. Les aspects cliniques des IST
VII.1.2.3. Répartition selon les caractéristiques cliniques des ulcérations
VII.1.2.4. Répartition selon les caractéristiques cliniques des leucorrhées
VII.1.2.5. Répartition selon l’existence de condylomes
VII.1.2.6. Répartition selon l’existence de douleurs abdominales basses
VII.1.3. Les aspects paracliniques
VII.1.3.1. Les prélèvements microbiologiques
VII.1.3.2. Le prélèvement vaginal (PV)
VII.1.3.3. Le frottis cervico-vaginal (FCV)
VII.1.3.4. Les tests sérologiques et virologiques
VII.1.3.5. Le taux de CD4 initial
VII.1.4. Les aspects thérapeutiques
VII.1.4.1. Répartition selon le traitement syndromique
VII.1.4.2. Les différents protocoles selon les signes ou syndromes d’IST
VII.1.4.3. Répartition selon les protocoles d’ARV
VII.1.5. Les aspects évolutifs
VII.2. Etude analytique
VIII. DISCUSSION
VIII.1. Epidémiologie
VIII.1.1. L’année de début du suivi
VIII.1.2. L’origine géographique
VIII.1.3. Profil sérologique VIH
VIII.1.4. Le sexe
VIII.1.5. L’âge
VIII.1.6. La situation matrimoniale
VIII.1.7. Le niveau socio-économique
VIII.1.8. Le comportement sexuel à risque
VIII.2. La Clinique
VIII.2.1. Le stade OMS
VIII.2.2. Les aspects syndromiques
VIII.3. Les aspects paracliniques
VIII.3.1. Le taux de LT CD4
VIII.3.2. Les tests sérologiques et virologiques
VIII.3.3. Les prélèvements microbiologiques
VIII.4. Les aspects thérapeutiques et évolutifs

 

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