Reproduction, âge et croissance de deux Téléostéens pélagiques des côtes

Reproduction, âge et croissance de deux Téléostéens pélagiques des côtes

Variations mensuelles des stades de maturité sexuelle D’une manière générale, les ovaires et les testicules d’E. encrasicolus et de S. pilchardus se trouvent à différents stades de maturité au cours de l’année, avec cependant des fréquences variables. Chez E. encrasicolus, les gonades au stade I sont observées durant toute l’année. Elles constituent majoritairement les prises en novembre, 61.62%, décembre, 75.66%, janvier, 82.74% et février avec 54.34%. Au cours de cette période, nous observons des anchois de grande taille, suggérés comme matures avec des gonades en état de repos sexuel, et des anchois de petite taille contenant de petites gonades suggérées comme immatures. Entre mars et octobre, le nombre des gonades au stade I diminue pour atteindre des valeurs très faibles allant de 0.99% à 16.73 % (Fig. 17). Les gonades en maturation (stade II), indiquant le début de la gamétogénèse, apparaissent dès la fin janvier avec 8.07% pour atteindre un maximum de 64.85% en mars. Ensuite leur nombre diminue progressivement pour afficher des valeurs plus basses en août et octobre avec respectivement 2.40 et 5.24% (Fig. 17). Les gonades matures (stade III), complètement développées, apparaissent dans les échantillons dès mars avec 30.19%. Leur nombre augmente significativement à partir d’avril, pour atteindre 56.13%, et se poursuit jusqu’à fin octobre avec 17.03% (Fig. 17). Une forte proportion de gonades en reproduction (stade IV) a été observée en mai avec 58.76%, indiquant le déclenchement de l’émission d’ovocytes et de spermatozoïdes mûrs. L’émission de ces produits génitaux se poursuit jusqu’à octobre, où les gonades en reproduction représente 58.95%, pour prendre fin en novembre. Des gonades matures, en reproduction ont été observées également en janvier avec cependant des fréquences très faibles. Ceci est expliqué par le décalage de la maturation des petits spécimens qui, par rapport aux grands, finissent leur acte de reproduction plus tardivement (Fig. 17). Les gonades en post-reproduction (stade V) apparaissent dès septembre avec 18.85%. Elles sont abondantes entre novembre atteignant 38.38% et décembre avec 23.01%, elles sont aussi observées en janvier, février et mars avec des fréquences respectives de 6.95%, 6.52% et 3.96% (Fig. 17). Chez S. pilchardus, les gonades immatures et en repos sexuel (stade I) sont présentes le long de l’année avec des fréquences variables. Elles sont très abondantes entre juillet avec 90.31% et septembre avec 79.51%. Leur nombre diminue et devient faible il passe de 1.64% à 23.11% entre octobre et juin (Fig. 18). Les gonades en maturation (stade II), apparaissent dans les échantillons à partir de septembre avec un taux de 19.48%. Leur nombre augmente considérablement en octobre et atteint 73.05% puis, diminue progressivement jusqu’à 11.9% en décembre. Des gonades matures et développées (stade III) sont observées dès octobre avec 4.15%. Leur présence se poursuit jusqu’à mars où elles représentent 18.38% avec un maximum de 77.61% en décembre (Fig. 18). Les gonades en reproduction (stade IV) apparaissent en janvier avec 84.89% elles correspondent à l’émission d’ovocytes et de spermatozoïdes matures. A partir de février elles atteingent 74.64%, leur nombre diminue progressivement pour atteindre la valeur la plus basse en avril avec 51.5% avant de disparaître à partir de mai (Fig. 18). Les gonades en post-reproduction (stade V) sont rencontrées dans les prises à partir d’avril où elles représentent 46.86%. Elles sont très abondantes en mai avec 94.27% et juin avec 83.74%, indiquant la fin de la saison de reproduction. Leur nombre est très faible en septembre avec 0.97% (Fig. 18). 

Taille à la 1 ère maturité sexuelle

Le calcul des proportions des individus matures (Pr) par classe de taille, nous a permis de tracer les courbes de maturité, qui traduisent le passage progressif de l’état juvénile à l’état adulte et d’estimer la taille de 1 ère maturité sexuel (Lm50) du stock d’E. encrasicolus et de S. pilchardus peuplant le LEA. Chez E. encrasicolus, la Lm50 est estimée à une longueur totale de:  10,40 cm pour la population totale.  10.71 cm pour les mâles.  9.86 cm pour les femelles. Au-delà de 15 cm tous les anchois échantillonnés sont matures (Fig. 19). Les femelles d’E. encrasicolus atteignent leur maturité à 9.86 cm alors que celle des mâles est de 10.71 cm. La comparaison statistique des valeurs calculées de la Lm50 indique que la différence entre les 2 sexes est significative (F = 325.24; P < 0.05) ce qui montre bien que les femelles sont pubères plus tôt que les mâles. Chez S. pilchardus, la Lm50, est estimée à une longueur totale de:  11,09 cm pour la population totale.  11.56 cm pour les mâles.  11,37 cm pour les femelles. Au-delà de 16 cm, toutes les sardines échantillonnées sont matures (Fig. 20). La comparaison statistique des valeurs calculées de la Lm50 montre que la différence entre les 2 sexes sardine n’est pas significative (F = 0.04; P > 0.05). 

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