Cours complet sur l’asticothérapie

Utilisation de l’abeille vivante

L’apithérapie rassemble une gamme variée d’utilisations médicales des produits de la ruche. Miel, propolis, gelée royale, pollen sont utilisés depuis longtemps, des Egyptiens à Hippocrate, Avicennes et aujourd’hui encore. Remède de grand-mère contre le mal de gorge ; le miel est utilisé pour ses vertus cicatrisantes dans des hôpitaux. De même, la propolis et la gelée royale sont utilisées comme fortifiant, antiseptique. A cette numération de produits appartenant à l’apithérapie, s’ajoute le venin d’abeille. On retrouve l’utilisation du venin d’abeille dès l’Antiquité. Pour la médecine traditionnelle chinoise, le venin représente le feu, un des 5 éléments fondamentaux. Le venin correspond donc au cœur et à l’intestin grêle et facilite la circulation du sang, régule le rythme cardiaque, agit sur le système nerveux central et les fibres motrices [227].
La médecine par le venin des abeilles est l’apipuncture ou Bee Venom Therapy (BVT), elle utilise la piqûre de l’abeille ouvrière. L’apipuncture est pratiquée aujourd’hui dans monde entier [277] et de nombreuses organisations conduisent des recherches pour étudier les effets thérapeutiques de l’abeille vivante.

Principe de la thérapie et application pratique

Généralités sur la piqûre d’abeille

Le venin d’abeille, dans certains cas peut avoir des effets toxiques sur l’Homme. Il y a danger de mort à partir de 150 piqûres au m², ce qui équivaut à un seuil de 250 piqûres pour un adulte moyen (1,8 m² de peau). La mort survient après une hémorragie cérébrale et/ou une insuffisance rénale. Environ 0,5% à 2% de la population est allergique aux piqûres d’insectes; certains articles rapportent une fréquence de 4 à 5% [90]. Cette différence de prévalence s’explique par une définition de l’hypersensibilitédifférente selon les études.
La piqûre de l’abeille est toujours douloureuse. L’organisme de la plupart des individus s’habitue assez rapidement aux piqûres et y réagit très faiblement ou même pas du tout. Toutefois, même les personnes immunisées ressentent immédiatement, lorsde la piqûre, une douleur assez forte qui reste raisonnable pendant quelques instants, s’amplifie puis décroît. Une substance (le peptide MCD) attaque les cellules de l’ épiderme et les mastocytes, provoquant la libération de plusieurs substances dont l’ histamine. C’est une question de quelques dizaines de secondes. Une petite papule apparaît, rougit, grossit, s’étend, durcit, brûle et est douloureuse, un œdème s’installe. L’infiltration de venin avec toutes ses conséquence atteint son apogée le lendemain de la piqûre, diminue et s’estompe, en règle générale, le surlendemain ou les jours qui suivent. Des réactions locales plus intenses peuvent être observées avec nu gonflement important [25].
Généralement, on développe une certaine résistanceaux piqûres d’abeilles, mais on connaît des cas de réactions systématiques et même anaphylactiqueschez des personnes pourtant habituées depuis longtemps aux effets du venin. Les symptômes se man ifestent dans les courts instants suivant la piqûre (30 minutes). La respiration devient difficile, des vomissements peuvent survenir, la tension artérielle peut baisser fortement, entraînant des pertes de conscience et parfois la mort par collapsus respiratoire et circulatoire (état pathologique caractérisé par un malaise soudain, intense avec ou sans perte de connaissance, une baisse de la tension, une accélération du pouls, des sueurs froides). Environ 50 décès par an aux États-Unis, 25 à 30 en France, sont dénombrés suite à des piqûres d’abeille [25].

