PROFIL DES ALLO ANTICORPS CIRCULANT CHEZ LES PATIENTS POLYTRANSFUSES

PROFIL DES ALLO ANTICORPS CIRCULANT CHEZ LES PATIENTS POLYTRANSFUSES

Accidents transfusionnels immunologiques 

La découverte et la compréhension des systèmes de groupes sanguins a permis le développement de la transfusion sanguine. Parallèlement, il s’est aussi développé un ensemble d’effets indésirables (effets secondaires ou accidents transfusionnels) dont une partie est classée dans la catégorie des accidents immunologiques. Ces accidents immunologiques se présentent sous diverses formes et se répartissent dans des entités nosologiques comme ci-dessous listées . L’hémovigilance mise en place depuis maintenant plus d’une vingtaine d’année dans les pays développés a permis d’améliorer la compréhension de ces accidents transfusionnels immunologiques. – Le choc hémolytique aigue grave – Allergies post transfusionnels urticariennes et anaphylactiques – La réaction frissons-hyperthermie – L’hémolyse post transfusionnelle retardé – Le purpura thrombopénique transfusionnel – Réaction d’hyper-hémolyse retardée – La réaction du greffon contre l’hôte ou GVH post transfusionnelle – Le Syndrome de détresse respiratoire aigüe transfusionnel (SDRA) ou TRALI, – L’hypotension aiguë transfusionnelle – L’allo immunisation post transfusionnelle – L’incompatibilité foeto maternelle 

  Le choc hémolytique aiguë grave 

Le choc hémolytique aigu est un accident transfusionnel immunologique grave. Il résulte le plus souvent d’une incompatibilité majeure de type ABO entre les produits sanguins transfusés et le receveur de sang. C’est le résultat de la rencontre entre des Ag A ou B des unités transfusées avec les anticorps naturels anti A ou anti B du patient. Sur le plan de la physiopathologie, la réaction Ag-Ac, déclenche une activation de la cascade du complément jusqu’à l’apparition du complexe d’attaque membranaire. Une hémolyse massive des hématies transfusées s’en suit, avec libération d’hémoglobine en plein lit vasculaire. Cette hémoglobine associée aux débris des membranes érythrocytaires lysées est responsable de la symptomatologie bruyante qu’on lui connait. Sur le plan clinique, le début est très brutal dans les minutes ou heures suivant le début de la transfusion. Elle se caractérise par de la fièvre, des frissons, des douleurs lombaires, une dyspnée, douleurs thoraciques et hypotension. La mort peut survenir dans un état de défaillance généralisée des organes vitaux. Derrière ce type d’accident, on retrouve dans 80% des erreurs d’identification du patient. Le traitement comprend, les mesures générales : arrêt de la transfusion, maintien d’une voie veineuse, re vérification de l’identité du patient et des GS des produits. S’accompagne d’une réanimation et de traitement de soutien à tous les organes vitaux. Quelques fois, on préconise l’administration d’inhibiteurs du complément. 

 Allergies post transfusionnels urticariennes et anaphylactiques

 Des réactions allergiques peuvent survenir au décours de la transfusion. Elles apparaissent environ 4h après le début de celle-ci. Cliniquement, ces allergies peuvent Nebie K, profil des allo anticorps circulant au Burkina Faso, 2018 7 aller du simple prurit, rush et rougeur cutanée, œdèmes à des manifestations aussi graves qu’un choc anaphylactique. Sur le plan physiopathologique, elles sont dû à la libération de médiateurs histaminique consécutive à l’activation de cellules comme les mastocytes et les basophiles. Dans le cas des chocs anaphylactiques, il est fréquent de retrouver un tableau de déficit en IgA avec présence d’anticorps anti IgA. Pour la prise en charge, outre les mesures générales, on peut administrer des antihistaminiques, des bronchodilatateurs (salbutamol, chlorphéniramine, etc…), des glucocorticoïdes etc… Lorsqu’un patient a des antécédents de choc anaphylactique avec la transfusion, l’administration de produit lavé peut s’avérer indispensable

 Réaction frissons hyperthermie 

Elle se manifeste par une augmentation de la température du patient d’au moins 1°C, au cours ou au décours de la transfusion sanguine, associée à des frissons. Elles surviennent dans près de 1% des transfusions. Sur le plan physiopathologique, elle est dû à la libération de cytokines pro inflammatoire ou du fait de la présence dans le produit sanguin d’un Ac qui rencontre un Ag chez le receveur. Le diagnostic doit être posé après avoir exclu toute cause infectieuse, surtout quand l’élévation de température du patient a tendance à dépasser les 2°C. 

 Hémolyse retardée

 Il s’agit d’une réaction transfusionnelle qui survient 24 à 48 heures après une transfusion sanguine. Elle se manifeste par la survenue d’un ictère ou sub-ictère, une stagnation ou une chute du taux d’Hb malgré la transfusion, des urines foncées. Selon certaines statistiques, l’incidence de l’hémolyse retardée atteint 1 pour 2500 transfusions [17] et peut monter jusqu’à 11% chez les patients drépanocytaires. Sur le plan physiopathologique, l’hémolyse retardée s’observe chez des patients présentant des antécédents de transfusion et d’allo anticorps qui s’était finalement négativé et dont l’organisme a gardé mémoire. L’apport de l’antigène, déclenche en 24 à 48 la montée des Ac, qui finissent par détruire les hématies. Sur le plan biologique, les Ac le plus souvent en cause sont des anti Rh, Kell, Duffy, Kidd, MNS et Diego. 

Table des matières

I. Contexte et justification
II. Généralités
2.1. Accidents transfusionnels immunologiques
2.1.1 le choc hémolytique aiguë grave
2.1.2 Allergies post transfusionnels urticariennes et anaphylactiques
2.1.3 Réaction frissons hyperthermie
2.1.4 Hémolyse retardée
2.1.5 le Purpura post transfusionnel
2.1.6 Réaction d’hyper-hémolyse post transfusionnelle
2.1.7 le syndrome de détresse respiratoire aigüe post transfusionnel (SDRA) ou TRALI
2.1.8 La réaction du greffon contre l’hôte
2.1.9 L’hypotension post transfusionnelle
2.1.10 l’allo immunisation post transfusionnelle
2.1.11 l’incompatibilité foeto-maternelle
2.2. Epidémiologie des accidents immunologiques
2.3. Groupes sanguins érythrocytaires
2.3.1 Historique de la découverte des groupes sanguins
2.3.2 Support chromosomique des groupes sanguins érythrocytaires
2.3.3 Nature et biochimie des groupes sanguins (exemple système ABO)
2.3.4 Quelques autres systèmes de groupes sanguins
2.3.4 Rôle des systèmes de groupe sanguin
2.4 Anticorps anti érythrocytaires
2.4.1 Anticorps naturels et immuns anti- érythrocytaires
2.4.2 Notion de pouvoir immunogène ou Immunogénicité
3. Objectifs
4. Méthodologie
4.1- Cadre de l’étude
4.2- Type et durée d’étude
4.3 Populations d’étude
4.4 Taille de l’échantillon
4.5 Critères d’inclusion
4.6- Collecte des données
4.7 Les prélèvements sanguin
4.8- Les analyses biologiques
4.9- Saisie et Analyse des données
5.1 Immunisation et profil des Ac
6. Discussion
6.1 Limites et contraintes de l’étude
6.2 Prévalence de l’allo immunisation anti érythrocytaire
6.3 Profil et spécificité des anticorps anti érythrocytaires
7. Conclusion
8. Bibliographie
9. Iconographies

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