Phénomènes naturels

Phénomènes naturels

LES OBSERVATIONS METEOROLOGIQUES 

GENERALITES

Pendant l’antiquité, l’humanité était impuissante face aux caprices des phénomènes naturels dont dépendait leur sort. Elle ignorait les causes de variation de temps. La première explication de la météorologie commence avec les Grecs. Le savant Aristote établissait déjà des liaisons entre le temps et le vent. Ce travail rassemblait de nombreuses observations sans faire mention de prévisions météorologiques. La prévision a commencé par l’interprétation des signes et de nos jours on se base sur l’observation du temps. Il n’existe aucune activité humaine (transports aériens, maritimes et l’agriculture surtout) qui ne soit pas tributaire du temps qu’il fait, du temps passé ou du temps futur. C’est pourquoi la météorologie est la science qui étudie l’atmosphère terrestre. Ses domaines les plus connus sont la prévision du temps et la climatologie. L’observation du temps fournit au météorologiste la matière première de l’information météorologique. En harmonie avec le développement des observations instrumentales, un réseau de stations météorologiques a été organisé. De nos jours, des observations météorologiques se font dans toutes les régions du globe, coordonnées par les différentes structures de l’Organisation de la Météorologie Mondiale (OMM).

OBSERVATION METEOROLOGIQUE

Définition La météorologie repose sur l’observation des phénomènes météorologiques et les processus (lois) atmosphériques. L’observation est l’ensemble d’opérations consistant en la mesure de certains éléments et en l’estimation d’autres ayant tous trait à l’atmosphère. [12] 

Catégories des observations

Pour étudier l’atmosphère, on fait usage de certains moyens :  à partir des stations terrestres – en mer, sur des stations à position fixe (bâteaux-feux, plates-formes), sur des stations mobiles (navires sélectionnés) et sur des stations automatiques (bouées dérivantes)  à partir d’avions de lignes – par des satellites météorologiques à défilement ou géostationnaire. 4 On distingue notamment :  Les observations en surface,  Les observations en altitude (ballon-pilote, radiosondage),  Les observations au radar (détection des nuages orageux ou précipitants),  Les observations spatiales (l’observation se fait du haut vers le bas). Présentement, c’est l’observation en surface qui nous intéresse.

OBSERVATION EN SURFACE

Les observations en surface consistent à mesurer et à estimer des éléments atmosphériques dans les basses couches ou visuellement dans le ciel à partir du sol : c’est le cas des nuages, des électrométéores, des photométéores, etc. [13] L’objectif est d’assurer que les observations effectuées soient conformes aux techniques jugées les meilleures et aux règles qui régissent toute mesure physique.

Classification des méthodes d’observation

Deux méthodes (02) sont utilisées en observation météorologique :  La méthode par lecture instrumentale aboutissant à des considérations quantitatives.  La méthode sensorielle ou à l’estime qui aboutit à des considérations qualitatives. On peut classer ainsi ces différentes opérations :  Lecture instrumentale directe : C’est le cas des températures de l’air et du sol, ou les valeurs extrêmes, la pression atmosphérique, l’humidité de l’air (U), l’évaporation, les précipitations, la direction et la vitesse du vent, l’insolation, le rayonnement et dans certains cas, les mesures de plafond à l’aide d’un télémètre approprié et les mesures de visibilité par transmissomètre.  Lecture de diagramme : Sur les appareils enregistreurs se lisent en particulier les variations barométriques (tendance barométrique et extrêmes de pression) et thermométriques (extrêmes des températures).  Données de télémesure : Station automatique.  A l’estime : Nature, quantité (nébulosité), déplacement des nuages, Temps présent (ex : nature et intensité des précipitations), Temps passé, Etat du sol (ex : sol sec, humide, mouillé, inondé, neigé)- et en l’absence d’appareils de mesure, l’estimation de la visibilité, du plafond, et même de la force du vent (échelle Beaufort). 5

La station météorologique

L’observation météorologique de divers éléments est faite dans les stations météorologiques. La station est un lieu où l’on mesure ou évalue plusieurs éléments météorologiques. Il existe plusieurs types de stations : – La station synoptique, – La station aéronautique, – La station pluviométrique, – La station climatologique, – La station agrométéorologique.

La station synoptique en surface

Emplacement Chaque station effectuant les observations météo en surface devrait être située en un lieu où il est possible d’obtenir les données représentatives de l’état de l’atmosphère au-dessus d’une vaste région. La station devrait être installée sur un terrain qui lui est spécialement attribué de telle façon que les valeurs observées et mesurées puissent représenter le temps réel et le climat pendant une longue durée. Donc l’emplacement du point d’observation devrait se trouver à l’abri des effets d’industrie sur un terrain découvert éloigné de l’influence des bâtiments et des bois. [24]

Le parc météorologique (parc à instruments)

Il est l’aire d’observation, l’endroit où sont groupés tous les instruments météo, à l’exception de trois d’entre eux qui se trouvent à l’intérieur de la station. Il doit être sur un vaste espace (25m sur 25m), un terrain plat et dégagé, le sol laissé à son état naturel. Le parc peut être grillagé ou entouré de claies. Tenir compte des ombres portées.

Identification

Une station en surface doit être identifiée par un indicatif de la station qui appartient à l’une des six (06) associations régionales des pays membres de l’OMM. Exemple : IVATO – 67083 TOAMASINA – 67095 

Equipement

Une station bien équipée a dans son parc météorologique une série d’appareils de mesure. [24] Ce sont :  Le pylône anémométrique au sommet duquel sont installés l’anémomètre et la girouette, souvent accouplés,  Le pluviomètre et le pluviographe,  Les thermomètres au sol et dans le sol,  L’héliographe,  Le théodolite,  Le bac à évaporation et l’anémomètre totalisateur,  Le pyranomètre,  Le projecteur néphoscopique,  L’abri météorologique contenant des thermomètres ordinaires, sec et mouillé (psychromètre) des thermomètres à maxima et à minima – un thermographe et un hygrographe – un évaporomètre. Et dans le local d’observation, on trouve la station – vent (indicateur ou enregistreur de vent relié aux organes sensibles par un câble électrique) – le baromètre et le barographe.

Constantes de la station

Certaines caractéristiques propres à la station appelées les « constantes de la station » sont affichées sur le lieu. Elles comportent les différentes notions suivantes :  Le nom de la station indique la nomination locale de la station.  La latitude de la station et la Longitude de la station sont les coordonnées géographiques représentées par des valeurs angulaires, expression de la position de la station.  Le nom du Pays.  L’Indicateur OMM définit le groupe d’emplacement géographique de la station météorologique à laquelle on indique la région du pays et l’indicatif international de la station.  L’Indicateur OACI est le groupe littéral CCCC qui décrit l’indicateur d’emplacement OACI de la station météorologique d’observation aéronautique.  Le fuseau horaire donne l’heure universelle (UTC) correspondant à midi locale de la station.  L’altitude de la station est l’altitude du sol au pied de l’abri, au-dessus du niveau moyen de la mer. Elle résulte de mesures topographiques, de lectures sur cartes géographiques ou de calculs basés sur la pression, selon la station.  L’altitude du baromètre est l’altitude du point zéro du baromètre au-dessus du niveau moyen de la mer (cuvette du baromètre). Cette altitude est toujours obtenue par rattachement topographique à un réseau de nivellement.

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