Pratique de l’apipuncture

L’apipuncture utilise l’abeille vivante comme serin gue à injection d’une solution active.
Le prélèvement des abeilles dans la ruche doit êtrefait précautionneusement en veillant à ne pas nuire à la viabilité future de l’essaim [66]. Les abeilles sont récoltées dans un bocal ventilé contenant du miel pour les attirer (Photo 10).
L’idéal est de prélever les abeilles juste avant laséance de piqûres, mais cela n’étant pas toujours possible, le prélèvement peut tout à fait s’effectuer des heures avant ou même la veille. Une abeille est prélevée à l’aide d’une pince et appliquée surla zone cutanée déterminée (Photo 11).
Pour prévenir de la douleur de la piqûre, un matériau froid peu être appliqué au préalable pendant dix secondes. Si la personne se révèle trop sensible, le dard peut être retiré pour effectuer des micro piqûres de quelques secondes, moins douloureuses, un seul dard pouvant servir vingt fois d’affilée.
Avant chaque début de séance, même s’il ne s’agitasp de la première, une micro-dose est utilisée sur le poignet ou le genou pour s’assurer de l’absence de risque allergique [276]. Pour cela, l’abeille est retirée après une fraction de secondeen ayant pris soin d’intercaler entre la peau et l’insecte une grille ou toile étamine qui évitera que le dard reste planté dans la peau. Certains désinfectent la peau avec de l’alcool ou une solution iodée, ce qui n’est pas nécessaire puisque le désinfectant est rapidement détruit par le venin. lIsuffit simplement de laver la zone avec de l’eau tiède puis de sécher.
De la vitamine C est prescrite pendant la cure, pour aider l’épithélium cutané à retrouver son intégrité. On ne peut pas repiquer un endroit encor gonflé et rouge..
Certains préfèrent utiliser un extrait préparé deeninv d’abeille comme Apitox ® , sous forme de capsules prêtes à l’emploi, ou d’aiguilles d’acupuncture avec réservoir, plutôt que l’abeille elle-même. Le venin préparé est obtenu en électrocutantles abeilles. Agressées, elles piquent à travers une membrane très fine en caoutchouc. On recueille le venin derrière cette membrane puis on le lyophilise. On en obtient ainsi de grandes quantités. Les partisans de l’apithérapie par l’abeille vivante soutiennent que la sécrétion la plus efficace (la plus pure) ne peut être obtenue qu’en laissant l’abeille piquer.
Les piqûres sont douloureuses, certaines personnes les supportent plus que d’autres, il faut être détendu et calme. L’administration de venin par des aiguilles d’acupuncture est moins douloureuse
® et l’ont peut même y associer de la lidocaïne (anesthésiant, Xylocaïne ) pour désensibiliser la zone piquée.
Contre-indications
Le venin d’abeille ne doit pas être utilisé sur des personnes ayant un diabète insulinodépendant, lasyphilis, gonorrhée, tuberculose, une allergie sévère, une insuffisance rénale, une maladie cardiovasculaire grave ou à un stade av ancé.
De même, certains traitements ont une influence directe sur la libération d’histamine et l’application de venin est fortement déconseillée : salicylés, morphiniques, codéine, protamine, amphétamines, macromolécules (dextran), produits de contraste iodés, certains anesthésiques généraux (D tubocurarine, halothane), certains antibiotiques (polymyxine B, colimycine, néomycine), anti-hypertenseurs (réserpine, hydralazine), thiamine, quinine, scopolamine, pilocarpine, chymotrypsine, ACTH, bêtabloquants (utilisés notamment contre l’hypertension artérielle).
Il est important d’éviter les piqûres au niveau des yeux, des tempes, des sourcils, car l’inflammation provoquée peut conduire à une névritedu nerf optique.
L’auto-traitement est parfois pratiqué avec l’assistance d’un proche dont la tolérance au venin est testée. Il faut s’assurer de l’intervention rapide d’un médecin en cas de réaction anormale et avoir à portée de main une seringue d’adrénaline (délivrée sur ordonnance). Aucun décès imputable à cette pratique n’est rapporté à ce jour . Des malades possèdent ainsi leur propre ruche.
L’apipuncture est pratiquée couramment aux États-Un is et en Chine, en France elle n’est pas reconnue et peu encadrée même si des associationsonts créées la créat(à travers les associations d’apithérapie).

Composition du venin d’abeille [8,90,42,274]

