Solutions pour accueillir et accompagner les personnes handicapées

Mettez un terme définitif à l’exil des personnes handicapées et à la souffrance des familles !

Les faits Plus de 6 500 personnes handicapées françaises (1 500 enfants et au moins 5 000 adultes) ont vu reconnaître leur droit à bénéficier d’un accompagnement par les Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH), instances de notre République. Toutefois, faute de place, la seule solution qui leur a été proposée est de partir en Belgique. Plus de 4 000 personnes ne sont pas des « frontaliers ». Ils habitent dans une cinquantaine de départements en France, parfois à des centaines de kilomètres de l’établissement où se trouvent leurs proches. Quant aux frontaliers, tous ne sont pas accueillis à proximité de leur domicile et de leur famille. Ce départ vers la Belgique n’est pas un choix, mais un exil forcé, imposé par un manque de réponses adaptées sur le territoire national. Une situation qui entraîne parfois des dérives : familles soumises à de fortes pressions pour partir en Belgique par les autorités, démarchages directs d’établissement, signalements à l’Aide sociale à l’enfance en cas de refus.

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Les faits Outre les 6 500 personnes exilées en Belgique, la France compte encore aujourd’hui plus de 47 000 personnes handicapées sans solution d’accompagnement. La plupart du temps, bien que bénéficiant d’une reconnaissance de leur handicap, d’une orientation et d’un accompagnement censé être financé par la solidarité nationale, ces personnes handicapées vivent au domicile familial ou bénéficient de solutions totalement inadaptées à leurs besoins. Ces situations ont des conséquences souvent dramatiques et inextricables : 7 Régression et mise en danger de personnes qui ne bénéficient pas des soins et de l’accompagnement dont elles ont besoin ; 7 Familles isolées, épuisées, désocialisées, devant souvent abandonner leurs activités professionnelles ; 7 Aidants familiaux âgés ne pouvant plus assumer l’accompagnement de leurs enfants devenus adultes ; 7 Familles désespérées parfois poussées à bout, jusqu’à commettre l’irréparable.

Ryad 19 ans  Autiste exilé loin de sa famille en Belgique.

Diagnostiqué autiste tardivement, Ryad n’a jamais eu d’accompagnement adapté à ses besoins. Depuis 2012, il est en Belgique à 200 km de sa famille. Pour le voir, faute d’espace prévu pour les familles, pas d’autre solution que de rester 3h en voiture avant de le ramener dans l’établissement et de reprendre la route.
« Ryad revenait de la structure où il a été accompagné toute son enfance dans un état lamentable, parfois nu, parce qu’ils n’arrivaient plus à le gérer. L’établissement lui, m’écrivait « dîtes à Ryad de bien tenir sa ceinture ». Ryad ne parle pas, et l’on ne sait pas s’il entend ! On me rappelait sans cesse son « agressivité et sa violence », en justifiant ainsi les traitements médicamenteux lourds et non adaptés mis en place. Voilà le genre d’aberrations que j’ai subies. Lorsqu’il a eu 16 ans, on m’a demandé de trouver un nouvel établissement. J’en ai visité de nombreux avec la référente de Ryad. Rien d’adapté. On nous a même aiguillés sur l’hôpital psychiatrique. J’ai dit « non, hors de question, même si l’on n’a pas d’autres solutions, même s’il faut le garder à la maison ». Nous avons navigué entre espoirs et désillusions le tout sur fond de crises. Ryad sentait bien qu’il y avait des tensions. Il était angoissé, il se mordait, me griffait, frappait. Finalement, une solution s’est présentée en Belgique à 200 km de chez nous. Il y est depuis 2012. J’ai de bons rapports avec l’équipe qui semble avoir établi un lien de confiance avec Ryad, lui permettant une évolution dans la vie quotidienne… mais je ne sais pas exactement comment Ryad y est accompagné. Que fait-il ? Comment évolue-t-il ? Il semble mieux, il a le regard moins crispé, il s’habille alors qu’il était tout le temps nu. Au début, nous le ramenions à la maison le week-end, mais il ne dormait pas et nous non plus. Nous culpabilisions et avions peur de rompre un équilibre peut être trouvé dans l’établissement. Et puis, 800 km, des week-ends sans dormir suivis de semaines au travail, c’était ingérable. Donc on a arrêté les allers-retours à domicile. Le problème, c’est qu’on ne peut pas le visiter dans l’établissement parce qu’il n’y a pas de lieu où recevoir les familles. Alors, on va le chercher, parfois il est habillé, parfois, il s’est déshabillé. Il faut le doucher de nouveau. On part avec lui en voiture, et comme on ne peut pas aller dans un restaurant, parce que c’est impossible avec Ryad, même au fast-food, on achète à manger, on fait un tour, on reste 3 ou 4 heures avec lui dans la voiture et on le ramène dans l’établissement. C’est la seule solution que l’on ait trouvée. Le voir 3h, puis revenir et se dire encore une fois qu’on l’a abandonné. » Keltoum Bensalem, mère de Ryad, Nord (59)

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