Sécrété par les glandes venimeuses de l’abeille ouvrière (Fig.9), le venin est un mélange d’enzymes et de peptides utilisé comme moyen de protection face à l’agresseur.
Figure 9 Localisation des glandes venimeuses de l’abeille ouvrière
© Source : Jacques Caron. Site de lamiellerie.net http://www.lamiellerie.net/venin.php
La composition du venin d’abeilles n’est pas consta nte. Elle évolue selon les saisons et l’alimentation de l’abeille. Cette composition évolue avec l’âge de l’abeille. Il existe aussi de peti tes différences entre les individus et les espèces. Pratiquement inexistante avant le troisième jour, la production va augmenter jusqu’au 13 ème jour et rester constante jusqu’à la mort de l’abei lle. On enregistre un pic entre le 16ème et le 21ème jour au moment où l’abeille prend le rôle de gardi enne. La production de venin cesse en cas de carence en pollen et diminue au fil de l’été.
Ce venin est incolore, de pH 5-6, à l’odeur forte c aractéristique, il se compose de : 85% d’eau 2-3% de composants volatils (c’est cette fraction qui pousse certains thérapeutes à préférer l’usage de l’abeille vivante, car le venin reconsti tué ne contient plus les huiles volatiles)
Dans les 12% restants on retrouve du plus petit pourcentage au plus grand, avec leurs principales propriétés:
→Des amines : l’histamine impliquée dans les réactions allergiques, la dopamine neurotransmetteur ayant une action vasomotrice, norépinéphrine.
→ Des enzymes : essentiellement la phospholipase A (donnant le lysolécithine par scission), une hyaluronidase.
→ Des composés non aminés tels que les sucres, les hospholipides, l’acide vanilmandélique.
→ Des peptides dont :
– La mélittine : principale toxine du venin, est un antioxydant puissant. Toxique majeur des membranes cellulaires, hémolysant, elle inhibe la phospholipase A2. Ses propriétés anticancéreuses font l’objet de nombreuses recherches [274] et d’es sais sur des modèles de cancers animaux.
Orsolic et al. ont rapporté une réduction significative du nombrede métastases pulmonaires chez des souris, suite à l’administration de venin d’abe ille par intraveineuse [205].
– La tertiapine : inhibe la calmoduline et modifie donc les échanges ioniques sodiques au sein des cellules.
– L’apamine : neurotoxique, inhibiteur des canaux Ca2+/K+, inhibe la relaxation induite par le NO dans l’activité contractile du myomètre.
– Le « MCD peptide »: induit la production d’histamine pour de faibles concentrations et inhibe la dégranulation des mastocytes pour de fortes concentrations.
– L’adolapine : effet analgésique, anti-inflammatoire, inhibiteur COX, neurotransmetteur
– Un cardiopeptide : antiarythmique.

Abeille et affections rhumatismales

Aperçu des affections rhumatismales traitées par les abeilles

L’ arthrite rhumatoïde (AR) est une affection grave avec une prévalence de 0,5% [274] chez l’adulte. Elle cause des douleurs articulaires , une invalidité sévère et peut prédisposer un individu à une mort précoce. L’arthrite rhumatoïde est une malade inflammatoire auto-immune dont le mécanisme initial est inconnu même si a été déterminée une cascade de réactions immunologique et inflammatoire. Ces réactions produisent une inflammation de la synovie, suivie rapidement d’une destruction articulaire et osseuse irréversible.
L’ ostéoarthrite est également une des formes la plus connue d’arthrite, elle est appelée aussi
arthrite dégénérative ou arthrose et concerne lesersonnesp d’âge moyen ou âgées. Elle touche les articulations supportant le plus de poids, comme le genou, engendrant des modifications locales du cartilage, une hypertrophie de l’os sous-chondral, une prolifération osseuse, une déformation des articulations, une inflammation.
Le traitement classique emploie des méthodes conservatives avec médication (anti- inflammatoires) et thérapie physique, le traitement chirurgical est parfois envisagé (arthroscopie et débridement, prothèse). Ces traitements ne sont évidemment pas dénués d’effets secondaires et la Bee Venom Therapy (BVT) est présentée comme une méthode alternative par ses praticiens.

BVT et rhumatismes

Les effets anti-arthritiques [274] de la BVT ont été démontrés sur divers modèles animaux (arthrite provoquée par injection d’un adjuvant, carraghénate, lipopolysaccharide). C’est en 1979 que Chang et Bliven rapportent les premiers que l’administration sous-cutanée de venin d’abeille supprime le développement de l’œdème de la patte, i nduit par le carragénate chez le rat. D’autres études sur le rat ont montré les mêmes effets.
L’adolapine, isolée du venin d’abeille en 1982, démontre des propriétés analgésiques et anti-inflammatoires efficaces sur les modèles animaux d’arthrite. Puis les propriétés antioxydantes (inhibant la production d’O2) de la mélittine sont découvertes. Les chercheurs veulent découvrir les mécanismes d’action du venin d’abeille sur l’arthrite. On découvre que le venin a de multiples effets inhibiteurs sur l’expression et l’activité de la COX2, sur les médiateurs inflammatoires comme PGE2, NO, TNF-α, IL-1β (Fig.10).
Dans l’arthrite rhumatoïde, les fibroblastes de la synovie changent de phénotype et prolifèrentde façon anarchique avec une perte de la capacité d’apoptose. Ils détruisent le cartilage adjacent et l’os. Sur une culture de ces cellules issues de patients atteints d’arthrite rhumatoïde, le venin d’abeille a induit une apoptose [120], ce qui laisse présager un effet bénéfique sur l’arthrite rhumatoïde.
Dans la BVT, la méthode d’injection est souvent associée à la Bee Venom Acupuncture. On utilise l’abeille vivante ou des aiguilles d’acupuncture av ec un réservoir contenant du venin d’abeille, sur des points d’acupuncture précis. Cette pratique est très courante en Corée qui effectue de nombreuses études sur l’acupuncture et le venin d’abeille. Ces chercheurs suggèrent que les effets de la BVA dépendent de la localisation des injections, les injections au niveau des points d’acupunctures ont des effets plus forts que des injections au hasard chez le rat (dans le dos) [147,274,327]. Il s’avère que la plupart du temps, les points d’acupuncture utilisés sont des points proches de la lésion.
Malgré la pratique courante de cette technique sur l’Homme, peu d’essais cliniques sont recensés. Les essais cliniques de la BVA sur l’arthrite rhumatoïde (Tabl. 3) souffrent d’un protocole peu rigoureux (pas toujours de groupe témoin, pas de dosage de la concentration du venin…) avec des échantillons de petite taille. Les essais concluent tous les trois à une diminution marquée des symptômes.
Quant à l’ ostéoarthrose, elle a fait l’objet de deux essais cliniques sur la BVA par la même équipe, un essai cas/témoin et un essai sans groupede contrôle ( [156,312] d’après [274]). Les conclusions sont les mêmes que pour l’arthrite rhumatoïde, les symptômes cliniques sont diminués. Un essai clinique de phase II sur la BVT dans la douleur et l’inflammation des ostéoarthroses en en cours aux États-Unis [301]
Il faut rester prudent sur l’utilisation de la BVT pour soulager les douleurs et l’encadrement médical est important. En effet, Un cas delupus érythémateux disséminé(LED), débutant après un traitement par la BVA, est rapporté par une équipe d’une l’université de médecine interne de Corée [230]. La patiente souffrant de douleurs diffuses depuis 6 mois avait essayé la BVA pour ses douleurs au genou après avoir refusé tout examen complémentaire pour investiguer une possible maladie auto-immune. Elle se présente à l’hôpital 1 0 jours après pour fièvre etdysurie et présente un angioœdème. Un LED est diagnostiqué, l’hypothèseque la BVA ait déclenché la flambée de la maladie, est avancée.

 Abeilles et sclérose en plaque

La sclérose en plaque en quelques mots

La sclérose en plaque (SEP) est une maladie auto-immune associée à une démyélinisation inflammatoire chronique du système nerveux central. La cause de la SEP n’est pas connue à ce jour, une origine infectieuse a longtemps été débattue, no incrimine un facteur environnemental, une susceptibilité génétique. Le mécanisme déclencheurreste mystérieux. L’inflammation cause la démyélinisation de certaines régions (la myélinet esla gaine isolante autour des fibres nerveuses) ce qui crée une plaque, région où la conduction normale est ralentie ou bloquée. La localisation de la plaque détermine les déficits neurologiques qui enrésultent. La plupart des nouvelles lésions se résorberont spontanément, soit partiellement, soitcomplètement. Ni le patient ni le médecin, ne peuvent prédire le déroulement d’une sclérose en aquepl chez un individu. On estime qu’il existe deux millions de personnes atteintes dans le monde dont 50000 en France, 70% des cas sont des femmes. L’âge de début varie entre 20 et 40 ans [50]. En dépit de recherches étendues, aucun traitement spécifique efficace n’a encore été trouvé.
Le traitement symptomatique est donc primordial dans la prise en charge de la maladie. Il a pour but de traiter les complications urinaires, la spasticité, les douleurs, la fatigue, ou la dépression.
Les épisodes de poussées inflammatoires relèvent und’ traitement symptomatique, avec la plupart du temps la nécessité d’une hospitalisation de courte durée, pour de débuter une corticothérapie intraveineuse à forte dose.
Les traitements de fond visent à réduire le processus inflammatoire et démyélinisant : l’interféron bêta est actif sur le nombre de poussées (il réduitle nombre de poussées d’environ 37%) et les lésions IRM. Par contre, son efficacité sur la survenue et la gravité du handicap à long terme est moins probant [50].
Les médicaments utilisés actuellement ont des effets modestes sur la progression de la maladie, c’est pourquoi les malades se tournent souvent vers au moins une médecine alternative (50-75% des personnes atteintes de SEP [132,196]).

La thérapie par le venin d’abeille (BVT) et lasclérose en plaque

Voici comment se déroule la thérapie par le venin ’abeilled pour la sclérose en plaque, proposée par le Dr Domerego (D’après [38] et aprèsavoir respecté les modalités décrites au paragraphe sur la pratique de l’apipuncture)
Le traitement s’applique sur les zones «yang» du corps : dos, face postéro-latérale des membres, fesses, dessus des épaules, dos des mains, des pieds. Les autres zones peuvent favoriser les réactions adverses/allergiques.
Il faut commencer par une seule piqûre au niveau des lombes à côté de la colonne vertébrale. Augmenter très progressivement le nombre de piqûres. La première séance débute souvent par seulement deux piqûres. Les piqûres sont faites de chaque coté de la colonne vertébrale au niveau des lombes puis en remontant le long du tronc jusqu’au cou. Ensuite on continuera sur les fesses, le bassin, les épaules. Des points locaux peuvent être piqués en fonction de la localisation des symptômes.
Le nombre de piqûres ira de 1 à environ 20 piqûres ou plus, deux à trois fois par semaine pendant plusieurs mois (Tabl.4).
Tableau 4 Exemple d’un protocole de piqûres chez un patient atteint de SEP
Source : Cudo Jean-Michel. Un protocole. Site de Sclérose en plaque et apithérapie. http://abeille-alternative.chez-alice.fr/html/un_protocole.html
A la régression des symptômes et amélioration de l’état général, le nombre de piqûres pourra être réduit et stabilisé.
Le patient est prévenu d’effets secondaires possibles apparaissant dans la deuxième ou troisième semaine de traitement sous forme d’une aggravation passagère des symptômes ou de l’apparition d’un granulome éosinophilique sur le lieu de piqûres multiples. Des «réactions de guérison» : une gastro-entérite, des vomissements, diarrhée, peuvent survenir transitoirement et sont très positives (d’après [38]). A la suite de cet épisode, des signes marqués d’amélioration se manifestent généralement.
Quelques études préliminaires ont été menées sur BVTl a [34], suggérant de sa sûreté, cependant le nombre d’essais est insuffisant pour e n conclure définitivement. Une seule étude croisée randomisée a été réalisée à ce jour par des chercheurs Néerlandais [317].Cet essai est basé sur 24 semaines de BVT sur 26 patients avec rechute-rétablissement ou rechute secondaire progressive. Les piqûres étaient bien tolérées, il n’y a pas eu d’effets secondaires sévères. Il n’y a pas eu de réduction évaluable des lésions visibles à l’IRM. Il n’y a pas eu non plus de réduction significative du taux de rechute, ni d’amélioration du handicap, de la fatigue et de la qualité de vie.
La BVT est principalement utilisée dans des cliniques privées et les informations disponibles sur les observations et résultats sont limitées. Le manque de documents scientifiques, d’études contrôlées, rend difficile la détermination de l’efficacité de ce traitement. Les patients atteints de sclérose en plaque répondent différemment à la thérapie par piqûres d’abeilles. Certains montrent une amélioration en peu de temps, mais certains ont besoin d’une plus longue période. Dans certains cas, l’état du malade n’est pas amélioré. Actuellement, on ne connaît pas l’origine de ces différences : prise insuffisante de vitamine C, mauvaise nutrition, traitements médicamenteux, allergie, blocage mental, tout peut être évoqué…
Il faut garder à l’esprit qu’une simple administration de venin d’abeille ne suffit pas et qu’il faut suivre certaines lignes directrices qui ne sont basées que sur des observations qui semblent être effectives dans la majorité des cas.

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